samedi 8 juillet 2023

Euthanasie écologique?

 Connaissez-vous Janco?

                                      Il est partout, sur tous les plateaux, prêchant la bonne parole avec une rare  conviction, ardent défenseur d'un décroissance inévitable et du tout nucléaire. Notre polytechnicien a des convictions fortes, même s'il ne fait pas toujours dans la dentelle et se trouve parfois contesté par ses liens et sa radicalité. Il répond qu'il y a urgence et que des mesures contraignantes seront de plus en plus nécessaires pour atteindre les buts fixés, mais peu suivis d'effets, pour ralentir une évolution climatique problématique  qui devrait nous mobiliser. Il y a urgence. Il n'a pas tort sur ce point, il faut sortir au plus vite de nos contradictions.                                                                                               Il sait cultiver des réseaux, qui le mettent parfois en porte-à-faux et n'est pas à l'abri de certaines critiques, venus de plusieurs horizons, sa radicalité et ses contradictions ne passant pas inaperçues. Mais c'est en matière démographique qu'il est le plus contesté: "...Jean-Marc Jancovici est favorable à une régulation démographique « partout » sur Terre afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, estimant que « la seule question, c’est comment va se faire la régulation. Ou bien on essaie de la gérer au moins mal nous-mêmes, ou bien ça se fera de manière spontanée par des pandémies, des famines et des conflits ». En 2015, la journaliste Irène Inchauspé le juge « quelque peu malthusien ». En lien avec son postulat de l'arrivée imminente d'un pic pétrolier, l'historien Jean-Baptiste Fressoz estime qu'il est marqué par des « idées néomalthusiennes très en vogue dans les années 1970 ».Craignant les effets néfastes de la surpopulation, Jean-Marc Jancovici déclare en 2019 qu'afin de « réguler la population de façon raisonnablement indolore », « dans les pays occidentaux », il conviendrait de cesser « de tout mettre en œuvre pour faire survivre les personnes malades » : il préconise à ce titre l'instauration d'un âge limite pour les receveurs d'organe, comme cela se pratiquerait selon lui au Royaume-Uni, ce qui, note le journaliste Cédric Stanghellini, est inexact : le Royaume-Uni n'a pas instauré de limite d'âge, mais évalue chaque receveur selon des critères suivant la probabilité de succès des interventions. L'âge constitue donc un facteur de risque, mais qui n'est pas forcément décisif pour le choix d'un receveur d’une greffe. Aucun pays n'instaure d'âge limite en la matière..." 

                                                                                                                                ___Il est vrai qu'en matière démographique, des problèmes se poseront très vite, surtout là où la population croît le plus vite, comme en Afrique subsaharienne. Mais le problème est largement économico-politique.  La tendance est plutôt à la baisse ou à la régression, comme en certains pays d'Europe et asiatique. Mais il y a une proposition qui ne passe pas dans les propos jugés technocratiques de notre frère prêcheur, pour qui il conviendrait de réduire les soins accordés aux plus âgés pour ne pas laisser l'espérance de vie se prolonger, Beaucoup de penseurs se sont émus de cette idée, qui contient potentiellement de graves dérives, qui, de fil en aiguille, peut aboutir aux pires pratiques. Qu'une régulation soit nécessaire, cela peut se discuter, mais qu'il faille réduire la vie des plus âgés par des soins "inutiles" et "disproportionnés", voilà qui peut susciter de vives critiques. Certains redoutent la menace d'un techno-utilitarisme et la mise en question d'une forme d'humanisme fondamental, pour qui toute vie est précieuse, même dans ses formes diminuées. Un néo malthusianisme serait-il de retour? _________________

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