mardi 22 novembre 2011

Espana herida

Une Espagne blessée

L'automne ressemble au
printemps...en pire!


De la folie du béton, de la fièvre de la brique, à une situation à l'argentine?


_Les Espagnols désabusés donnent un chèque en blanc à la droite:
"...Le candidat de la droite, Mariano Rajoy, 56 ans, a profité de la débâcle socialiste. Il obtient 44% des voix, soit une majorité absolue en sièges, à l'Assemblée (186 sur 350). Après deux échecs consécutifs, en 2004 et 2008, celui que la presse espagnole nomme le «survivant» est appelé à diriger une Espagne exsangue et inquiète, qui compte près de cinq millions de chômeurs. Rajoy réalise la meilleure performance de l'histoire du Parti populaire (PP), puisqu'il améliore encore le score de José María Aznar, qui avait obtenu, lors de sa réélection en 2000, 185 sièges. Le scrutin de dimanche ( résultats ici) confirme cette règle en vigueur en Europe, selon laquelle les exécutifs sortants, de droite comme de gauche, se trouvent systématiquement sanctionnés dans les urnes depuis l'éclatement de la crise. Il marque aussi un nouveau revers de taille, pour le camp social-démocrate sur le continent, après les défaites de Gordon Brown en Grande-Bretagne (en mai 2010), de José Socrates au Portugal (en juin 2011) et la démission de Georges Papandréou en Grèce..."
Une alternance sans alternative...
__C'est l'heure du désenchantement.
Après l'euphorie bancaire, la déconstruction
"..."NOUS SAVIONS AVANT 2008 QUE LA BULLE IMMOBILIÈRE allait exploser. Certains économistes disaient que l'Espagne n'avait pas l'argent pour construire autant de logements... dont elle n'avait pas besoin ", reconnaît José Maria de Lapuerta, surnommé Chema. Depuis 1985, il partage avec des associés son cabinet d'architectes, spécialisé dans le logement social, et dirige depuis huit ans le Master en logement de l'université Politecnica de Madrid, l'une des mieux cotées au monde. Personne ne voulait l'entendre. L'Espagne, euphorique, regardait d'un mauvais oeil les Cassandre. "C'était une fête à laquelle tout le monde était convié. Les banquiers donnaient des crédits et exigeaient très peu de garanties, les promoteurs construisaient grâce aux crédits bancaires et finissaient suffisamment riches pour acheter leur propre banque. Les acheteurs réalisaient d'importantes plus-values. Et les politiciens percevaient des impôts et des taxes liées à la construction et l'immobilier....", dénonce Chema. Dans chaque province, des constructions insensées deviennent autant de preuves de ce que fut la burbuja (la bulle), parties visibles de l'iceberg de la mégalomanie, de la corruption et de la spéculation immobilières....
La crise fait fuir des centaines de milliers de personnes.
L'immigration est en question.
___"L'explosion de la bulle immobilière, accélérée par la crise financière qui a brutalement fermé le robinet des crédits, a laissé le pays patiner dans le vide", explique Rafael Pampillon, directeur du département d'économie de l'IE Business School, à Madrid. Les entreprises du bâtiment sont tombées les unes après les autres à travers l'Espagne, dans un parfait effet domino, entraînant tout le secteur des services qui en dé-pendait. Avec un stock de près de 1 million de logements vides et un pays truffé de programmes immobiliers laissés en plan, plus personne n'a besoin de porte ni de fenêtre. On a le choix entre l'austérité et l'austérité"
__Des mesures à la Cameron?
Le rêve immobilier est terminé
. Fin des seigneurs de la brique...
La logique libérale de Aznar et de son successeur a fini par produire ses effets pervers.
Les
banques ne font plus rêver.
Une spéculation toxique s'est envolée , débouchant sur des châteaux en Espagne. (1)
Des regions en grande difficulté.

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