mercredi 12 avril 2023

Entendez-vous dans nos campagnes?...

L'abandon

                                Ce n'est pas assez d'en parler Il faut le vivre. Désertification des villages et de bourgs loin de tout, sauf aux abords de centres urbains, manque ou disparition de services publics, médicaux entre autres...Voilà qui crée un sentiment d'abandon, de marginalisation où la voiture, pour ceux qui le peuvent, constitue souvent l'unique lien par rapport aux commerces éloignés. L'agrobusiness est passé par là, avec sa brutale chute démographique, avec ses conséquences: le vieillissement démographique, la scolarisation plus problématique qu'ailleurs. La désaffection des services publics, encouragés par ailleurs, est constatable partout, au nom de la "modernité", dont la face cachée sont les réductions budgétaires. On opère des coupes sombres et on externalise, tout en privatisant certains secteurs à marche renforcée. L'Etat est le problème disaient Reagan et ses épigones. Le "dégraissage" fut à l'ordre du jour et la fracture numérique se développe à grande vitesse.   


                                                Si on a des velléités de renverser la vapeur, la réparation du coût social et humain de ces rapides ou lentes dérives va demander du temps, si la volonté politique est là, déterminée et inventive. "...les résultats tardent à se faire sentir et le sentiment d’abandon sur le terrain continue de croître », écrivent les rapporteurs Mathilde Desjonquères (MoDem) et Pierre Morel-A-L’Huissier (Liot). Ils évaluent la mise en œuvre des 23 recommandations formulées en octobre 2019 dans un précédent rapport du CEC sur l’accès aux services publics en milieu rural. « On note toujours et encore de l’anxiété, avec cette notion de recul des services publics et un sentiment d’absence d’action des pouvoirs publics », a estimé jeudi Pierre Morel-A-L’Huissier, lors de l’examen du rapport..."   

                                                                                                              L'illectronisme touche plus de monde que l'on croit, pas seulement les personnes âgées. La pauvreté, souvent muette et invisible, touche certaines raisons plus que d'autres, accentuant le sentiment de relégation. Bref, un certains nombre de facteurs continuent de jouer en défaveur d'une partie non négligeable de la population des campagnes... 
             Silence dans les champs._______________

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