Un moment capital? (notes de lectures)
On peut le redouter. L'insurrection est à Washington. Elle couve, c'est juste une accalmie. Les hommes de l'ombre s'activent autour d' un Trump sur-actif. C'est ce que craignent nombres d'observateurs qui redoutent un avenir de tensions croissantes dans un avenir proche, dans ce pays qui n'a jamais connu vraiment de démocratie réelle, malgré ses prétentions, ses hauts et ses bas. Une ploutocratie plutôt, qui se durcit avec l'effet Trump, lui-même symptôme d'une crise ancienne affectant en priorité les plus démunis et les classes moyennes en situation de déclassement. L'inimaginable devient possible. L'assaut violent contre le plus puissant symbole de Washington avait sans doute été prémédité par l'ex-bouffon de la Maison Blanche qui avait twetté: Soyez présents, ça va être sauvage. Le suprémacisme blanc cristallise des années de rancoeur et renoue avec une vielle tradition. La vérité sur les faits et les manoeuvres préalables seront longues à établir étant donné les résistances en plus haut lieu. La lutte des clans se durcit comme jamais.
_______Il y a du souci à se faire pas seulement Outre-Atlantique, mais dans tous les pays qui sont sous l'influence d'une puissance au bord de l'explosion et de l'irrationnel et : "...À gauche, beaucoup craignent que Donald Trump tente, en 2024, de se faire réélire à la Maison Blanche sur la base des mêmes stratégies qui ont conduit l’année dernière aux violences du 6 janvier. Autrement dit à des manœuvres proches, pour la gauche américaine, d’une tentative de coup d’État. Dans le prestigieux magazine américain The Atlantic, le journaliste Barton Gellman esquisse les contours de cette hypothèse pas si lointaine d’un « effondrement de la démocratie américaine ». On est en 2024, entame-t-il, « des milliers de votes » ont été rejetés. Et « le perdant est déclaré vainqueur ». Grâce entre autres au détournement du système des grands électeurs censés désigner le gagnant. Le scénario pourrait paraître alarmiste. Seulement, il a régulièrement été conforté ces derniers mois. D’après les derniers sondages, chez les électeurs républicains, 71 % croient encore que l’élection présidentielle de 2020 aurait été volée au camp Trump via des schémas de fraudes massives mis en place par la gauche. Bien que la quasi-totalité des soixante-cinq recours déposés par les équipes de Trump, devant les tribunaux, ait échoué. Dans ce contexte, l’ancien locataire de la Maison Blanche a engrangé en à peine quelques semaines, pendant les premiers mois de 2021, un arsenal de guerre, plus de 100 millions de dollars en donations de campagne. Sans même qu’il se soit, pour le moment, officiellement déclaré candidat. Un record. Et un levier de persuasion redoutable au sein du parti républicain qui lui a été, jusqu’ici, loyal. En parallèle, ces derniers mois, grâce à l’enquête judiciaire et à l’investigation conduite à la Chambre des Représentants par une commission spéciale, le déroulé de l’attaque du Capitole et de ce qui l’a précédé a commencé à se préciser. Plus de quarante individus ont été inculpés, au pénal, pour avoir « conspiré » et s’être coordonnés le jour de l’attaque. Sur ces quarante personnes, beaucoup appartiennent aux milices d’extrême droite dont l’organisation paramilitaire Oath Keepers (les gardiens du serment, en français) et les Proud Boys, le groupe d’autodéfense « chauviniste » que Donald Trump a personnellement encouragé à se tenir « prêts ». _______________
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