Enfin, pas tous!
Dans mon enfance, les microbes n'étaient pas considérés comme les bienvenus, toujours vus comme des intrus, voire des dangers. Sans nuances. On y voyaient des menaces invisibles, suscitant la crainte de contagions, de maladies, voire de mort. Mais ils ne sont pas tous dangereux, loin de là. Dans leur variété infinie, certains sont de précieux alliés, de véritables partenaires. Si certains parfois jouent contre nous, d'autres conditionnent tout simplement la vie. cela fait un moment que la recherche bio-médicale le confirme.
__ De récentes recherches, dont nous fait part Marie-Monique Robin, l'illustrent bien. Le microbiote qui nous habite, pas seulement intestinal, est un allié incontournable, un monde complexe, qui joue en notre faveur de manière silencieuse et permanente. Même dans nos intestins, qui jouent le rôle de "deuxième cerveau". On sait maintenant que le microbiote intestinal joue un rôle fondamental dans notre vie physique et psychique.__ A visionner sur Arte.
______ "Depuis cinquante ans, le taux d'incidence de l'asthme et des allergies a explosé dans les pays industrialisés : il était de moins de 5 % dans les années 1970 ; il est aujourd'hui de 35 %. Si rien n'est fait pour endiguer cette tendance, il pourrait atteindre les 50 % avant 2050 d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les causes de cette augmentation spectaculaire, encore largement ignorées des responsables de la santé publique, ont été élucidées par les scientifiques qui témoignent dans ce livre, après de longues recherches en Europe, en Asie, en Afrique et aux États-Unis. Leurs travaux ont montré que l'absence d'exposition précoce à une grande diversité microbienne (bactéries, virus et parasites, comme les vers intestinaux), liée à l'aseptisation des aliments et l'artificialisation des lieux de vie, a des conséquences dramatiques : elle appauvrit le microbiote intestinal des enfants, ce qui contribue à l'affaiblissement de leur système immunitaire et fait le lit des pathologies inflammatoires, y compris l'obésité, le diabète, la maladie de Crohn et même des troubles psychiatriques comme la dépression. À l'inverse, leurs études démontrent que les enfants nés dans des milieux ruraux traditionnels ne souffrent guère de ces maladies. Or celles-ci constituent les facteurs de comorbidité de la Covid-19, ce qui explique pourquoi les victimes du Sars-CoV-2 sont massivement plus nombreuses dans les milieux urbains des pays du Nord que parmi les populations rurales africaines et asiatiques. Un constat – étayé scientifiquement – qui a d'énormes incidences politiques.
Grâce à cette nouvelle enquête, aussi limpide que documentée, Marie-Monique Robin confirme l'importance de la biodiversité végétale, animale et microbienne. Sa protection constitue un indispensable outil de santé publique." _______________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire