La question qui fâche
_________Dette publique : une affaire rentable?
-Les effets de la globalisation financière...
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Dette publique de la France:
...L’État français s'est progressivement tourné vers les marchés financiers internationaux à partir de 1973 (refonte des statuts de la banque de France, réforme contenue dans la Loi n°73-7 du 3 janvier 1973, publiée au journal officiel du 4 janvier 1973), et plus encore depuis la création de l'euro, ce qui fait qu’en 2007, 60 % de la dette de l'État français est détenue par des non-résidents (c’est-à-dire ménages ou entreprises non-français). Cette part des non-résidents est en augmentation forte et régulière depuis 1999, date à laquelle elle s'élevait à 28 %. Au 2e trimestre 2007, 58 % des OAT émises par l’État étaient détenues par des non-résidents (entreprises et ménages étrangers) ; au sein des 42 % restants détenues par des entreprises ou des ménages français, 60 % étaient détenues au sein de contrats d’assurance (comme les contrats d’assurance-vie), 20 % par des établissements de crédit, et 17 % par le biais d’OPCVM
___________Au cours de son histoire, l'État français a souvent eu recours à la dette pour faire face à des dépenses fortes, comme les guerres. La dette a fluctué, passant par exemple par une valeur presque nulle (par rapport au PIB) en 1540 ou en 1820, et atteignant jusqu’à environ 290 % du PIB en 1944[45]. Après les périodes de forte augmentation, la part de la dette dans le PIB a été rapidement réduite, principalement en raison d’une forte hausse de l’inflationvaleur réelle de la dette, et donc spolie partiellement les détenteurs de la dette) et d’une croissance forte du PIB. Un tel niveau de dettes était « amorti » par le jeu de dévaluations successives du franc par rapport aux autres monnaies. Ce « jeu » de dévaluations n'étant plus possible depuis la création de l'euro unique en 2002, il constitue le principal sujet de désaccord exprimé par les opposants à l'euro comme monnaie unique au lieu de l'euro monnaie commune...
pour conforter la confiance sur la stabilité de la valeur de la monnaie, la France s'interdit avec la loi du 3 janvier 1973 les concours de la Banque de France au Trésor public, notamment les émissions de crédit sans intérêt[58]. Ceci revient à s'interdire de « faire marcher la planche à billet ». Cette décision de principe fut confirmée lors des nouveaux changements de statut de la Banque de France en 1993...___Suprême garantie symbolique, l’emprunt Giscard du 18 janvier 1973 est indexé sur le cours de l'or. Mais cette indexation empêchera les finances publiques de profiter de l'importante inflation de la décennie suivante, les remboursements en monnaie « or » explosant par rapport à la monnaie courante, et finalement le consensus se fait sur la nécessité de combattre directement l'inflation, plutôt que de l'esquiver avec de coûteuses garanties de ce genre.
___Au cours des années 1980, les États-Unis adoptent une politique monétaire désinflationniste (à partir de l’arrivée de Paul Volcker comme directeur de la Fed). Les autres pays pratiquent une politique similaire, par exemple la France à partir de 1983.___À partir de 1985, la réduction de l’inflation porte ses fruits, et l’État français (comme les autres pays développés) bénéficie de taux d’emprunt beaucoup plus faibles ; le taux moyen passe d’environ 11 % en 1985 à 5 % en 2000. La baisse des taux d'intérêt a permis à l'État de se refinancer à moindre coût (baisse du taux moyen des intérêts donc baisse des charges de la dette)..."
-Privatisations et déficit public - AgoraVox:
"La France est en 2008 le 19è pays le plus endetté au monde. La dette publique au 3è trimestre 2009 s’élève à 1457 milliards d’euros, soit 76% du PIB. Et la prévision pour 2010 du gouvernement est de passer à 84% du PIB, sans même parler du grand emprunt…Voici l’évolution (voir image).
Il va sans dire que l’objectif fixé par la Commission Européenne est de 60% du PIB. La France est en train d’exploser ce seuil.
Un petit récapitulatif est nécessaire des gains cumulés réalisés par l’Etat suite aux ventes totales ou partielles des entreprises nationales à la sphère privée.
"La Grèce est aujourd’hui un condensé de ce qui nous attend en Europe. L’offensive spéculative des marchésfinanciers, préparée en petit comité sous l’égide de Georges Soros (par ailleurs grand philanthrope et critique de la finance) démontre s’il en était besoin que tout ce que l’on nous a raconté sur la nécessaire « régulation » des marchés financiers était du flan. Fondamentalement, les gouvernements sont au service de la finance ou, pour être modéré, ont choisi de ne pas aller à l’encontre de ses intérêts. Cela n’exclut pas des contradictions au sein de ce petit peuple : la finance cherche à se faire un maximum de fric, les gouvernements doivent quand même gérer les affaires courantes. Face à la crise, ces derniers n’ont pas hésité
à déverser tout l’argent nécessaire pour sauver les banques et la finance, mais en se gardant bien d’y mettre la moindre condition. Partout en Europe, les banques se renflouent en prêtant à un taux d’intérêt bien supérieur à leur taux de refinancement. Sous cette forme, les subventions aux banques coulent à jet continu. La crise n’a rien changé à cette soumission. Les gouvernements n’ont pas un seul moment envisagé sérieusement de sanctionner la spéculation ou d’encadrer des instruments purement spéculatifs, comme les fameux Credit Default Swaps. Ils auraient pu imposer aux banques de détenir une fraction de leurs actifs en titres de la dette publique et mutualiser la gestion de la dette au niveau européen. Mais ne rêvons pas : leur seule préoccupation est de redonner confiance aux « marchés » en imposant à la Grèce un plan d’ajustement d’une incroyable brutalité. Le seul débat porte sur le moyen d’y parvenir, et le projet d’un Fonds Monétaire Européen n’a de sens que s’il permet de mieux contrôler la réalité de cet ajustement. Le creusement des déficits publics est un phénomène général en Europe et, si la Grèce est apparue comme le maillon faible, beaucoup d’autres pays sont dans une situation aussi fragile. Les économistes de l’OFCE viennent de mener un exercice de prospective qui montre que la dette est là pour durer. Le plan d’ajustement présenté par la France repose sur une hypothèse de retour à une croissance 2,5 % dès 2011 à laquelle personne ne croit : ni Bercy, ni la Commission européenne
Cette dette n’est pas soutenable, même d’un point de vue de gauche : elle implique en effet que, durant une période indéterminée, une partie importante du budget serait captée par une couche de rentiers qui prêtent à l’Etat plutôt que de lui payer des impôts. En plus, cette charge de la dette pourrait se mettre à gonfler à partir du moment où le taux d’intérêt réel viendrait à augmenter. Enfin, la vulgate libérale expliquera que cette dette publique « évince » l’endettement privé et donc bride l’investissement, donc la croissance, etc. C’est pour cela que l’exemple grec doit être médité : il représente une forme de répétition générale des politiques de super-austérité qui vont tendre à se généraliser. Dans le même temps, évidemment, les patrons vont vouloir rétablir leurs profits écornés par la crise pour mieux affronter la concurrence. Cette double austérité, salariale et budgétaire, conduit directement à une nouvelle récession. Mais chaque pays cherchera à tirer son épingle du jeu, au prix d’une concurrence exacerbée. Dans cette Europe qui a choisi la concurrence comme emblème, il ne faut pas s’attendre à la recherche de solutions coopératives. Dans cette conjoncture, tout est affaire de timing, et c’est dorénavant le gros problème de Sarkozy. La bourgeoisie n’a pas d’objection de principe à son charlatanisme (le chômage va bientôt baisser, la production industrielle va augmenter de 25 % d’ici à 2015, etc.) mais il lui faut attendre 2012 avant d’entamer le tournant vers l’austérité et cette échéance est un peu éloignée. En attendant, il laisse filer les déficits. Tant qu’à faire, DSK ferait peut-être mieux le job, avec le même enthousiasme austère que Merkel, ou ses camarades socialistes, Zapatero et Papandréou. Il y a une autre leçon à tirer de la Grèce, c’est que la « régulation » du système ne dépassera pas spontanément le stade de la simulation. Seule une mobilisation sociale venant bousculer le business as usual peut changer un tant soit peu les règles du jeu. Et cette mobilisation doit être à la hauteur de la violence exercée par les dominants : c’est la seule « éthique » à laquelle ils soient vraiment sensibles." (M.Husson)
-Transformation du système financier
-Dégradation de la dette : Sarkozy va couler la France
-Dividendes: les actionnaires ne connaissent pas la crise
-Argent Dette
-Loi Pompidou-Giscard
-Dette : la France emprunte pour deux générations !
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-Dette publique : questions (1)___-Bonne ou mauvaise dette ?..__-__-De la crise financière à la dette des Etats
La dette publique française correspond à l'encours en assurance vie.
RépondreSupprimerMerci pour cette précision
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