 Logement  social, une pénurie entretenue
Logement  social, une pénurie entretenueLe logement pèse de plus en plus dans le budget des ménages
-En cinquante ans, alors que les prix à la consommation ont été multipliés par 10, les prix des loyers ont été multipliés par 18, ceux des charges ont été multipliés par 26 et les prix de l’immobilier ont été multipliés par 55. Seuls les prix de l’électricité, du gaz et des autres combustibles pour le chauffage et l’eau chaude ont augmenté moins vite que le coût de la vie. L’accélération des prix de l’immobilier est particulièrement nette depuis 1995.
Pourtant, cette inflation n’est pas une fatalité : l’Allemagne, la Suisse et le Japon ont vu les prix des logements rester stables ou diminuer depuis 15 ans. En France — comme dans plusieurs autres pays — les prix de l’immobilier se sont brutalement retournés à la baisse en 2009 (-9 %) après 14 années de hausse ininterrompue.
Les prix des logements ont augmenté cinq fois plus vite que les prix à la consommation.(Credoc)
- "100 000 personnes sans domicile fixe, 3,5 millions de mal-logés et 6,6 millions dans une situation de « réelle fragilité » face au logement, cumulant souvent les impayés ou les retards dans le remboursement d’emprunt. Au total, dix millions de personnes sont touchées par la crise du logement".
-« l’Etat contribue de manière déterminante à faire le marché immobilier, notamment à travers le contrôle qu’il exerce sur le marché du sol et les formes de l’aide qu’il apporte à l’achat ou à la location ». Or les pouvoirs publics ont laissé s’effondrer la production d’habitations, générant une pénurie évaluée à un million de logements, dont quatre cent mille pour la seule Ile-de-France" (Pierre Bourdieu)
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Jamais sans Toit - AgoraVox:
"...Les mal logés représentent 20% des français, soit 3 millions dont 200 000 sont sans logis, 200 000 mal logés, dans des appartements sans fenêtre, avec parfois des rats, ou qui dorment dans leur voiture, et 2 600 000 qui demandent depuis dix ans un logement social, et qui n’ont pas de réponse.
Cette  année, seulement 300 000 logements ont été  construits en 2009,  c’est très peu et c’est 18% de moins qu’en  2008.
 Trois  intervenants s’exprimaient le 21 mars 2010  sur  les ondes de France culture, dans l’émission « vivre   sa ville »
 Outre Roger  Fauroux, ancien ministre,  étaient invités Serge Inserti  (Président de la confédération  nationale du logement) et Vincent   Renard (Directeur de recherche au CNRS).
 Ils  commentaient un livre récent « en finir  avec le mal  logement » (éditions du cerf).
 Certaines  interventions étaient discutables car  parfois assez éloignées de la  réalité, comme par exemple lorsqu’était  évoqué 53 sans abri morts de  froid cet hiver, la réalité étant de 385.lien
 Ensuite  parce que pour Fauroux : «  s’il n’y a  pas assez de  logements, c’est la faute des maires  ».
 Etonnant  qu’il n’incrimine pas un seul instant le  gouvernement, lequel devrait  logiquement demander aux préfets  d’appliquer la loi, et qui ne le fait  pas.
 Mais,  lorsque l’on apprend que le même Fauroux,  chargé de dresser un bilan de  la première année de la présidence de  Nicolas Sarkozy, déclarait  benoitement en 2008 que les réformes « allaient  dans le bon sens »,  on peut s’interroger sur l’objectivité de  l’ancien ministre. lien
 Personne  n’a oublié la belle promesse faite en 2006  par Sarkozy : « je veux, si je suis élu président de la  République, que d’ici à  deux ans plus personne ne soit obligé de dormir  sur le trottoir et d’y  mourir de froid ». lien
 Pourtant  des lois existent, mais elles ne sont pas  appliquées, comme par exemple  la loi SRU (solidarité  renouvellement urbain). lien
 C’est  cette loi qui oblige, entre autres, les  municipalités à construire 20%  de logement sociaux.
 A Neuilly,  ville dont Sarkozy a été maire,  on en est loin : 3,2%. lien   et l’on pourrait citer aussi la Côte d’Azur qui échappe aux   sanctions par des tripatouillages. lien.   
 Alors  pour éviter des sanctions (152 € par logement  social manquant) à ces  villes peu citoyennes, Christine Boutin a eu  l’idée d’assouplir la loi,  en faisant rentrer dans les 20% l’accession à  la propriété. lien
 Mais il y  a aussi la loi DALO : 600 000  citoyens potentiels y ont droit,  mais devant les difficultés  administratives, seulement le quart des  dossiers a été déposé, pour  10 000 effectivement résolus.
 Il y a  mieux...."
-Problème de logement pour les Français:
"Selon une étude réalisée par TNS-Sofres pour le promoteur Nexity, une très large majorité des Français (86 %) considère qu’il est difficile aujourd’hui en France de trouver un logement. 73 % des Français continuent de juger les actions entreprises par le gouvernement inefficaces.__Le logement figure désormais en 6ème position dans la hiérarchie de leurs préoccupations lors des campagnes électorales, derrière l’emploi, les retraites, le pouvoir d’achat, la santé et l’assurance maladie.La situation est particulièrement critique dans la capitale : chaque parisien dispose en moyenne de 30,5 m² de surface habitable, soit 19 % de moins que l’ensemble des Français (37,5 m²), selon une récente étude de l’Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR).___En 25 ans, la surface habitable par personne a augmenté de 3,5 m² à Paris contre 7 m² en France.Les six dernières années (2000-2005) sont notamment marquées par une hausse des prix et des loyers qui ont accentué les difficultés des ménages à se loger. Les prix des loyers du parc privé ont progressé de 15,1 €/m² en 2000 à 18,2 €/m² en 2005.__Le prix de vente moyen des logements anciens a flambé de 2 295 €/m² au second trimestre 1998 à 5 250 €/m² au quatrième trimestre 2005. En outre, le nombre de logements vacants et des logements occasionnels et résidences secondaires reste encore très élevé, avec 202 534 unités en 2004, malgré des mesures d’incitation des propriétaires d’un logement vacant à mettre leur bien sur le marché locatif."
-Crise du logement:
"En une quinzaine d’années seulement, les prix des logements ont été multipliés par 2,5 dans notre pays, soit une hausse bien plus vive que celle des revenus (multipliés par 1,6 depuis 1995). Les loyers ayant euxaussi augmenté plus vite que le coût de la vie, le poids de l’ensemble des dépenses de logement dans le budget des ménages s’est fortement accentué. L’étude du CRÉDOC montre que la hausse des dépenses de logement, de plus en plus mal vécue par nos concitoyens, contribue à entretenir le sentiment de déclassement social : voir s’éloigner la perspective de devenir un jour propriétaire, habiter un logement trop étroit ou en mauvais état, ou avoir l’impression d’y consacrer une part trop importante de son budget, conduisent bien souvent à se sentir appartenir au bas de l’échelle sociale. Le malaise se nourrit aussi du décalage entre la vive hausse des prix et la plus lente amélioration de la qualité des logements. La part des Français qui vivent dans un logement comportant au moins un « défaut majeur de qualité » — un toit percé, de l’humidité dans le logement, une installation de plomberie ou électrique défectueuse, voire une absence de sanitaires — est encore très élevée : cela concerne 32 % denos concitoyens, un chiffre supérieur à lamoyenne européenne (26 %)."
-Logement : expulsions à l'aveugle
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- Logement social: crise
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