samedi 13 février 2010

Haïti: le pire continue...

Un mois seulement!

La dévastation n'est plus à la une des medias

-Le pays devra rester encore longtemps sous perfusion





-Le plus grand casse-tête: rebâtir des institutions, refonder un pouvoir efficace, en soutenant le pays, sans le mettre sous tutelle


-«La mauvaise gestion a préparé le terrain à ce que nous vivons»
_______Une mauvaise gestion explicable__
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-Haïti: l'état d'urgence pendant au moins un an:
" Un mois après le séisme qui a dévasté Haïti, les conditions de vie de milliers de sinistrés sont presque aussi précaires qu'au lendemain du tremblement de terre. Selon la Croix-Rouge, la «phase d'urgence» pourrait s'étirer... pendant encore un an. Et la saison des pluies qui débute fait craindre le pire.Pour Conrad Sauvé, secrétaire général de la Croix-Rouge, le verdict est clair : «Normalement, la phase d'urgence dure trois mois, six mois au maximum. C'est la phase pendant laquelle on doit garder nos hôpitaux de campagne, nos systèmes d'assainissement des eaux, etc. Mais cette fois-ci, cette phase durera encore très longtemps, au moins un an.»Il s'agit d'ailleurs de la plus importante opération d'urgence menée par la Croix-Rouge internationale à ce jour, rappelle M. Sauvé. À titre de comparaison, 17 «unités d'intervention d'urgence» ont été déployées en Asie lors du tsunami en 2004, alors que 21 unités ont été dépêchées en Haïti cette fois-ci. La situation est sans précédent, le séisme ayant réduit à néant ce qui restait de l'État haïtien, déjà sous perfusion, rappelle-t-il..."
-Haïti : un mois après le séisme, MSF dresse le bilan :
"Ce qui frappe, c'est l'extrême niveau de destruction de Port-au-Prince. Toute la population vit dehors aujourd'hui. Elle est dans une précarité extrême. Les gens vivent dans les décombres de leur maison ou dans la rue. Les conditions de vie sont extrêmement précaires. L'hygiène est mauvaise. Les sites d'habitation sont surpeuplés. La situation de Port-au-Prince est vraiment préoccupante. Ce qui frappe également, c'est le nombre important de blessés auquel on doit faire face. Il y en a encore beaucoup qui arrivent pour des soins post-opératoires. Il y a donc une nécessité de prises en charge des blessés qui reste très importante. Malgré cela, des équipes partent déjà. Toutes les équipes des Etats, les équipes nationales qui sont arrivées en urgence sont en train de partir. Cela laisse, du coup, beaucoup de blessés à prendre en charge à la fois pour les structures de santé haïtiennes et pour les structures d'organisations non gouvernementales comme Médecins Sans Frontières. En terme de perspective de travail, ça va être très important pour nous de prendre en charge ce relais. Il faut aussi prendre en compte le traumatisme qu'ont vécu tous les Haïtiens. Ils ont perdu leur maison, leurs proches. Malgré cela, on assiste quand même à une étonnante reprise d'activités en ville..."
-Mains nues et bulldozer
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Bataille humanitaire à Haïti:
"...La « générosité » des bailleurs de fonds ne saurait occulter que ce sont ces mêmes institutions financières internationales qui, en échange d’allègements de la dette contractée sous la dictature, imposèrent dans les années 1990 des « plans d’ajustements structurels » à Haïti. Ceux-ci ont miné les fondements de l’économie agricole et des services publics, poussant des millions d’Haïtiens vers les bidonvilles de la capitale et les usines de sous-traitance multinationales, permettant le « dumping » des produits agricoles américains et menant à une crise alimentaire sans précédant dont témoignèrent les émeutes de la faim en 2008..."
-Le marché noir de l'aide humanitaire en Haïti prospère
-Reconstruire Haïti entre l'urgence et le durable
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Reconstruction d'Haïti : le casse-tête de la corruption :
"...Alors que les dons recensés par l'ONU dépassent désormais les 2 milliards d'euros, le Forum économique mondial de Davos, qui s'est tenu du 27 au 31 janvier, a été l'occasion pour Bill Clinton, envoyé spécial de l'ONU en Haïti, d'appeler les chefs d'entreprise rassemblés en Suisse à un "partenariat global". L'investissement en Haïti doit être vu comme "une occasion de faire des affaires", et non comme une forme d'assistance, a plaidé l'ancien président américain, qui s'était rendu en Haïti en octobre 2009, accompagné par deux cents chefs d'entreprise.__"Faire des affaires" ? Pas si simple, si l'on en croit un rapport de la Banque mondiale qui étudie la réglementation des affaires dans 183 pays du monde. Haïti y figure au 151e rang. "Il est très difficile de réaliser des transactions en Haïti et les droits de propriété y sont très mal protégés,Sylvia Solf, l'une de ses rédactrices. Il faut obtenir le feu vert de nombreuses agences et des plus hautes autorités de l'Etat pour démarrer une activité : cela prend 195 jours en moyenne !"Les délais y sont aussi parmi les plus élevés au monde pour obtenir un permis de construire, le raccordement à l'électricité et au téléphone. Pour la Banque mondiale, "il va falloir rapidement simplifier toutes les procédures de base et sécuriser les titres de propriété si l'on veut attirer les investisseurs"..."
décrit
- Haïti: deux millions de bouches à nourrir
-Course de fond pour de l'argent
-Haïti : tout d'abord, ne plus nuire
-Haïti, le mouvement social se prononce
-Haïti : avec quel pouvoir politique reconstruire ?
"...Comment faire ou que faire avec le pouvoir politique haïtien ? Comment éviter une mise sous tutelle du pays? Comment reconstruire un Etat, auparavant absent ou prévaricateur, et aujourd'hui détruit ?
La communauté internationale se trouve le dos au mur. L'incurie du pouvoir haïtien était parfaitement identifiée ces dernières années; et pourtant rien n'avait été tenté pour aider à son renouvellement ou à sa modernisation. Du coup, la communauté internationale et les Etats-Unis doivent gérer ce casse-tête : qu'ils interviennent dans le jeu politique haïtien et ils seront accusés d'ingérence, de mise sous tutelle ; qu'ils ferment les yeux et la fracture entre le peuple haïtien et son pouvoir menacera tout processus de reconstruction
..."
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-Haïti: un malheur après d'autres
-Haïti:d'une mondialisation à une autre

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