Back to the past?
La capitale est sur le point de tomber, malgré les résistances inorganisées d'une armée mal préparée et de chefs corrompus, malgré les dollars américains dépensés souvent en vain. C'est la déroute prévisible. Malgré le simulacre de négociations de dernière minute entre Washington et Kaboul. L'armée US se savait officieusement dans l'impasse dès 2008, au cours de sa plus longue guerre, devenue un fiasco. Les richesses du pays leur ont échappé, derrière le prétexte de la démocratisation du pays annoncé par les néoconservateurs comme Rumsfeld. La corruption n'a jamais été aussi grande. Tout a fini par se savoir. Tout ça pour ça! Le retour des Talibans est bien là. Ce n'est sans doute qu'une question de temps...
" ...Les USA en concluant leur « accord de retrait » avec les talibans, n’ont pas fait que leur abandonner une grande partie du sort de l’Afghanistan. Ils s’en sont aussi remis à eux pour que le territoire qui repassera sous leur contrôle ne redevienne pas une base du jihadisme international, menaçant d’intervenir de nouveau si c’était le cas. Une telle menace apparaît pourtant bien peu crédible après un tel retrait. Les talibans, incontestablement opposés à Daech, auront de fait toute latitude pour ajuster à leur guise leurs relations à venir avec Al-Qaida. Vingt ans après le 11-Septembre, la potion est amère..."
____ La Chine avance ses pions, profitant du vide politique, prête éventuellement à pactiser avec les Talibans. Les affaires n'ont pas d'odeur. Realpolitik oblige. Il y a tant de matières premières dans le pays et la route de la soie est en cours...Le tropisme est grand. __ "...La Chine est là pour mettre en place ses nouvelles routes de la Soie, qui de Pékin à l’Europe, lui permettront une mainmise économique majeure sur tous les terrains où elle a déjà posé ses valises de capitaux. Mais pas que: l’Afghanistan ne peut basculer dans une nouvelle guerre civile au risque de contrecarrer ses plans. Il faut donc sécuriser le pays, et se rapprocher de ceux qui vont bientôt prendre le pouvoir inexorablement. Et ce sont les Talibans qui font une percée fulgurante depuis quelques semaines, de Kandahar vers Kaboul, comme jamais. Leur retour est annoncé depuis des mois. L’Occident a failli là où l’Empire du Milieu qui devient un Empire externalisé réussira sûrement. Stabiliser au nom de la realpolitik, asservir les pays à ses propres intérêts, comme l’a fait Moscou avec Damas, lorsque la Russie a voulu maintenir pour elle cette fenêtre ouverte vers la Méditerranée, et y acheminer notamment son gaz naturel. Vu le glissement du monde vers l’autoritarisme, le populisme, condamnant en gros la démocratie à une peau de chagrin américaine et européenne, la Chine a de beaux jours devant elle, ne reculant devant rien pour placer ses pions. Pendant que Paris et Washington protestent contre ces régimes mais quelque part aussi contre eux-mêmes et leur incapacité à avoir anticipé ce glissement du monde, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout...." _______________
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