Qui est prisonnier?
Marguerite a eu un bon destin, dans ses aventures allemandes... La vache n'est plus individuellement entravée comme dans les fermes d'autrefois. elle a même souvent une relative mobilité, en stabulation libre. Même si le libre pâturage est de plus en plus rare, du moins dans les moyennes et grandes exploitations. L'éleveur, lui, depuis des années, qui vit de plus en plus difficilement de sa seule production laitière, se trouve paradoxalement de plus en plus soumis çà des contraintes institutionnelles, économiques et politiques, pas toujours clairement justifiées et peu égalitaires.. Sa production est strictement encadrée en Europe, par des mesures sanitaires et environnementales notamment.
Surtout, celles qui régulent les comportements et les prix, au sein d'un système assez intrusif, qui constitue l'agrobusiness d'aujourd'hui, ouvert à une concurrence aujourd'hui mondiale. Prisonniers du marché et de normes souvent excessives, parfois peu adaptées, dont il ne comprend pas toujours le sens ou la rigueur, dépendant de prix de production parfois opaque, les agriculteurs sont fragilisés, au sein d'un commerce international où le libre échange est le dogme majeur. Produits agricoles contre voitures notamment (surtout allemandes...)
L'accord du Mercosur, depuis longtemps discuté, risque cependant de ne pas pouvoir s'appliquer. Du moins à brève échéance. Depuis vingt ans que les discussions ont commencé...La France n'est plus seule et ne répond plus aux appels de Lula. Le système de la Pac est contesté sur plusieurs point. Que fait-on d'un certain protectionnisme, quand le bon sens l'impose parfois? La vache ne veut pas être mondialisée, sacrifiée sur l'autel d'un marché qui serait l'alpha et l'oméga.... Une autre paysannerie est possible... _________________
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