mercredi 1 décembre 2021

Don Quichotte à Bruxelles?

  Le français fout le camp du champ des institutions.

           L'anglais s'impose partout, aux dépends des autres langues, pourtant recommandées à l'origine. A Bruxelles comme ailleurs. Les anglo-saxons ont fini par s'imposer massivement, comme un peu partout dans le monde du business et même, à l'état dégradé, dans la vie quotidienne, qui impose son nouveau "patois". Sans réelle justification . Question de "prestige", de soft power et de poids économique. Il est certainement trop tard  pour redresser la barre au coeur des institutions européennes, qui ont suivi le mouvement. Malgré les tentatives désespérées pour le faire.    La globishmania a depuis longtemps gagné les esprits, même au pays gaulois, parfois jusqu'au ridicule.  IL ne s'agit pas de valoriser une langue parmi les autres, mais de respecter un équilibre et les règles prescrites à l'origine. Le départ de Londres, qui longtemps imposa ses valeurs, n'y changera rien sans doute.     


            "...La France ne désarme pas. Alors que l’anglais s’est imposé à tous les étages des institutions européennes, à l’oral comme à l’écrit, Emmanuel Macron, comme nombre de ses prédécesseurs à l’Elysée, continue à se battre pour que la langue de Molière ne disparaisse pas des enceintes communautaires.   A quelques semaines de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (UE), au premier semestre 2022, le gouvernement prépare une nouvelle offensive. Dans un communiqué du 22 octobre, publié après la remise d’un rapport sur « la diversité linguistique et la langue française en Europe », le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, et son homologue à la francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne, ont annoncé « un plan d’action pluriannuel » pour promouvoir le multilinguisme à Bruxelles. Il y a quelque chose qui relève du donquichottisme dans ce combat, tant il semble perdu. « La place de la langue anglaise au sein des institutions européennes est devenue prépondérante, voire hégémonique », écrivent les auteurs du rapport, qui ont travaillé sous la direction de Christian Lequesne, professeur de science politique à Sciences Po Paris. Quelques chiffres permettent de mesurer à quel point les vingt-trois autres langues officielles de l’UE ont en effet quasi disparu du paysage communautaire. Et le français, même s’il résiste mieux que les autres, ne fait pas exception..."                                                               Un nivellement par le bas qui a fini par faire consensus. Le plus petit commun dénominateur appauvri a fini par prendre le dessus. Cela vaut aussi au niveau des institutions internationales, malgré l'existence de notre langue en Afrique et au Québec, plus vigilant que nous sur le sujet. Une langue, c'est une culture, un mode particulier de pensée, une identité. D'autant plus que ne n'est pas le meilleur anglais qui prévaut, mais une forme dégradée, normalisée, standardisée de la langue de Shakespeare . _______________

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