lundi 28 juin 2021

Une autre paysannerie est possible

Un système sans avenir

                     L'agrobusiness est arrivé au bout de sa logique. Deux films assez récents témoignent à leur manière du malaise paysan et les drames qui se jouent souvent en silence dans nos campagnes: Au nom de la terre et Petit paysan.          Les suicides y sont nombreux: plus de un par jour dans une population encore en déclin démographique. Le système est devenu fou et le restera tant que la rentabilité à tous prix restera le moteur essentiel, que l'exploitant restera à ce point exploité par des groupes agro-alimentaires, des producteurs d'intrants, des banques  très intéressées. Les boussoles de ce que devrait être une agriculture pour le moins raisonnée et raisonnable sont perdues au niveau des grandes exploitations de type industriel. Les tentatives pour changer cette logique libérale sont encore trop rares, malgré les déclarations officielles. La question dépasse notre pays et les pays avancés, au coeur du commerce agricole mondial. Il s'agit de nourrir les hommes de la manière la plus satisfaisante, la plus juste et la plus durable qui soit. Au niveau européen, les quelques avancées de la PAC sont déjà compromises, dans la concurrence qui s'exerce au niveau des marchés, où la baisse des prix l'emporte sur la qualité et les perspectives d'avenir: la terre n'est pas une matière première comme une autre. De profondes réformes s'imposent. L'avenir en dépend.

                       L'agriculture va mal, du moins dans certaines filières et certaines régions      " Il s'agit de mettre en oeuvre, en Bretagne notamment, sans délai ni querelle inutile, un modèle de production viable économiquement, socialement, écologiquement.   Une filière de productions durables qui apporteront une forte valeur ajoutée, par la qualité, par la transformation. Et de ce fait, mieux à l'abri des fluctuations et à même d'affronter la compétition du marché au niveau européen et au-delà.   Des productions qui ne nécessiteraient pas l'assistanat financier institutionnel de l'Europe et de l'Etat par des subventions et des déréglementations artificielles...       Ce type d'agriculture, Pisani l'avait voulu et programmé dans les années 70: la Bretagne, alors en retard et enclavée, devait jouer un rôle pionnier, être à la pointe de l'agriculture intensive moderne et de l'élevage à grande échelle. L'autosuffisance alimentaire du pays et l'exportation étaient les objectifs. Il a reconnu plus tard certaines erreurs, notamment un remembrement sauvage et une trop grande et trop rapide industrialisation, à marche forcée. Mais la FNSA, au nom de la modernité, poussait en ce sens, ainsi que quelques gros bonnets. 

         Aujourd'hui, la première région agricole passe par une phase difficile.
"Aujourd'hui le cochon, hier les œufs, le lait ou les bovins, entre la pression de la grande distribution, la fluctuation des matières premières et la concurrence européenne, les crises se suivent et se ressemblent"
                 Les  bonnets rouges  ne sont pas tous bretons, mais certains Bretons (avec ou sans bonnet) sont en colère...
 Souvent avec raison, malgré les bonnets bénêts.
   Car la situation actuelle, pour diverses raisons, est mauvaise.
Il va falloir réinventer l'avenir.
    L'agro-industrie bretonne n'est plus un modèle.  Elle est à bout de souffle.
 ___________    Il est temps de repenser l'agriculture dans son ensemble.
L'agrobusiness et son système de subvention ne peut être durable.
    Emportés dans le logique des multinationales, les agriculteurs ont perdu leurs repères.
La viande bon marché a un  coût  et la production demande à être repensée.
Les conditions de l'élevage du porc ne peuvent durer..
       Une nouvelle vision de l'agriculture s'impose.
De nouveaux défis à relever...
      Big is not toujours beautiful.
Chez Smithfield, on fait encore bigger. Good Food for everyone!
          Est-ce cela que nous voulons? 
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