lundi 8 mars 2010

Islande: c'est non!...


Et après?...

Une "situation volcanique" sur une île qui ne l'est pas moins

-Un referendum pour rien?

-L'Islande refuse de banquer...
"C'est tout un peuple qui se révolte contre des banquiers qui jurent qu'ils ne savaient rien de la catastrophe annoncée....
"Mais pourquoi devrions-nous être les seuls à payer l'addition?" s'insurge le pianiste Olafur Eliasson, l'un des meneurs du mouvement In Defense, à l'origine de la pétition nationale qui a suscité le référendum. "Dans le cas d'Icesave, les autorités de régulation britanniques et néerlandaises ont failli autant que la nôtre. Il faudrait partager la facture. Londres nous impose un état de guerre économique. C'est inacceptable! Et, en plus, chacun sait qu'on ne pourra pas tout payer..." A lui seul, le simple coût d'Icesave - 40% du PIB annuel 2009, quand même - représenterait une ponction de 48 000 euros par foyer islandais. Auxquels il faudrait ajouter le coût du reste de la dette publique et des dettes privées
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Après la banqueroute nationale et l'effondrement financier,
__________Les Islandais votent massivement contre l'accord Icesave
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"Les Islandais ont massivement rejeté par référendum l'impopulaire accord financier Icesave avec plus de 90% de "non". Cette victoire plus forte que prévue par les sondages a été immédiatement reconnue par le gouvernement.
___Selon des résultats portant sur 50% des bulletins dépouillés, le "non" a recueilli 93,6% des suffrages exprimés contre 1,5% pour le "oui", a annoncé la chaîne de télévision publique RUV.__Diminuant la portée de ces résultats, la première ministre Johanna Sigurdardottir a déclaré qu'ils "ne sont pas une surprise" et qu'ils "ne constituent pas un choc pour le gouvernement". "Le référendum passé, il est de notre devoir de reprendre la fin des négociations" avec Londres et La Haye, a-t-elle déclaré à la télévision.
Quelque 230'000 électeurs étaient appelés à se prononcer sur un accord organisant le remboursement d'ici à 2024 par Reykjavik de 3,9 milliards d'euros avancés par Londres et La Haye pour indemniser leurs propres citoyens lésés par la faillite de la banque sur Internet islandaise Icesave en octobre 2008.
L'Islande a obtenu lors des toutes dernières négociations une meilleure offre que le texte soumis au vote, amenant le gouvernement islandais à considérer le référendum comme "sans signification" car portant sur un texte "obsolète".Les opposants au texte Icesave ont souligné qu'il était injuste de faire peser une facture aussi lourde - près de 100 euros par habitant et par mois pendant huit ans - sur les épaules d'un pays ruiné par l'effondrement de ses banques.
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-Les Islandais votent contre le remboursement des dettes:
"En octobre 2008, l'Islande est au bord du gouffre. Un riverain de Rue89 nous livre alors un témoignage sur l'état du pays et sur celui de ses finances personnelles :___« Notre pouvoir d'achat fut cryogénisé en l'espace de quelques semaines à peine. La couronne a perdu près de 50% de sa valeur par rapport au dollar en l'espace de 30 jours et le pays enregistre une inflation de l'ordre de 15%. »___La faillite de la banque sur Internet Icesave pèse lourdement dans la crise. Sa maison-mère, l'une des plus grandes banques du pays, est nationalisée avec d'autres.___Les dépôts des clients d'Icesave sont gelés. Or, la banque en ligne avait, en peu de temps et en promettant des taux d'intérêt élevés, réussi à séduire plus de 320 000 clients au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
___Face à la situation, ces deux pays décident d'indemniser leurs citoyens et considèrent que cette somme de 3,9 milliards d'euros constitue un prêt à l'Islande.___Le Parlement islandais finit par voter fin décembre 2009 une loi, dite Icesave (du nom de la banque), prévoyant un remboursement échelonné entre 2016 et 2024, avec un taux d'intérêt de 5,5%. Mais après le vote de la loi, le Président refuse de la promulguer et décide de convoquer un référendum pour l'avaliser, suivant la demande d'une pétition signée par près d'un tiers de la population.Ces décisions contradictoires reflètent les deux exigences irréconciliables auxquelles sont confrontés les dirigeants islandais :
La pression internationale. Un retard dans le règlement de la situation affaiblit la position du pays devant le FMI. Le ministre islandais de l'Economie, Gylfi Magnusson, a estimé qu'un report dans des prêts que le FMI et plusieurs pays nordiques doivent lui verser pourrait entraîner une baisse du PIB de 5% en 2010 (au lieu d'une baisse prévue de 2% ou 3%) et coûter ainsi « plus que l'accord lui-même ». Les Pays-Bas viennent également de lier l'adhésion de l'Islande à l'Union européenne au dossier Icesave.
  • La pression populaire. Certains citoyens islandais sont d'accord pour rembourser cette dette, mais avec des conditions moins défavorables. D'autres se demandent pourquoi payer pour les erreurs des dirigeants des banques. D'autant qu'à l'échelle du pays, la note est lourde, l'équivalent de 40% du PIB islandais. Pour renflouer ses caisses et limiter l'impact du remboursement sur les impôts, l'Islande mise sur la vente d'une grande banque, la maison-mère d'Icesave nationalisée pendant la crise.____En prélude au référendum, les opposants à la loi manifestent à Reykjavik, arborant des pancartes sur lesquelles ont peut lire « Vive la Revolution » (dans le texte), « Icesave my ass » (« Je sauve mes fesses », jeu de mot subtil avec le nom de la banque) ou « Power to the people » (« Le pouvoir au peuple »).
  • ___Pressentant l'échec du référendum, le gouvernement islandais poursuit ses négociations avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Selon la Première ministre Johanna Sigurdardottir, l'Islande se voit alors offrir un accord plus favorable que celui soumis à la consultation populaire.___Vendredi, dans une interview au quotidien Frettabladid, cette dernière appelle à ne pas aller voter :« Je pense que [le référendum] est sans signification et c'est très triste que le premier référendum national depuis la création de la république d'Islande porte sur une loi déjà dépassée. »Aujourd'hui, les négociations entre les trois pays sont à reprendre, « dès la semaine prochaine », espère le ministère des Finances."
  • Les Islandais se rebellent contre la haute finance internationale
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-L’Islande ou les faux semblants de la régulation post crise
-L'Islande cherche une solution après le « non » au référendum
-Islande: rapport OCDE

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-Banques et banquiers
-Dérives banquaires

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