samedi 7 mai 2011

Dette: l'exemple équatorien

Dette publique: le piège



___Revoir la dette souveraine, en analyser les composantes, afin de la réduire, voire de la supprimer, pour sortir du sous-développement dans certains cas ou de l'appauvrissement généralisé dans d'autres. Reprendre le pouvoir sur ses finances et ses choix économiques essentiels, sortir de la tutelle, des diktats des grands groupes financiers, plus intéressés par la spéculation que par l 'investissement et
le développement, voilà une démarche essentielle pour un pouvoir soucieux de l'intérêt général.

_L'exemple de l'Equateur, historique, est intéressant et peut indiquer le chemin à suivre pour certains pays d'Europe étranglés par les banques et leurs taux d'intérêts exorbitants. Notamment, les fameux Piggs. Plus un pays est en difficulté, plus il doit payer des taux d'intérêts élevés. C'est l'effet mécanique des règles des agences de notation (qui n'épargnent même plus les USA), dépendantes des banques (sauvées par les Etats), qui stigmatisent systématiquement les plus faibles économiquement, quelles que soient les raisons de cette faiblesse, parfois conjoncturelle. L'argent va à l'argent. L'Allemagne, exemplaire aux yeux des banques, paiera une intérêt faible si elle emprunte, même si sa dette est importante.
_La Grèce, notamment, soutenue encore par l'Europe (jusqu'à quand?), après avoir été poussée à l'endettement par de grandes banques, dont Goldman Sachs, qui faisait silence sur les comptes du pays, en jouant un double jeu, est maintenant sommée de rembourser une dette dont on sait qu'
elle ne pourra jamais le faire...La banque a joué un double jeu très profitable avec la Grèce.Wall street n’a pas créé le problème de la dette en Europe. Mais les banquiers ont rendu possible un endettement qui va très au-delà des moyens de la Grèce comme d’autres pays, selon des opérations qui étaient parfaitement légales »..."]___Goldman Sachs a aidé la Grèce à tricher
Mais la Grèce est aussi notre problème...
___L'exemple équatorien commence à inspirer certains gouvernements et économistes, qui veule
nt sortir de cercle vicieux de l'endettement:
"Les partisans d'un «audit» pour dégonfler les dettes en Europe donnent de la voix. Des syndicats, ONG et économistes se réunissent à Athènes pour affûter leurs arguments, à partir de vendredi 6 mai et pour trois jours, un an, presque jour pour jour, après le «sauvetage» de la Grèce par le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne. Puisque la dette publique de la Grèce ou de l'Irlande est trop volumineuse pour pouvoir être remboursée en intégralité, estiment-ils en substance, mieux vaut s'en défaire d'une partie dès à présent. Quitte à ignorer l'avis des marchés financiers. Quitte à ce que Bruxelles se fâche. Quitte à ce que la Grèce ou l'Irlande abandonnent l'euro._
«Le gouvernement socialiste continue de faire comme si la Grèce allait rembourser cette dette pendant les 25 prochaines années. Mais personne n'y croit plus, et c'est désormais aux Grecs d'imposer le défaut de leur dette», avance Costas Lapavitsas, un économiste grec, professeur à la SOAS (School of oriental and african studies), à Londres, qui interviendra durant le sommet. Comment s'y prendre, pour provoquer ce défaut? «Il faut former une commission, qui intègre des représentants de la société civile et des syndicats, afin de décider quelles tranches de dette sont susceptibles d'être remboursées, et quelles autres tranches on peut oublier.»
A court terme, l'avantage d'un tel panel est évident: annuler le pouvoir de nuisance des marchés financiers, et permettre à la population de chacun des pays de reprendre la main sur la gestion de leur dette....
A Dublin, la dynamique grecque n'est pas passée inaperçue, et une commission d'experts indépendants a commencé, depuis mercredi, l'examen de la dette irlandaise. Dans ces deux pays d'Europe dits «périphériques», frappés de plein fouet par la crise de la dette et l'austérité, l'exemple de l'Equateur revient en boucle dans les débats.
Ce pays d'Amérique latine
a mis sur pied, en juillet 2007, une commission d'audit. Parmi ses 18 membres figuraient des représentants du ministère des finances, de la Cour de justice, de collectifs pour les droits des indigènes, ou encore d'associations européennes et latino-américaines spécialistes des questions d'endettement. Leur rapport a conclu, 14 mois plus tard, à l'«illégitimité» d'une bonne partie de la dette. Si bien qu'en décembre 2008, le président Rafael Correa suspendait le paiement de près de 40% de sa dette internationale. Au grand dam des banques américaines..." (Ludovic Lamant_Mediapart)
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Mais, en spéculant, les banques se font hara-kiri ( rapport ici)
_La dette américaine pourrait poser problème aux Etats-Unis. Rien n'est réglé
.
Les Usa connaissent toujours une trajectoire financière insoutenable
Plus que la Grèce ou l'Irlande, c'est la dette de ce pays qui fait problème...
Mais que (qui) fait la police (financière)?...
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Dette publique: questions
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Cadeaux fiscaux et dette publique
-Finances publiques en péril?

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