mercredi 4 février 2009

Bolloré, l'ami africain



Le groupe Bolloré, c'est un empire industriel et financier aux ramifications multiples , spécialement centré sur l'Afrique et le domaine des medias
Vincent Bolloré est spécialement connu pour ses relations étroites avec Nicolas Sarkozy

"Je ne suis pas un investisseur financier, je suis un investisseur industriel. Je dois donc avoir le contrôle de l'éditorial..."( VB)

Comment Vincent Bolloré s'est taillé un empire en Afrique | Mediapart

"Vincent Bolloré aime l'Afrique. Il ne s'y rend pas souvent : une à deux fois par an seulement. Mais à chaque déplacement, il ne manque pas de répéter dans la presse africaine son attachement durable au continent africain, sa croyance profonde dans son développement . « La Corée de XXIe siècle », a-t-il même prédit. Au-delà des convictions, il y a aussi les intérêts économiques. Une grande partie de la richesse du groupe Bolloré provient de l'Afrique. Récupérant des morceaux entiers de l'empire colonial délaissé par les Français, il s'est bâti un royaume.
Aujourd'hui, le groupe Bolloré est un des grands acteurs économiques de l'Afrique. Avec une vraie réalité économique : il a des ports, des trains, des équipements de logistiques, des entrepôts, des plantations, des usines de transformation. Il transporte, selon les estimations, entre 20 et 30% des exportations de cacao, de café, d'huile de palme, de coton du continent. Son maillage est des plus serrés dans toute l'Afrique de l'Ouest, en particulier en Côte d'Ivoire, au Cameroun, au Congo, au Gabon.Il est parti désormais à la conquête de l'Afrique anglophone, au Nigeria d'abord puis en Afrique du Sud et en Afrique de l'Est (Kenya, Ethiopie). Au total, le groupe est implanté dans 43 pays, y emploie 18.480 salariés, soit 53% des effectifs du groupe. Il y réalise officiellement 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires sur 6,3 milliards au total. Mais, là aussi, il y a une part officielle et une part officieuse.La part officielle, c'est le transport, la manutention, la logistique. La première diversification de la société quand Vincent Bolloré décide de regarder au-delà du métier historique de la famille, le papier fin. Dès 1986, l'homme d'affaires rachète à Suez, sur les conseils de son mentor, Antoine Bernheim, la SCAC, une société de manutention et de logistique portuaire. Le métier est austère, compliqué. Mais l'homme d'affaires en comprend très vite tout l'intérêt : il y a des fortunes à faire en reprenant des activités négligées sur un continent délaissé de tous, sans concurrence ou presque. Sans parler du pouvoir qui l'accompagne : sur les quais, on connaît toutes les marchandises qui sortent et rentrent, leur prix, à qui elles sont destinées. En Afrique, ces informations ont leur importance.... Ainsi, Vincent Bolloré commence à ramasser petit à petit des secteurs économiques abandonnés et devient un des piliers de la « Françafrique ». Désireux de s'étendre très vite, il part à l'assaut dès 1990 de Delmas Vieljeux, le groupe de transports maritimes qui a alors la haute main sur tous les ports de l'Afrique de l'Ouest. Comme à son habitude, il opte pour une prise de contrôle rampante. Pourquoi acquérir la totalité du capital et dilapider de l'argent, alors qu'une participation minoritaire peut permettre d'imposer sa loi dans une société au capital éclaté ?.."

-Enquête sur les bonnes affaires africaines de Bolloré | Mediapart:
"... Jadis engagée dans les usines de production de tabac ou dans le bois, la multinationale se concentre aujourd'hui sur les activités logistiques, du chemin de fer à la gestion portuaire. Faisant face à une concurrence acharnée, Bolloré s'est lancé dans une opération séduction avec les Etats d'Afrique francophone pour la gestion de leurs ports. Il vise plus particulièrement l'activité des terminaux à conteneurs, très lucrative.
Déficitaire dans ses activités médias (Havas, la télévision Direct 8, les quotidiens gratuits Direct Matin et Direct Soir), le groupe breton réalise plus de 60 % de son chiffre d'affaires dans la logistique et le transport. En 2007, il a réalisé sur le continent africain un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros sur un total de 6,4 milliards. La multinationale compte progresser à 1,7 milliard d'euros en 2008. Plus éloquent encore : la moitié de ses investissements en 2007 ont été réalisés en Afrique, soit 120 millions d'euros. Cette somme pourrait atteindre 200 millions d'euros en 2008.

-"Bolloré : monopoles services compris. Tentacules africaines":
"La stratégie africaine de Vincent Bolloré et de son groupe est simple : elle consiste à contrôler toute la chaîne de transport, plus quelques filières de production hautement rentables. La vague de privatisations, imposées par les institutions financières internationales, lui permet de racheter le maximum d’infrastructures de transport et d’élargir sa gamme de produits tropicaux (cacao, coton, café, caoutchouc, huile de palme…). La gestion des réseaux ferrés s’est ajoutée à celle des ports et lignes maritimes pour maîtriser le coût du transport de marchandises. Compte tenu du fonctionnement économique et politique de nombreux pays d’Afrique francophone, si l’on se donne la peine d’aller y commercer et investir, c’est qu’on y escompte plus de passe-droits et de profits qu’en France"
-Recherche Google : Bolloré Afrique
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-Comment Bolloré tisse sa toile dans les médias | Rue89:
Vincent Bolloré s'est constitué un bel aspirateur à publicité. Il possède aussi, mais seul, Direct Soir -dont les pages "Economie" sont souvent un complaisant espace promotionnel- et la chaîne Direct 8. Autant de médias d'information que leur patron aime à contrôler. Directement. Direct Soir est ainsi le seul quotidien national, à l'exception de La Croix, à publier "le saint du jour". Direct Matin le fait aussi, mais ses partenaires régionaux ont le choix. En novembre, il déclarait à Télérama :"Je ne suis pas un investisseur financier, je suis un investisseur industriel. Je dois donc avoir le contrôle de l'éditorial...
Vincent Bolloré est aussi le principal "mécène" affiché du président Sarkozy depuis son avènement. Rue89 l'avait d'ailleurs pris en flagrant délit de mensonge quand il niait tout conflit d'intérêts après l'épisode du yacht Paloma. Cette amitié l'a propulsé parmi les patrons français les plus puissants, alors que les Bouygues, Dassault, Arnault... possèdent des groupes beaucoup plus importants...."
-Bolloré impose le monopole de sa presse à la RATP
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-Bolloré: une enquête à emporter | Mediapart
-Bolloré et Sarkozy, une amitié au service de l'État
-Vincent Bolloré, le nouvel ami milliardaire de Nicolas Sarkozy
-Sarkozy-Bolloré, des connivences... africaines | AgoraVox
-"Bolloré n'a jamais travaillé avec l'Etat" Jamais, vraiment? | Rue89
-Sarkozy dans l'avion de Bolloré : le PS évoque des "contreparties"
-Vincent et les «petites caisses» du Luxembourg | Mediapart

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