jeudi 3 novembre 2011

Quand la Chine investira

C'est en cours...un peu partout

En Grèce, en Roumanie, en Algérie et dans beaucoup de pays d'Afrique
En France, ça commence...
Volvo est racheté, après Rover et Saab.
La Chine construit une autoroute en Pologne sur financements européens...
"..Choco BN, NFM Technologies, les Moteurs Baudouin: deux exemples français récents. L'argent n'est pas un problème, les Chinois pourraient s'offrir tout le CAC 40 s'ils se lâchaient ! «La plupart du temps, il s'agit d'acquérir des technologies étrangères, des réseaux de distribution ou des marques, observe Françoise Lemoine, spécialiste de la Chine au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii). Le mouvement est lancé, et nous n'en sommes encore qu'au début».
Au suivant!
Gagnant-gagnant? Pas sûr...

La stratégie de l'araignée semble se préciser.
Où s'arrêtera le Dragon, si insaisissable?
Même si Pékin craint la récession, si le yuhan est peut-être menacé, est-il en trai
n de devenir notre cauchemar?.....comme on se le demandait déjà il y a quelques années.

_L'Europe est-elle en train de vendre son âme au diable en faisant appel à son aide financière?
Pas de quoi s'alarmer disent certains, comme Pascal Lamy. Pour A. Brunet, la Chine, qui vise ses intérêts à long t
erme, ne cède rien sans contre-parties, politiques notamment.

"
C’est d’ailleurs ce qu’a déclaré le 14 septembre son Premier ministre Wen Jiabao lors du « Forum d’été de Davos » : la Chine est prête à investir davantage en Europe mais exige en préalable que les pays européens s’engagent davantage à « mettre de l’ordre » dans leurs finances. Elle demande deux contreparties : que les pays de la zone euro la reconnaissent comme une économie de marché et qu’ils « facilitent les investissements chinois en zone euro ». En clair, les Européens vont donc devoir renoncer à contester la politique de change qu’impose la Chine depuis dix ans, et devoir accepter qu'elle lance des OPA hostiles sur l’industrie technologique européenne ou des sociétés comme Siemens, Peugeot, Michelin, et plus tard des ports, des aéroports, des terres arables… C’est ça l’enjeu. "

_En tous cas, un vrai défi politique:
"La « Go abroad policy » lancée au début des années 2000 a également encouragé les entreprises à investir à l’étranger. Les contrôles sur ces opérations ont été allégés et des incitations mises en place (crédits bancaires, assurances). Pékin a défini les priorités en 2004 : faciliter l’approvisionnement de la Chine en matières premières, développer ses exportations, acquérir des technologies, améliorer la compétitivité des entreprises. Cette nouvelle étape dans la stratégie de promotion des « champions nationaux » incite les grandes entreprises à acquérir une dimension internationale. Après avoir pendant trente ans compté sur les investissements venant de l’étranger pour moderniser leu
r économie, les autorités considèrent désormais que l’internationalisation de leurs entreprises est le meilleur moyen de poursuivre le développement du pays et d’accélérer son rattrapage technologique .__Dans cette approche, les investissements dans les infrastructures européennes (modernisation des terminaux des ports du Pirée et de Naples) visent à soutenir le développement des échanges commerciaux des régions d’accueil avec la Chine. Autre objectif stratégique, le secteur énergétique a également été la cible de grandes opérations en Europe. En 2010 une des plus grosses opérations a été l’achat par Sinopec de la société pétrolière suisse Addax (7,2 milliards de dollars) ; en 2011 Petrochina a monté une joint-venture avec la société anglaise de distribution de carburants Ineos."

_ En sortant l'Europe de l'ornière, la Chine attend évidemment des contreparties.

Elle présentera ses conditions :"...En Chine, les débats font rage. Beaucoup ne comprennent pas pourquoi la Chine devrait tendre la main à l’Europe, quand la ville de Wenzhou se trouve elle-même endettée. Pékin et Bruxelles ne sont pas unis par des liens d’une amitié indéfectible au point de pouvoir tendre sans hésiter la main à l’autre dès qu’il traverse une crise. Les deux camps se livrent pour l’heure à des calculs...La Chine ne peut se tenir à l’écart, puisque ses intérêts sont étroitement liés à l’Europe par la mondialisation."

_Mais rien n'est simple. L'avenir est incertain.La fusée Chine,dont la chaudière est en surchauffe, peut exploser en vol. Elle peut aussi susciter des réactions qui l'obligent à changer ses ambitions extérieures au profit de son développement intérieur, confrontée qu'elle sera à d'énormes défis.

Ses difficultés actuelles dénotent ses fragilités structurelles.Les fondements ne sont pas assurés. Les dangers sont réels.
Elle est néanmoins consciente de ses faiblesses, menacée par une double panne.
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En nous projetant vers l'avenir et en élargissant la focale géostratégique, on voit poindre des mutations d'importance.
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La crise chinoise, ça se précise ? -
-Les indispensables réformes de l'économie chinoise

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