vendredi 11 décembre 2009

Crédit, quand tu nous tiens !



-J'achète donc j'existe !

____________L'addiction des compulsifs du crédit.

La schizophrénie consommatrice

Qu’il est bon de consommer surtout avec de l’argent qu’on n’a pas. Mais la fée crédit revolving est là pour vous aider. Payer 120 ou 150 euros par mois pour le crédit sur l’écran plat ne fait pas de différence sur le budget, hein chérie ? Sauf que l’intérêt réel est de 23% et que cela vient s’ajouter au crédit pour la maison et au crédit pour la voiture ... / ...»
Club Finance___
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Cartes de crédit : le piège du plastique:
"Les Américains sont des millions à se retrouver ainsi pris au «piège du plastique». Et les experts prédisent une nouvelle déflagration. «Il s'agit en réalité d'une double bulle financière. Celle du crédit immobilier a explosé... La prochaine concernera le crédit à la consommation», prévient Robert Manning, professeur de finance au Rochester Institute of Technology, et auteur du best-seller «Credit Card Nation». Les deux problèmes sont liés : «Parce que c'était fiscalement avantageux, les Américains ont remboursé 250 milliards d'euros sur leurs cartes de crédit, avec l'argent tiré de l'immobilier, entre 2001 et 2006, explique-t-il. Pendant cette période défiant les lois de la gravité économique, le revenu réel des gens a décliné... mais le prix de l'immobilier a doublé. Ce qui a complètement faussé la perception de leur capacité d'endettement.» L'encours total sur les cartes de crédit américaines s'élève à 700 milliards d'euros. Maintenant que la maison ne peut plus servir de «machine à sous», que l'activité ralentit et que le chômage augmente, quelle proportion de cette dette de plastique se révélera toxique ? Au deuxième trimestre 2008, le taux de défaut national a bondi à 7,3%. Mais ce n'est, semble-t-il, qu'un début : selon le cabinet Innovest Strategic Value Advisors, les émetteurs de cartes devraient essuyer environ 29 milliards d'euros de pertes cette année, et encore 69 milliards en 2009.
Pour les consommateurs américains, il était très difficile de résister aux sirènes d'un marketing envahissant. Cadeaux, taux d'intérêt à 0% pendant un an... : rien n'était trop beau pour appâter le chaland. Bombardées de prospectus, inondées d'e-mails et harcelées d'appels marketing, les «cigales» ont signé en masse pour de nouvelles cartes. Sans, bien sûr, prêter attention aux clauses écrites en lettres microscopiques, stipulant que la banque pouvait augmenter ses taux d'intérêt de façon unilatérale. Les «bons» clients, ceux qui avaient un revenu et un score d'emprunteur corrects, se voyaient proposer de relever leur plafond d'encours. Et pourquoi pas ? S'endetter, après tout, fait partie de la culture américaine, où santé et éducation supérieure sont ruineuses. C'est une preuve d'optimisme. Presque un devoir patriotique ! Souvenez-vous de George Bush exhortant ses concitoyens à sortir et à consommer, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001... «La publicité et le marketing ont développé une culture de satisfaction instantanée des désirs , constate April Lewis-Parks, du cabinet de conseil financier Consolidated Credit, en Floride. Non seulement les parents américains ne refusent rien à leurs enfants, mais ils ne leur enseignent pas non plus à vivre selon leurs moyens.»

Soucieux d'exhiber leur réussite sociale, envieux du standing des voisins, les Américains ont confondu «désir» et «besoin». Et ils se sont payé leurs rêves... à crédit. A présent, le PIB dépend à plus de 73% de la consommation des ménages, et le taux d'épargne réel est tombé au-dessous de 1%. Du jamais-vu depuis la Grande Dépression. La surconsommation s'est installée, encouragée par une administration qui donnait le mauvais exemple (voir encadré). Gouvernements et régulateurs n'y ont rien trouvé à redire. «Depuis la fin des années 1970, les lobbies financiers ont pris le pouvoir à Washington. Ils ont poussé à la dérégulation, et bloqué tout ce qui aurait pu contraindre leur expansion», rappelle le professeur Robert Manning.
Comme des «dealers» sans scrupules, les établissements financiers ont vendu leur «came» à des populations toujours plus vulnérables : immigrés, seniors, étudiants... Exemple ? Public Interest Research Group se bat depuis des années pour stopper les tactiques «prédatrices» des banques dans les universités publiques. «Une dette excessive et coûteuse sur les cartes de crédit a aggravé les difficultés des étudiants, déjà pénalisés par l'augmentation du coût des études», a récemment témoigné cette association devant le Congrès. Les banques, qui tiennent table ouverte sur les campus, attirent les étudiants à coups de tee-shirts, frisbees, pizzas et sodas gratuits. Elles passent des accords avec les associations d'anciens élèves, et ont même signé des contrats avec plusieurs établissements, dont l'Université d'Illinois. Moyennant royalties, ces universités leur fournissent les données confidentielles sur leurs élèves...
Aujourd'hui, le retour sur terre est brutal. Non seulement les établissements financiers mettent leur marketing en sourdine, mais ils serrent la vis à leurs clients. Ils abaissent unilatéralement les limites d'emprunt, annulent les cartes non actives. Surtout, les créanciers sanctionnent sévèrement toute échéance non honorée : avec de lourdes pénalités de retard, et/ou une augmentation du taux, passant brutalement de 9% à 24%, voire 39% ! Ce qui risque d'aggraver encore le risque de défaut.
Au tribunal civil de New York, qui traite les dossiers jusqu'à 25 000 dollars (17 800 euros), les plaintes pour impayés sur cartes de crédit ont triplé depuis 2000, pour constituer presque la moitié des cas. Mandatées par les banques, les agences de recouvrement y négocient des réductions de créances. Même tendance en Floride : «Nous avons 30% d'appels supplémentaires par rapport à l'an dernier, et les gens sont plus angoissés, constate April Lewis-Parks, dont la firme conseille les surendettés. En moyenne, nos clients ont cinq cartes de crédit. Comparé à l'an dernier, le niveau moyen de leur débit a triplé, à 17 100 euros. Pour 12 à 15% d'entre eux, la faillite personnelle est la meilleure option.»
Voilà qui n'augure rien de bon pour la consommation et la croissance en 2009. «Nous n'aurons plus le choix : il faudra en passer par un programme systématique de renégociation des dettes du consommateur américain», prédit le professeur Robert Manning, qui a développé une méthode d'évaluation des capacités de remboursement. Et une fois ce choc absorbé ? «On ne pourra pas faire comme si de rien n'était. Il nous faudra réduire notre standing, réformer notre modèle de croissance.» Les «cigales» américaines seront- elles capables de reconstruire une civilisation plus frugale ? D'épargner ? D'investir dans les infrastructures, la recherche et l'éducation, plutôt que de flamber dans la consommation immédiate ? Pas facile de repenser l'American dream..".(Dominique Nora)

-Consommateurs non surendettés ? Carrefour pourrait vous aider - AgoraVox :__"Qu’il est bon de consommer surtout avec de l’argent qu’on n’a pas. Mais la fée crédit revolving est là pour vous aider. Payer 120 ou 150 euros par mois pour le crédit sur l’écran plat ne fait pas de différence sur le budget, hein chérie ? Sauf que l’intérêt réel est de 23% et que cela vient s’ajouter au crédit pour la maison et au crédit pour la voiture ... / ... "On trouve cette phrase sur le site Club Finance, qui semble savoir de quoi il parle, puisque selon ses propres termes, il est une : "source d’information pour le crédit, l’assurance et les placements financiers des particuliers" et qui n’est, en réalité, qu’un des services d’un opérateur marketing irlandais qui va vous diriger par des liens "astucieux" vers les opérateurs traditionnels des prêts dit "revolving"Même si Christine Lagarde est opposée à la suppression du crédit "revolving" ou crédit renouvelable, en le justifiant de la façon suivante : "Interdire le crédit revolving, c’est la facilité"... / ... "40% des achats par correspondance à La Redoute ou aux Trois Suisses sont réglés avec des cartes de crédit revolving. Il y a des milliers d’emplois à la clef", argue-t-elle. La ministre préfère rendre le crédit "responsable" plutôt que de le supprimer" - Source L’Express ______Les derniers chiffres du surendettement (dont le revolving est un des principaux instigateurs) prouvent, comme l’explique, le député socialiste François Brottes (auteur d’une proposition de loi) qu’il pourrait être nécessaire, d’interdire le recours à ce type de crédits.Car, les taux des crédits revolving dépassent l’entendement. Quelques taux relevés ce jour auprès d’opérateurs ayant pignon sur rue et indiqués par le site Club Finance_______________:COFIDIS : Produit : Crédit reconstituable d’un an renouvelableDemande : 2000 €Mensualités : 60 € / mois.TEG Annuel révisable : 20.15%___________________

"Après la grande distribution, les voyages ou encore les places de concert, la marque Carrefour pourrait dans un proche avenir élargir sa gamme d’activités en devenant une banque à part entière
... / ... Au second trimestre 2010, une directive européenne devrait également venir renforcer la législation attenante au crédit à la consommation. Anticipant les modifications devant donc prochainement être appliquées, La société financière S2P (Carrefour) envisagerait de se doter d’un véritable statut bancaire.
1.500 salariés, distribuant actuellement des crédits dans l’enceinte même des magasins du groupe, pourraient se voir transférés dans l’établissement financier ainsi créé. Selon la direction, l’objectif serait « de réorganiser la filiale financière dans le but d’accroître encore plus le professionnalisme des équipes et d’apporter un meilleur service aux clients ».
Devançant l’instauration de la directive européenne sur le crédit à la consommation, la création de la « banque Carrefour » pourrait être achevée dans les premiers mois de l’année 2010... / ... " - Source Diagnostic expertise -
( Le prêt à tout carrefour)

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