Du moins pour la France
La France-Afrique, c'est fini, disait une ancien Président. C'est ce qu'on pensait naïvement. Elle était moins apparente, c'est tout. L'héritage colonial se poursuivait, mais sous des formes plus soft. Les récentes affaires maliennes, puis nigériennes aujourd'hui, en portent la marque. Il faut dire que d'autres puissances lorgnent vers les intérêts africains... Voici que l"ami" de la France le plus ancien fait défection, le pilier de notre présence là-bas. C'est en fini de la tribu Bongo, de la dictature familiale, selon toute vraisemblance. Le clan Bongo ne vivait pas de peu et profitait bien des faveurs de la compagnie , qui lui rendait bien. Avec Elf Aquitaine, ils se tenaient pas la barbichette. C'était archi-connu. Une connivence durable.
"...Le pacte de corruption date des années 70 et s’appelle le « protocole Guillaumat ». Du nom de ce grand commis de l’Etat, homme du renseignement, nucléocrate et surtout architecte de l’empire pétrolier tricolore. Conséquence directe des chocs pétroliers qui ont vu de petits états africains devenir en quelques mois des magnats de l’or noir, le système consiste à rendre opaques les revenus du pétrole pour alimenter les caisses noires du chef de l’Etat. Il existe alors trois mécanismes distincts :les « bonus » versés dans la phase exploratoire de la recherche pétrolière, jusqu’à plusieurs dizaines de millions de dollars par an ;les « abonnements », soit la part prélevée sur chaque baril de brut commercialisé, environ un dollar par baril ; les « préfinancements », prêts gagés sur la production à venir, avec la caution d’Elf, sur lesquels sont prélevés de 1 à 3% de commissions en jouant sur des différentiels de taux d’intérêts.Précision : ce système n’a été inventé ni par les Français ni par Omar Bongo, mais par le grand ministre du pétrole saoudien que fut le Sheikh Ahmed Zaki Yamani. Le président du Gabon va avoir l’intelligence d’adapter à son petit pays ce grand système de corruption internationale..."
Le "pré carré" a pris un nouveau coup. Comment s'étonner de l'animosité des Africains de nos anciennes colonies contre de telles pratiques? Sans compter l'imposition du franc CFA qui joue plutôt à notre avantage. On ne parlera pas des aventures de Bolloré sur son terrain de jeu favori. Mais pas que... Bref, tout se passe comme si l'Afrique n'avait jamais eu d'histoire... ____________________
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