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Métier à risques
Elle a été une victime malheureuse.. L'enquête suit son cours. Pas la peine d'en rajouter à la douleur et à la consternation. Beaucoup de profs sont en plein désarroi. On les comprend. Etant donné le contexte de l'acte meurtrier, sur fond de profond malaise dans l'EN, de dérives qui ne doivent rien au hasard. Si l'heure est à l'émotion partagée, à la colère aussi, la déploration a ses limites. Laissons à la presse faire ses choux gras de l'affaire, frôlant souvent l'indécence. Nous ne sommes pas aux USA, où les pleurs des familles ne changent jamais rien. Et attendons l'aboutissement de l'enquête pour y voir plus clair.
Mais il conviendrait déjà de s'interroger sur cette tragédie qui n'avait peut-être rien de tout à fait inéluctable. On peut la juger comme une conséquence de l'épuisement d'un système, sa faillite par maints aspects (même si un acte extrême comme celui-là est peu prévisible). Il y a des précédents, sans parler de l'affaire Paty. . Surtout, il y a une faille dans le suivi des élèves connus comme pathologiquement marqués. Il n'y pas que la performance qui baisse, une certaine forme de "bienveillance" ne vient rien arranger. L'école dite "inclusive", telle qu'elle est pratiquée en France, montre ses limites. Surtout pas de vague!... Le repérage et le suivi psychiatrique de certains élèves ne peut être que défaillant, la où l'abandon psychiatrie est devenu la règle. "...Il faut un suivi adapté entre les conseillers principaux d'éducation du collège et ceux du lycée. On voit arriver des élèves qui ont des problèmes visiblement psychiatriques, avec des comportements bizarres. On a déjà alerté l'administration et le ministre. Mais il n'y a toujours pas cette démarche de signalement, avant ce moment particulier d’un changement de cycle comme l’arrivée au lycée..” Sans oublier nombre d'adolescents déstructurés. Et le psychiatrie est devenue le parent pauvre en France. Ls médecins scolaires, n'en parlons pas; ils ont disparus. Les infirmières, insuffisantes, se débrouillent avec les moyens du bord. Les psys sont rares. Ces conditions dégradées, malgré l'engagement des profs, n'expliquent pas tout, mais ne peuvent pas ne pas être évoquées. Avis d'un prof très concerné:
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