Se chauffer en hiver: quoi de plus banal?
Pas pour tout le monde...
_Il est des formes de pauvreté qui se voient, d'autres qui se font plus discrètes, d'autres qui passent inaperçues, même en milieu urbain.
Le manque de ressources ou de revenus suffisants n'est qu'un aspect des nouvelles formes de pauvreté. Le fait de travailler, souvent à temps partiel ou de manière discontinue peut coexister avec une forme de précarité .
Les travailleurs pauvres sont de plus en plus nombreux.
Nos sociétés s'installent dans une sorte de précarité généralisée, qui peut affecter un jour tout un chacun et cette précarité s'exprime sous diverses formes.
___En cette période hivernale, elle se manifeste par la précarité énergétique "qui relève d'une difficulté à accéder techniquement pour son logement à des sources d'énergie outre le fait d'avoir des difficultés à les payer."
Se chauffer devient un luxe pour un nombre croissant de personnes et de familles, d'autant plus que l'on assiste à une hausse constante du prix de l'énergie.
On estime que le manque de chauffage, l'inconfort qu'il génère, les maladies qu'il peut engendrer, affectent environ 9 millions de précaires .
Il arrive que se chauffer rend (très) pauvre, du fait de la vétusté de l'habitat représentant souvent un gouffre énergétique, une passoire à KW.
Selon l'INSEE, plus d'un ménage modeste sur cinq déclare souffrir du froid dans son logement
_Si le gouvernement commence à de pencher sur la précarité énergétique, c'est bien tardivement et de manière bien trop limitée, sans agir sur les causes. Les outils existent cependant. Pour ce qui est du mal-logement, une des sources du problème, il existe des solutions.
"..Les tarifs sociaux de l'énergie profitaient l'an dernier à moins de la moitié de leurs ayants droit potentiels, estimés à environ 2 millions de personnes, selon la Commission de régulation de l'énergie. Philippe Pelletier, le président du comité stratégique du plan bâtiment Grenelle, avait alors préconisé un plan global de près de 4 milliards d'euros en dix ans, dont 1,7 milliard à la charge de l'Etat, pour aider ces plus démunis à réduire leurs factures de chauffage et d'électricité. A la fin de 2010, le nombre de foyers bénéficiaires du tarif social, qui était encore de 940 000 à la fin de décembre 2009, a encore chuté à 650 000, soit une baisse de 31 %."
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