La Somalie vit un drame d'une ampleur exceptionnelle
"La famine touche 12,4 millions de personnes dans la corne de l’Afrique (la Somalie, l’Ethiopie, le Kenya et Djibouti). Le chiffre est passé de 9 à presque 13 millions en quelques semaines. Plus d'un million d'enfants sont en ce moment en danger de mort et près de la moitié de la population somalienne. Ce drame passe au second plan dans la presse et les médias en cette période de crise financière frappant à nouveau l’Europe et les Etats-Unis. Pourtant c’est un drame humain à grande échelle"
Et pourtant les médias s'en désintéressent .
Le sort semble s'acharner sur certaines parties de l'Afrique.
Mais peut-on parler de sort? La faim est-elle une fatalité?
Certains pays semblent plus exposés que d'autres aux aléas climatiques, le Sahel notamment.
D'autres, politiquement chaotiques, souffrent surtout de manque d'organisation politique et économique, comme la RDC, qui pourrait devenir la Chine de l'Afrique, si son riche potentiel était exploité.
_En Somalie, les véritables causes de la famine sont rarement évoquées
Certains pays, pourtant naturellement défavorisés, arrivent maintenant à enrayer la faim. Comme le dit Sylvie Brunel « Les famines ne se produisent plus aujourd’hui dans les traditionnels pays de la faim, qui ont mis en place des politiques de gestion des stocks alimentaires, d’achats préventifs et de distribution de nourriture aux plus vulnérables, avec l’aide des ONG et des Nations unies. On sait parfaitement désormais enrayer une crise alimentaire naissante, à condition d’intervenir à temps. Mais pour cela, il faut non seulement le pouvoir, mais surtout le vouloir. La volonté politique fait défaut quand l’Etat ne fonctionne pas - c’est le cas de la Somalie - ou quand il ne considère pas la prévention comme une priorité pour certaines populations - c’est le cas du Kenya. Il se produit en quelque sorte une prime à l’urgence : plus vous intervenez tard, plus la famine est dramatique, et plus l’aide que vous recevez est importante. »
_Parler de fatalité est donc le fait de l'ignorance ou de la mauvaise foi. La sécheresse a souvent bon dos.
La question de l'action des Etats est posée, si organisation étatique il y a, ainsi que celle de l'organisation mondiale des marchés . Là est le problème...
Il n'empêche que l'aide d'extrême urgence s'impose, et qu'elle a déjà trop tardé. Les moyens humains et matériels font cruellement défaut.
Combien de milliards spéculatifs se sont envolés en fumée depuis le début de la crise?
Combien pour une journée de guerre en Afghanistan?
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-Famine en Afrique et spéculation sur les matières premières agricoles
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