jeudi 18 août 2011

Abolition des privilèges ou enfumage?

Quand Buffet bluffe

Les indignés du ghetto du Gotha vont finir par nous arracher des larmes...

Il est des hyperriches, américains et depuis peu français, comme Bergé ou Lévy, sauf au sein du Fouquet's Club, qui ne manquent pas d'audace verbale. Ou de culot?
La crise financière et économique ne contribue pas seulement à appauvrir les moins favorisés. Elle commence à inquièter les hyperriches et à leur susciter quelques craintes, car ils redoutent sans doute qu'elle finisse par jouer contre leurs propres intérêts à long terme ou seulement par réduire leurs profits faramineux. Un vent de panique
...
Après avoir beaucoup joué cyniquement dans les secteurs les plus juteux et sur la scène financière, avoir aussi bien aidé Goldman Sachs, à une certaine époque, Buffet envisage maintenant un possible retour de bâton, une certaine fin de l'âge d'or.__- [« Nous sommes au sein d’un cauchemar, disait aux siens Warren Buffet. Retournons par la pensée vers l’Âge d’Or où tout allait encore bien et… tout redeviendra comme avant ! »]
...Lui qui disait naguère, au début de la crise financière,"'
C'est quand la mer se retire que l'on voit ceux qui nageaient tout nus" (Autrement dit: avec la crise des subprimes, cette prédiction prend tout son sens. Les grands groupes bancaires américains, qui semblaient extrêmement solides, se sont révélés largement exposées aux défauts massifs de remboursements des emprunts à risques..)
Le voilà maintenant qui se couvre de cendres, qui fait don de sa personne, tel un héros sacrificiel. Sale temps pour les riches !

Sentent-ils les dangers de la situation actuelle?
__Sous le feu de critiques de plus en plus vives et nombreuses à l'encontre de la richesse scandaleusement provocatrice autant qu'illégitimement accumulée, lui et les siens commencent à être saisis par une certaine culpabilité (crainte?), et allument des contre-feux, en continuant à soigner leur image, comme ils le font à travers leurs actions de charity business, de philanthrocapitalisme, quand la bonté privée prend le pas sur la simple justice...
_Comme dit JL Morlie,
"Warren Buffett veut plus d'impôts pour les riches, cette information est reprise partout; Paul Jorion – lui-même – porte Buffet au rang des initiateurs de l’abolition des privilèges : les Aiguillons, Noailles, et Beauharnais. Jorion utilise toutefois le mot « initiateur ».
___Le psychodrame n’était donc pas complet ? Comme le rappelait Vingtras, sur son
blog Mediapart, la nuit du 4 août fut un enfumage. Naturellement, ici, nous penserons que Jorion considère l’affaire Buffet comme une prise élégante, à utiliser dans le but de faire "valdinguer" ce système bien au-delà du tapis, tout évitant de nous laisser réduire en bouillie dans l’inévitable écrasement de ses forces brutales. Dans le but d’entrainer un effet de bord , examinons la manœuvre y appliquant l’algorithme de Debord : Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images..."
Du bluff donc, du grand spectacle... "
S'il y a d'abord une opération de bluff que veut monter Buffet, c'est bien celle-ci, à savoir qu'après avoir voulu se persuader que sa classe avait gagné la guerre et que ça y était, il pouvait à présent dormir sur ses deux oreilles de Mickey, le voici à jouer les "débonnaires", les "papa gâteaux". Comme dirait Soros, un autre "débonnaire" .."Warren est rusé" : il sait que s'il ne lâche pas un peu la corde, elle risque de casser et alors, Adieu la terre ! la classe d'en haut s'envolera à tout jamais." (PIM)
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Des riches veulent passer à la caisse
-Rusés richards
-Taxer les riches : cosmétique libérale ou justice sociale ?

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Repris par Agoravox

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