Le journalisme, le vrai, l'authentique, a-t-il encore un avenir, au vu du développement foudroyant de l'intelligence artificielle et particulièrement de ses sous-produits que sont les applications comme chat GPT et autres, qui font une percée fulgurante dans certains domaines où on ne les attendait pas ou pas si vite, comme dans la création cinématographique notamment. Les organes de formations de l'opinion, ou ce qu'il en reste, vont-ils devenir asservis à des systèmes qui leur dicteront leurs recherches, leurs investigations, voire leurs contenus, à partir d'agences de presse sans âme et sans analyses, au servie d'une presse essentiellement lucrative, hyper-concentrée, réduite, mercantile, où la logique essentielle est le bon retour sur investissement. Dans le pire des cas.
On peut le craindre et certains parlent déjà de réduction drastique d'effectifs, de "journalisme augmenté", partageant l'opposition des producteurs californiens qui redoutent l'effondrement de la qualité, au nom de la vitesse et de la quantité des économies Le vrai journaliste risque de pâtir bientôt d'une course à la productivité et de voir se réduire encore la réflexion et l'investigation, qui peut souvent se révéler longue et coûteuse pout traiter sérieusement un dossier de poids. La logique du développement de la presse française est déjà celle d'une hyper-concentration et d'une uniformisation, pour ne pas parler souvent de conformisme et de prise de parti masqué ou affiché, qui sauront tirer parti sans état d'âme des nouvelles technologies aux dépends de l'analyse pertinente, approfondie, pluraliste de l'information . L'heure des grands journalistes d'information semble bien morte..." ...L’intelligence artificielle (IA) est en passe de transformer radicalement le monde du journalisme et de l’information. Comment assurer l’indépendance éditoriale si des modèles de langage opaques régis par des intérêts privés sont utilisés par les rédactions ? Comment garantir l’intégrité de l’information lorsque la majorité des contenus du Web sera générée par des IA ? Comment empêcher la fragmentation de l’espace informationnel en une multitude de flux alimentés par des robots conversationnels ?..." Va-t-on ver une sorte d'uberisation du journalisme. "...Comme d’autres travailleurs, les journalistes subissent l’externalisation de leurs tâches et le nivellement vers le bas de leurs conditions de travail. À force d’encourager la production d’articles standardisés, attendus, recopiés sur des dépêches d’agences, les entreprises de presse ont facilité le remplacement des rédacteurs par des exécutants mal payés. En attendant les robots… Des spécialistes tirent la sonnette d'alarme "Faire l'opinion" ou contribuer à l'éclairer, de manière approfondie et nuancée, demande bien des qualités, une éthique et un professionnalisme, qui ne s'improvisent pas et ne peuvent être délégués aux robots. ______________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire