jeudi 10 décembre 2009

"Sacrée" banque...


Une banque pas comme les autres

Pas faite pour les enfants de coeur...

Une gestion peu "catholique" et une succession de scandales
Un paradis sur terre?
L'argent de Pierre est-il solide?

-Mgr Paul Marcinkus avait coutume de dire :« Est-il possible de vivre dans ce monde sans se soucier d'argent ? Il n'est pas possible de diriger l'Eglise avec des “ Ave Maria . »

-Tempête sur l’IOR, la banque du Vatican_
"...IOR figure au carrefour des plus grands scandales financiers transalpins des dernières décennies. Dans les années 1970, l’institut bancaire du Vatican s’allie à la Banque Ambrosiano et se lance dans des spéculations frauduleuses. La faillite de la Banque Ambrosiano laisse un trou de 1,150 milliard de dollars. Dans les suites de l’affaire, les banquiers Michele Sindona, qui était affilié à Cosa Nostra, et Roberto Calvi sont assassinés. Et nombreux sont ceux qui pensent que la volonté de Jean-Paul Ier de faire toute la lumière sur la banqueroute Ambrosiano n’est pas étrangère à sa mort «prématurée». Durant l’affaire «mains propres», le Parquet de Milan découvre que 54 millions d’euros de pots-de-vin destinés aux partis politiques venaient de l’IOR...
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LA BANQUE DU VATICAN : un paradis fiscal sur terre !
"L’Eglise catholique est-elle indécente ? En pleine crise financière, avec les conséquences inéluctables qu’elle engendrera à court terme, les évêques de France lance une campagne publicitaire pour récolter des legs (coût de la campagne 300.000 euros). Pendant que le numéro 2 du Vatican, le cardinal Bertone en appelle au christianisme comme recours à la crise mondiale actuelle : « La crise financière qui balaye l’économie mondiale prouve que la politique a besoin de la religion », et même d’une éthique inspirée par la « religion rationnelle » qu’est le christianisme. Etranges propos venant d’une personne dont le nom a été cité à plusieurs reprises dans une affaire de pots de vin impliquant en 2002 l’hôpital pédiatrique du diocèse de Gênes à l’époque où il en était l’archevêque. Par ailleurs les pratiques de la Banque du Vatican, l’IOR (l’Institut des OEuvres Pontificales), n’en font pas un enfant de choeur dans le monde sans scrupules de la haute finance. Enquête sur la face cachée des richesse du Vatican.________________Le siège de l’IOR est un écrin de pierre à l’intérieur des murs du Vatican. Une tour typique du XIVème siècle,construite sous le pape Nicolas V, avec des murs épais de neuf mètres à la base. On entre par une porte discrète, sans indication ni sigle ni symbole. Seule la garnison de la Garde suisse présente nuit et jour en signale l’importance. A l’intérieur on trouve une grande salle informatique avec de très nombreux ordinateurs, une seule porte et un unique distributeur de billets automatique. A travers ce trou d’aiguille passent en fait d’immenses et même d’obscures fortunes. Les estimations les plus prudentes calculent 5 milliards d’euros en dépôts bancaires._______La banque vaticane offre à ses clients, parmi lesquels a reconnu l’ancien président de l’IOR, Angelo Caloia, “ceux aussi qui avaient des problèmes avec la justice”, des rendements supérieurs aux meilleurs “hedge fund” et un avantage inestimable : un secret total. Complètement imperméable aux contrôles des îles Caïmans où l’IOR dispose d’importants fonds de pension, plus réservée encore que les banques suisses, la banque du Vatican est un véritable paradis (fiscal) sur terre. D’ailleurs, un carnet de chèques avec le sigle IOR n’existe pas. Tous les dépôts et les transactions d’argent se font par virements, en espèces ou en lingots d’or. Mais sans laisser aucune trace._________Il y a vingt ans, lorsque s’est terminé le procès de la “Banco Ambrosiano”, l’IOR était un immense trou noir sur lequel personne n’osait se pencher et encore moins regarder. Pour sortir du krach qui avait ruiné des dizaines de milliers de familles, la banque vaticane versa 406 millions de dollars aux liquidateurs. Moins du quart de la somme par rapport aux 1.159 millions de dollars dus selon le ministre du Trésor de l’époque, Beniamino Andreatta.Le scandale fut accompagné d’histoires et de légendes sans fin ainsi que d’une série de cadavres de personnalités réputées. Michele Sindona fut empoisonné dans sa prison de Voghera, Roberto Calvi pendu sous le pont des “Frères Noirs” à Londres, le juge d’instruction Emilio Allessandrini assassiné, l’avocat Giorgio Ambrosoli abattu devant la porte cochère de son immeuble par un tueur de la mafia venu spécialement des États-Unis. Sans oublier le mystère le plus inquiétant, la mort du pape Luciani (Jean Paul I), après seulement 33 jours de pontificat, à la veille de la décision de remplacer Mgr Paul Marcinkus, le patron américain de l’IOR et ses collaborateurs principaux...

______________Il est difficile par exemple d’expliquer au nom d’exigences pastorales la décision du Vatican de détacher les îles Caïmans du diocèse jamaïcain de Kingston, pour en faire une entité missionnaire “missio sui iuris” directement dépendante du saint Siège et l’affilier au cardinal américain Adam Joseph Maïda,membre du collège (directoire) de l’IOR (voir à ce sujet Golias numéro 82 “terres de mission et...paradis fiscaux”)______Le quatrième et dernier épisode significatif de l’implication de la banque du Vatican dans les scandales financiers (italiens) est presque comique au regard des précédents épisodes. Selon les magistrats romains Palamara et Palaia, l’argent noir de la GEA, une société de recouvrement financier présidée par le fils d’une personnalité très influente auprès du Vatican, Luciano Moggi, serait gardé dans les coffres de l’IOR. A travers notamment les bons offices d’un autre banquier de confiance du Saint-Siège au casier judiciaire pourtant bien rempli,Cesare Geronzi,père de l’actionnaire majoritaire de la GEA. Dans le “caveau” de l’IOR il semblerait établi que s’y trouve aussi le”petit trésor” personnel de Luciano Moggi, une cassette estimée à environ 150 millions d’euros. Comme d’habitude, les commissions rogatoires et les vérifications sont impossibles. Mais il est certain que Moggi bénéficie d’une grande considération auprès des autorités vaticanes. Défenseur depuis toujours de la presse catholique, accueilli à plusieurs reprises lors des pèlerinages à Lourdes par l’entourage proche du cardinal Ruini, Moggi est devenu depuis peu titulaire d’une rubrique “éthique et sport ”sur “Petrus”, le quotidien en ligne proche du pape Benoît XVI. Cet ancien dirigeant du grand club de football de la “Juventus“ de Turin, poursuivi par la justice, a subitement commencé à jeter les premières pierres contre la corruption (des autres) ! Avec l’image de Luciano Moggi, grand maître de morale catholique, prend fin l’espoir de faire changer les choses à l’IOR tel que l’incarnait l’ancien dirigeant de l’IOR, Caloia
.________Les secrets de la banque du Vatican restent bien gardés, peut-être pour toujours dans la tour inexpugnable de l’IOR. L’époque Marcinkus est certes révolue mais l’opacité qui entoure la banque du Saint-Siège est très loin de se dissiper. En effet, comme si rien n’avait changé, les caisses et le “trésor” de l’IOR n’ont jamais été aussi abondants qu’aujourd’hui. Et si les dépôts continuent à affluer, c’est qu’ils y sont encouragés par des taux d’intérêt de 12 % annuel et souvent plus. Fournir des chiffres précis est presque impossible. Toutefois, selon les estimations de la FED (la banque centrale privée des états-Unis), en 2002, suite à l’unique enquête de cette institution sur les finances vaticanes, l’Église catholique possédait aux états-Unis à cette période 298 millions de dollars en titre, 195 millions en actions, 102 en obligations à long terme, ainsi qu’un “joint venture” avec un partenaire financier américain de 273 millions de dollars. Aucune autorité italienne n’a jamais pu faire une enquête pour déterminer le poids économique du Vatican dans le pays qui l’accueille. Un pouvoir énorme, direct et indirect. En effet, au cours de ces dernières décennies, à l’aide des nombreuses associations qui le composent et en lien étroit avec la hiérarchie et la prélature de l’Opus Dei, le monde catholique a pris d’assaut la forteresse traditionnelle de la minorité laïque et libérale italienne, la finance. Au point que certains observateurs autorisés en Italie n’hésitent pas à dire que l’Église catholique aujourd’hui a plus d’influence et de pouvoir sur les banques qu’à l’époque de la Démocratie chrétienne. C’est dire !"

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Le Vatican est-il toujours un paradis fiscal pour mafieux ? | Rue89:
"IOR : l'acronyme de l'Institut pour les œuvres de religion refait surface, 27 ans après le premier scandale du Banco Ambrosiano impliquant la banque du Vatican. La police financière italienne est sur les dents pour savoir si cet établissement continue de blanchir l'argent de la mafia.__Les fidèles catholiques pouvaient penser que la Curie avait mis un peu d'ordre dans les tuyaux financiers du Saint-Siège. L'annonce d'une nouvelle enquête menée par la Guardia di Finanzia__________Une banque dans la banque___Dans un ouvrage paru en mai dernier en Italie (pas encore traduit en Français), « Vatican SpA3 », le journaliste Gianluigi Nuzzi décortique le système créé par les dirigeants de l'IOR dans les années 80, pour assurer l'opacité du fonctionnement de l'établissement. Nuzzi a eu accès aux archives personnelles de Mgr Renato Dardozzi (4000 documents), chancelier de l'Académie pontificale des Sciences, qui fut chargé d'un audit interne sur la banque.________Le principe est simplissime. Monseigneur Donato de Bonis, ancien secrétaire de Mgr Paul Marcinkus (patron américain de l'IOR) et à l'époque numéro 2 de la banque, met en place une sorte de banque parallèle, où il gère 17 comptes principaux sur lesquels vont passer plus de 300 millions d'euros entre 1989 et 1993. Ces comptes numérotés sont au nom de fondations bidons (fondation pour les enfants pauvres, lutte contre la leucémie…) et actifs sur la signature de leurs bénéficiaires.A l'IOR, il n'existe pas de chéquier. Toutes les transactions se font en liquide, en lingots d'or ou par virement. Nul n'a accès aux livres de compte de la banque, pas même les magistrats de Mani Pulite qui se heurtent à l'opacité entretenue par le Saint-Siège. En somme, le Vatican est l'un des paradis fiscaux les plus efficaces au monde._______Une liste de clients prestigieux et… engagésPour ceux qui auraient des doutes sur la qualité des services financiers de l'IOR, la liste de ses meilleurs clients est éloquente : permet d'en douter. La police financière cherche à savoir pourquoi 180 millions d'euros ont transité sur un compte d'une succursale de la Banca di Roma, rachetée par Unicredit, sans que leur origine ne soit identifiée.__________En clair, les magistrats romains soupçonnent des opérations de blanchiment. Faux, rétorquent les responsables de l'IOR, parlant dans le Figaro de « un ou plusieurs chèques signés probablement par un prélat ». Problème : ni l'agence bancaire, située tout près du Vatican, ni la banque centrale italienne ne sont en mesure de fournir les précisions demandées.
  • la famille Gambino de New-York, qui a recyclé son argent sale, moyennant une commission de 50%
  • les chefs mafieux siciliens Toto Riina et Bernardo Provenzano
  • l'inoxydable Giulio Andreotti, ancien président du Conseil, qui a bénéficié de fonds colossaux
  • le syndicat polonais SolidarnoscEn fait, l'IOR a longtemps joué le rôle de paravent pour des opérations de la CIA qui, pendant la Guerre froide, finançait les forces anti-communistes de l'autre côté du rideau de fer. Les « affaires » ont surgi au début des années 80, lorsque deux clans se sont opposés :
  • d'un côté, une poignée d'homme affiliés à la franc-maçonnerie et à la mafia : Michele Sindona, nommé conseiller financier de l'IOR en 1968 et Roberto Calvi, patron de la Banco Ambrosiano, tout deux membres de la loge Propaganda Due (P2). Calvi finira pendu à un pont de Londres…
  • de l'autre, un groupe de prélats proches de l'Opus Déi qui décident d'accepter ces clients douteux, pourvus que les profits de l'établissements aillent, comme le prévoit ses statuts, aux oeuvres religieuses nécessiteuses._________Aujourd'hui, les responsables de l'IOR s'appuient sur un conseil de cinq cardinaux pour contrôler l'activité de la banque. Ils pourront toujours méditer le bon mot de Mgr Paul Marcinkus, qui avait coutume de dire :« Est-il possible de vivre dans ce monde sans se soucier d'argent ? Il n'est pas possible de diriger l'Eglise avec des “ Ave Maria ”. »
-La banque du Vatican soupçonnée de blanchiment
-► L'article du Figaro sur la nouvelle affaire
-► Un compte-rendu sur le livre Vatican SpA
-La troublante ascension de l'Opus Dei
-Enquête sur les «francs-maçons» du Vatican - Opus Dei
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Repris ici:Une banque (pas) comme les autres ? - AgoraVox

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