jeudi 8 avril 2010

Mal logement (suite)

Logement social, une pénurie entretenue

Le logement pèse de plus en plus dans le budget des ménages
-En cinquante ans, alors que les prix à la consommation ont été multipliés par 10, les prix des loyers ont été multipliés par 18, ceux des charges ont été multipliés par 26 et les prix de l’immobilier ont été multipliés par 55. Seuls les prix de l’électricité, du gaz et des autres combustibles pour le chauffage et l’eau chaude ont augmenté moins vite que le coût de la vie. L’accélération des prix de l’immobilier est particulièrement nette depuis 1995.
Pourtant, cette inflation n’est pas une fatalité : l’Allemagne, la Suisse et le Japon ont vu les prix des logements rester stables ou diminuer depuis 15 ans. En France — comme dans plusieurs autres pays — les prix de l’immobilier se sont brutalement retournés à la baisse en 2009 (-9 %) après 14 années de hausse ininterrompue.

Les prix des logements ont augmenté cinq fois plus vite que les prix à la consommation
.
(Credoc)

- "100 000 personnes sans domicile fixe, 3,5 millions de mal-logés et 6,6 millions dans une situation de « réelle fragilité » face au logement, cumulant souvent les impayés ou les retards dans le remboursement d’emprunt. Au total, dix millions de personnes sont touchées par la crise du logement".

-« l’Etat contribue de manière déterminante à faire le marché immobilier, notamment à travers le contrôle qu’il exerce sur le marché du sol et les formes de l’aide qu’il apporte à l’achat ou à la location ». Or les pouvoirs publics ont laissé s’effondrer la production d’habitations, générant une pénurie évaluée à un million de logements, dont quatre cent mille pour la seule Ile-de-France" (Pierre Bourdieu)
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Jamais sans Toit - AgoraVox:
"...Les mal logés représentent 20% des français, soit 3 millions dont 200 000 sont sans logis, 200 000 mal logés, dans des appartements sans fenêtre, avec parfois des rats, ou qui dorment dans leur voiture, et 2 600 000 qui demandent depuis dix ans un logement social, et qui n’ont pas de réponse.
Cette année, seulement 300 000 logements ont été construits en 2009, c’est très peu et c’est 18% de moins qu’en 2008.
Trois intervenants s’exprimaient le 21 mars 2010 sur les ondes de France culture, dans l’émission « vivre sa ville »
Outre Roger Fauroux, ancien ministre, étaient invités Serge Inserti (Président de la confédération nationale du logement) et Vincent Renard (Directeur de recherche au CNRS).
Ils commentaient un livre récent « en finir avec le mal logement » (éditions du cerf).
Certaines interventions étaient discutables car parfois assez éloignées de la réalité, comme par exemple lorsqu’était évoqué 53 sans abri morts de froid cet hiver, la réalité étant de 385.lien
Ensuite parce que pour Fauroux : « s’il n’y a pas assez de logements, c’est la faute des maires ».
Etonnant qu’il n’incrimine pas un seul instant le gouvernement, lequel devrait logiquement demander aux préfets d’appliquer la loi, et qui ne le fait pas.
Mais, lorsque l’on apprend que le même Fauroux, chargé de dresser un bilan de la première année de la présidence de Nicolas Sarkozy, déclarait benoitement en 2008 que les réformes « allaient dans le bon sens », on peut s’interroger sur l’objectivité de l’ancien ministre. lien
Personne n’a oublié la belle promesse faite en 2006 par Sarkozy : « je veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid ». lien
Pourtant des lois existent, mais elles ne sont pas appliquées, comme par exemple la loi SRU (solidarité renouvellement urbain). lien
C’est cette loi qui oblige, entre autres, les municipalités à construire 20% de logement sociaux.
A Neuilly, ville dont Sarkozy a été maire, on en est loin : 3,2%. lien et l’on pourrait citer aussi la Côte d’Azur qui échappe aux sanctions par des tripatouillages. lien.
Alors pour éviter des sanctions (152 € par logement social manquant) à ces villes peu citoyennes, Christine Boutin a eu l’idée d’assouplir la loi, en faisant rentrer dans les 20% l’accession à la propriété. lien
Mais il y a aussi la loi DALO : 600 000 citoyens potentiels y ont droit, mais devant les difficultés administratives, seulement le quart des dossiers a été déposé, pour 10 000 effectivement résolus.
Il y a mieux...."

-Problème de logement pour les Français:
"Selon une étude réalisée par TNS-Sofres pour le promoteur Nexity, une très large majorité des Français (86 %) considère qu’il est difficile aujourd’hui en France de trouver un logement. 73 % des Français continuent de juger les actions entreprises par le gouvernement inefficaces.__Le logement figure désormais en 6ème position dans la hiérarchie de leurs préoccupations lors des campagnes électorales, derrière l’emploi, les retraites, le pouvoir d’achat, la santé et l’assurance maladie.La situation est particulièrement critique dans la capitale : chaque parisien dispose en moyenne de 30,5 m² de surface habitable, soit 19 % de moins que l’ensemble des Français (37,5 m²), selon une récente étude de l’Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR).___En 25 ans, la surface habitable par personne a augmenté de 3,5 m² à Paris contre 7 m² en France.Les six dernières années (2000-2005) sont notamment marquées par une hausse des prix et des loyers qui ont accentué les difficultés des ménages à se loger. Les prix des loyers du parc privé ont progressé de 15,1 €/m² en 2000 à 18,2 €/m² en 2005.__Le prix de vente moyen des logements anciens a flambé de 2 295 €/m² au second trimestre 1998 à 5 250 €/m² au quatrième trimestre 2005. En outre, le nombre de logements vacants et des logements occasionnels et résidences secondaires reste encore très élevé, avec 202 534 unités en 2004, malgré des mesures d’incitation des propriétaires d’un logement vacant à mettre leur bien sur le marché locatif."
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Crise du logement:
"En une quinzaine d’années seulement, les prix des logements ont été multipliés par 2,5 dans notre pays, soit une hausse bien plus vive que celle des revenus (multipliés par 1,6 depuis 1995). Les loyers ayant euxaussi augmenté plus vite que le coût de la vie, le poids de l’ensemble des dépenses de logement dans le budget des ménages s’est fortement accentué. L’étude du CRÉDOC montre que la hausse des dépenses de logement, de plus en plus mal vécue par nos concitoyens, contribue à entretenir le sentiment de déclassement social : voir s’éloigner la perspective de devenir un jour propriétaire, habiter un logement trop étroit ou en mauvais état, ou avoir l’impression d’y consacrer une part trop importante de son budget, conduisent bien souvent à se sentir appartenir au bas de l’échelle sociale. Le malaise se nourrit aussi du décalage entre la vive hausse des prix et la plus lente amélioration de la qualité des logements. La part des Français qui vivent dans un logement comportant au moins un « défaut majeur de qualité » — un toit percé, de l’humidité dans le logement, une installation de plomberie ou électrique défectueuse, voire une absence de sanitaires — est encore très élevée : cela concerne 32 % denos concitoyens, un chiffre supérieur à lamoyenne européenne (26 %)
."
-Logement : expulsions à l'aveugle
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- Logement social: crise

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