mardi 7 octobre 2008

Crise : et l'Europe ?...



«Les dirigeants européens doivent unir leurs efforts pour mettre un terme à cette crise avant qu’elle ne devienne incontrôlable, cela leur évitera d’avoir ensuite à se disputer sur la manière d’en gérer les conséquences»________

Un groupe des partis socialistes européens demande «une refonte complète du système de dérégulation des marchés mis en place par la droite conservatrice et libérale depuis plus de 20 ans»
Que ne les a-t-on pas entendus plus tôt !____________

Mais que fait donc Bruxelles ?:
"...Face à cette absence des instances européennes en temps de crise, l'idée que la zone euro est une "construction boiteuse" prend un nouveau sens. La Banque centrale européenne (BCE) contrôle la fourniture des banques en liquidités et veille à ce que la circulation sanguine du système financier ne s'interrompe pas. Mais si et quand de grandes banques sont frappées, les Etats interviennent en toute autorité comme s'il n'y avait pas de marché intérieur européen, comme si les relations en termes de concurrence n'étaient pas affectées...
L'UE ne dispose d'aucune instance capable d'intervenir et disposant des ressources financières et en personnel pour agir au bon moment. Quand une grande banque se retrouve au bord du gouffre, personne ne se soucie de savoir si la reprise agrée ou non aux poussifs contrôleurs de la concurrence de Bruxelles, toujours prompts à se quereller au sujet de leurs compétences. C'est aussi en temps de crise que se dessine l'authentique stature des responsables politiques. Il n'est donc pas surprenant que l'on n'ait rien entendu de particulièrement éclairant de la part de José Manuel Barroso, rappelons-le, président de la Commission européenne..."

- Crise financière : la Commission persiste à refuser la régulation:
"...on est toujours loin d’un plan de sauvetage européen, ce qui est préoccupant dans un marché unique doté d’une monnaie unique. Comme l’a dit très justement le grand argentier suédois, Anders Norg, « la solution d’un pays est le problème d’un autre ». Manifestement, ni l’Allemagne, ni la Grande-Bretagne, ni surtout la Commission ne semblent le comprendre. Coup de chance, si l’on ose dire, le choc n’est pas asymétrique, mais touche l’ensemble des pays. Que se passerait-il si un seul pays était touché par une telle crise ? En refusant de se saisir de ce problème, la Commission Barroso prend une responsabilité historique, celle d’affaiblir gravement l’Union européenne..."
-L'Europe face à la crise financière
-«Crise financière: que faire ?»
-Refondation ou « moralisation » du capitalisme financier ?:
-L'Europe a besoin d'un plan de relance massif:
"...Nous avons besoin d'une réglementation internationale. Pour ce qui concerne les banques, celle dite de Bâle II est fondamentalement une supercherie. Elle s'appuie sur la réglementation des banques par elles-mêmes, c'est un oxymore. Le FMI a un problème : les Etats-Unis, qui sont cause de la crise, y ont un droit de veto. Nous avons besoin d'une nouvelle véritable institution multilatérale."
-La double crise européenne : financière et démocratique:
"...Voici donc venu le moment où se révèle l’impasse de la construction européenne néolibérale. En ayant inscrit le principe de circulation des capitaux sans entraves dans tous les traités européens et en ayant dérégulé et libéralisé systématiquement, l’UE se préparait à subir de plein fouet la tempête financière. D’autre part, en ayant fait de l’UE une construction non démocratique, confiée à une armada de politiques et de technocrates inféodés à l’idéologie du marché et incapables de penser autrement qu’en termes de concurrence des marchands et jamais en termes de coopération entre les peuples, aucune autorité politique démocratique n’est aujourd’hui en mesure de parer la plus grave crise depuis l’entre-deux guerres.C’est donc la double crise : parce que l’UE a été insérée dans le gigantesque Maelstrom de la financiarisation mondiale, et parce qu’elle est une entité non démocratique, elle est aujourd’hui en panne..."
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-Les rêves islandais partent en fumée:
"...Ce bouleversement a pour origine la privatisation des banques et la fondation de la Bourse locale, au milieu des années 1990. Les réformes néolibérales ont accouché d'une jeune génération d'hommes d'affaires entreprenants, dont beaucoup ont appris le métier aux Etats-Unis. Ils étaient décidés à tout faire pour que leur pays n'ait plus jamais à dépendre de la pêche en tant que principale ressource. Après avoir été l'un des pays les plus pauvres d'Europe, l'Islande pouvait se féliciter de voir le revenu moyen des foyers augmenter de 45 % en cinq ans, tandis que son PIB enregistrait une croissance de 4 à 6 % par an. Mais, quand la crise internationale du crédit a éclaté, déclenchée par le pire tsunami financier depuis 1929, il était presque logique que l'Islande ne puisse pas résister à l'onde de choc. Le pays a garanti tous les dépôts de ses épargnants, mais n'a pas pu étendre cette garantie aux centaines de milliers d'épargnants britanniques qui ont investi de l'argent dans les caisses d'épargne islandaises en ligne..."

-Le cas DEXIA
-Impuissance européenne ?
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