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vendredi 5 juin 2009

Finances publiques en péril?


Les banquiers ont pillé les coffres publics

"Nous n’aurions pas du céder nos instruments d’intervention dans l’économie,[...] nous n’aurions pas du céder sur la Banque de France qui permettait à l’Etat d’émettre du crédit, alors qu’aujourd’hui il est contraint de l’emprunter aux banques privées…"
(Rocard) Dans son plan de relance et d'aide aux banques, l'Etat français emprunte à des banques (privées), ou sur le marché financier, pour re-prêter, éventuellement à ces mêmes banques, l'argent qu'elles ont partiellement créé."

-"...Ce que nous faisons, c’est d’empiler la dette publique au-dessus de la dette privée et de socialiser les pertes. A un moment donné, les reins de certains gouvernements pourraient se rompre, et si cela arrive, ce sera un désastre. Nous avons donc besoin de mesures d’incitation fiscales à court terme, mais nous avons également à nous inquiéter sur le long terme la viabilité des finances publiques." (Roubini)
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Roubini : la socialisation des pertes met les Etats en péril:
"Les fragiles « jeunes pousses », les signes sinon de reprise, tout au moins de ralentissement de la chute apparus ce printemps, indiquent-il que nous sommes tirés d’affaire ? Roubini, s’il constate que les interventions massives des autorités financières et les relances budgétaires ont sans doute évité le pire, ne participe pas du consensus prévoyant un retour à la croissance dès la fin de cette année. L’année 2010 sera encore perçue comme une récession, estime-t-il, même si techniquement une légère reprise se dessine. Mais il s’inquiète également du risque dont se sont chargés les Etats : faute d’avoir tranché dans le vif du système financier en restructurant la dette et en faisant supporter une partie des pertes aux créanciers, l’énorme masse des créances douteuses, désormais garantie par la collectivité, pèsera lourdement sur les budgets en venant s’ajouter aux coûts des plans de relance, et pourrait provoquer un désastre, en brisant les reins de ceux qui ne parviendraient plus à se financer."

-Déficits publics : d’où viendra le financement ?:
"...Cette semaine, la dette totale des États-Unis atteint 11 300 milliards et continue d’augmenter rapidement. L’Administration Obama projette de lever 1 850 milliards en 2009 (13% du PIB) et encore 1 400 milliards en 2010. Le Congressional Budget Office prévoit près de 10 000 milliards de dette supplémentaire entre 2010 et 2019. En janvier dernier, le déficit pour 2009 était estimé à « seulement » 1 200 milliards. Les choses se sont rapidement dégradées.Mais il y a également de quoi être préoccupé par ces estimations. Le CBO table sur un reprise plutôt solide en 2010, avec une croissance à 3,8%, puis ensuite 4,5% en 2011. Fait intéressant, il prévoit un chômage à 8,8% pour cette année (nous en sommes déjà à 8,9% et il augmente tous les mois), devant passer à 9% l’an prochain. Ce serait un bien étrange redémarrage où l’activité économique bondirait de à 4% avec un chômage ne diminuant pas. (Vous pouvez voir leurs feuilles de calcul et tous les détails, sur www.cbo.gov, à condition toutefois d’avoir vérifié votre tension artérielle au préalable.)Quelques remarques rapides. Cette année, le gouvernement se propose d’emprunter 50% de chaque dollar dépensé. Le CBO prévoit que le PIB nominal augmentera de près de 50% au cours des 10 prochaines années (ce qui est historiquement raisonnable), mais également que les revenus vont doubler, ce qui suggère des hausses d’impôt massives par rapport au PIB. Fait intéressant, le Fonds monétaire international indique que la croissance l’année prochaine sera au mieux plutôt faible. Le déficit en 2010 atteindra encore près de 10% du PIB. Le déficit prévu est proche de 1 000 milliards de dollars en moyenne pour les dix prochaines années. Dans dix ans d’ici, le déficit est estimé à 1 200 milliards. Et ce à condition que les dépenses gouvernementales n’augmentent pas et que l’inflation moyenne soit de 1,1% pour les six prochaines années...
Où trouver 5 000 milliards pour financer les nouvelles dettes mondiales dans les deux prochaines années ? Dans un monde où l’on liquide la dette ? De combien les autres pays ont-ils besoin ? Qu’en est-il de l’argent nécessaire pour financer les entreprises et les prêts hypothécaires et les cartes de crédit et ainsi de suite ?Si vous ajoutez 10 000 milliards aux 11 300 milliards de dette actuelle (y compris le fonds de la sécurité sociale, etc..), elle s’élèvera à 21 000 milliards en 2019. Soyons généreux et imaginons que les taux d’intérêt ne soient en moyenne que de 5%. Cela se traduirait par une charge d’intérêt de plus de 1 000 milliards de dollars. Cela représente 25% des prévisions de recettes et 20% des dépenses prévues. Et cela suppose que l’on ait une croissance nominale de plus de 4% durant les dix prochaines années. Si la croissance est inférieure, les recettes fiscales le seront également..
."

.-Le soutien aux banques risque de porter la dette publique à 80 % du PIB dès 2009

-Etat et déficit public : un nouveau scandale Madoff :
"...Michel Rocard, à l'été 2008 (Université d'Eté du PS) : "Il ne peut y avoir de création de richesses sans anticipation monétaire", a dit l’ancien Premier ministre en substance, soulignant que les critères de Maastricht nous ont poussé vers une économie extrêmement malthusienne. "Nous n’aurions pas du céder nos instruments d’intervention dans l’économie,[...] nous n’aurions pas du céder sur la Banque de France qui permettait à l’Etat d’émettre du crédit, alors qu’aujourd’hui il est contraint de l’emprunter aux banques privées…" Dans son plan de relance et d'aide aux banques, l'Etat français emprunte à des banques (privées), ou sur le marché financier, pour re-prêter, éventuellement à ces mêmes banques, l'argent qu'elles ont partiellement créé. Du vrai Madoff...
Ce qui importe à chacun d'entre nous, ce sont bien sûr les moyens éventuels de remédier à la dégradation de la situation économique et sociale de notre pays.

1) En ce qui concerne le déficit public, une première solution serait de décréter que les emprunts faits auprès de créanciers français ne rapporteraient plus d'intérêt. Les sommes dues resteraient dues, mais sans intérêt supplémentaire autre que ce qui correspondrait à l'augmentation du coût de la vie, comme avant le décret Raymond Barre.-2) Les banques n'auraient plus le privilège de "battre monnaie", elles redeviendraient de simples établissements financiers, qui ne peuvent prêter que ce dont elles disposent, la différence entre le taux auquel elles empruntent et le taux auquel elles prêtent ne pouvant dépasser le taux de croissance anticipé pour le PIB.-3) Un organisme financier, sous tutelle de l'Etat, rassemblant en son sein, à parité égale, les représentants des entreprises (non financières) et des consommateurs, aurait seul l'autorisation de créer "ex nihilo" de la monnaie. Le montant ainsi créé devrait correspondre aux anticipations et aux possibilités de croissance de la production, et serait réajusté tous les 15 jours ; l'INSEE pourrait être associé à cet organisme, en tant que consultant technique...."

-Dailymotion - La dette publique, une affaire rentable
- La Dette Publique


-Les acheteurs renâclent devant les obligations US:
"Au total, ces sont 6000 milliards de dollars que les Etats devront lever cette année pour financer les relances budgétaires et le sauvetage des banques. Les USA devront quant-à eux trouver près de 2000 milliards. Ne risque-t-on pas de voir les acheteurs potentiels s’effrayer de l’énormité de cette dette qui pourrait entraîner la chute du dollar ? Existe-t-il des capitaux en suffisance pour couvrir ces rafales d’émissions qui vont entrer en concurrence d’ici la fin de l’année ? Les exportateurs, qui ont vu leurs surplus réduits à la portion congrue avec l’effondrement du commerce international, ne disposent plus à l’évidence d’autant de munitions que par le passé. De la réponse à ces questions dépend la stabilité monétaire internationale. Les grandes devises mondiales se soutiennent aujourd’hui de leur faiblesse réciproque. Il n’existe à vrai dire aujourd’hui guère de refuge sûr, ni de raison de préférer nettement l’une à l’autre. Mais le risque de voir céder un maillon soudain affaibli par la méfiance ou un nouveau revers de fortune n’est évidemment pas écarté...."

-L'étonnant empressement des banquiers à rembourser les aides publiques |Mediapart:
"A quoi pensent les banquiers en ce moment? A la crise économique qui continue de faire des ravages dans l'économie réelle? A la restauration de leur situation financière? Aux règles à instituer pour ne pas faire retomber l'économie mondiale dans les mêmes errements? Rien de cela. La principale préoccupation des banques aujourd'hui est de savoir quand et à quelles conditions elles pourront rembourser les aides que les Etats leur ont apportées, afin d'en finir avec cette «insupportable dépendance» à l'égard des gouvernements.Dès février, Goldman Sachs, tout juste sauvé par le gouvernement américain, a fait savoir qu'il allait vendre plus de 10 milliards de dollars d'actifs pour rembourser très vite les aides publiques. Depuis, la liste des banques prêtes à rembourser ne cesse de s'allonger. Bank of New York, JP Morgan Chase, Morgan Stanley, Strate Street sont toutes candidates à sortir très vite du statut de banques aidées.Pour prouver leur solidité retrouvée, toutes ont lancé d'énormes augmentations de capital ou d'émissions obligataires sur les marchés...
Mais
l'objectif des banquiers européens est le même que celui des banquiers américains: il faut tout mettre en œuvre pour sortir très vite du système d'aides publiques...
malgré les recapitalisations et les aides publiques, le Fonds monétaire international estime que le système bancaire mondial n'en a pas fini avec son opération de vérité. Il a même réévalué ses estimations fin avril, estimant le coût passé et à venir de la crise à 4.000 milliards de dollars – ontre 2.700 milliards auparavant – pour l'ensemble des institutions financières dont plus de 1.100 milliards pour les banques européennes..
.La volonté des banques de rembourser le plus rapidement possible les aides publiques répond, en fait, à d'autres motifs: le plus dur de la crise financière étant derrière elles, les banques souhaitent désormais que tout redevienne comme avant. Comme s'il ne s'était rien passé.Leur premier souhait est de retrouver leur liberté de mouvement. L'encadrement des salaires et des bonus, imposé par les gouvernements, les gêne énormément. Officiellement, ces dispositifs de limitation risquent de les priver des meilleurs cadres et traders, qui préféreraient abandonner un secteur qui ne peut plus leur verser les millions de bonus qu'ils estiment devoir toucher. En coulisses, les patrons de banques ont eux aussi du mal à renoncer à leurs primes, salaires variables, et parachute doré, comme l'ont exigé les gouvernements. Les banques américaines supportent mal aussi la tutelle que le Trésor entend exercer sur leur conduite. Celui-ci, se plaignent-elles, se mêle même de la direction de certains groupes, exigeant par exemple la démission de Vikram Pandit, président de Citigroup, autrefois numéro un mondial et désormais au bord de l'apoplexie.
L'avidité des banquiers, cependant, n'est pas le seul ressort à cette volonté d'indépendance. Derrière ce désir d'en finir avec la tutelle des Etats, se joue une bataille idéologique feutrée. Depuis l'automne, les banquiers ont dû supporter toutes les critiques sur leurs comportements et sur les modes de fonctionnement du système. Un moment, ils ont cru que la crise risquait de tout emporter. Huit mois après, la tourmente a perdu de sa force. Sans attendre, ils parlent de reprise, même si elle est loin d'être acquise. Tous veulent y voir une preuve du bon fonctionnement du marché tel qu'il est organisé.Dès lors,
ils entendent revenir sur tout ce qu'ils avaient concédé aux gouvernements et aux opinions publiques dans un moment de faiblesse. De nouvelles règles pour encadrer les marchés et en finir avec une financiarisation excessive de l'économie? Ce n'est pas la peine, l'autorégulation y suffit..."
-Nationaliser les banques
-Nationaliser les banques - Recherche Google
-La Chine et les Etats unis se préparent à la chute du dollar
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-Un banquier avoue
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Bonne ou mauvaise dette ?..
- Amérique insolvable?

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