Comment en sortir?
__Le piège se referme sur les Etats et les citoyens. Pas tous les citoyens.
Le problème de la dette souveraine est plus que jamais au coeur de la crise qui secoue l'Europe
Ne parlons pas des USA, où elle atteint un niveau à peine imaginable. 
Au coeur de l'Euroland, le débat se poursuit dans des termes souvent mal posés.
 Tout le monde sait, sans trop le proclamer, que l'essentiel des dettes de beaucoup de pays  ne pourra jamais être honoré, sauf à mettre l'économie à genoux.Trop anciennes, trop immenses.
Tout le monde sait, sans trop le proclamer, que l'essentiel des dettes de beaucoup de pays  ne pourra jamais être honoré, sauf à mettre l'économie à genoux.Trop anciennes, trop immenses.
C'est particulièrement le cas de la Grèce et de l'Espagne. Dans ce dernier cas, on a pu voir la collusion entre les élites politiques et les forces financières à l'oeuvre pour créer les conditions d'un endettement monstrueux notamment dans le domaine du béton à tout va....
______La question est lancinante: faut-il annuler les dettes?
 L'exemple équatorien  (ou argentin) est là pour rappeler que ce n'est pas une opération impossible, qui commencerait par  un audit sérieux des finances publiques.
Pour sortir de la  nasse néolibérale et annuler la dette illégitime...il faut se dégager du   paradigme conservateur en économie,  qui nous a amené là où nous en sommes depuis un bonne trentaine d'années.
["La dette repose sur un mensonge: elle ne vient pas d'une orgie de dépenses publiques, mais de l'érosion organisée des recettes fiscales. Les niches et les cadeaux consentis aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises se sont multipliées à l'infini. En empruntant sur les marchés financiers pour financer ces déficits, les Etats se sont encore enfoncés davantage puis qu'ils ont dû payer des taux d'intérêts souvent excessifs. Cette dette est donc largement illégitime...."] __Le piège de la dette publique__
["La dette repose sur un mensonge: elle ne vient pas d'une orgie de dépenses publiques, mais de l'érosion organisée des recettes fiscales. Les niches et les cadeaux consentis aux ménages les plus riches et aux grandes entreprises se sont multipliées à l'infini. En empruntant sur les marchés financiers pour financer ces déficits, les Etats se sont encore enfoncés davantage puis qu'ils ont dû payer des taux d'intérêts souvent excessifs. Cette dette est donc largement illégitime...."] __Le piège de la dette publique__
_____________Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire de l’économie, fait remarquer Emmanuel Todd, dans une intervention un peu rapide et abrupte. 
"...En 2010 puis en 2011, les Islandais affirmaient
 leur décision, par référendum, de ne pas payer une partie de leur dette
 publique accumulée suite à l’aide de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas
 dans le cadre de l’affaire Icesave.
Par le passé, les rois de France
 annulaient purement et simplement leurs dettes quand ils ne pouvaient 
plus la rembourser. Au pire ils tuaient ou emprisonnaient leurs 
créanciers, ou leur déclaraient la guerre. Emmanuel Todd considère qu’annuler la dette peut être la solution arguant que les 
riches ont intérêt à la dette car cela leur permet de devenir plus 
riche.
La solution vaut-elle pour les
 pays européens ? Outre le tsunami que cela engendrerait. Notamment 
l’impossibilité de recourir à de nouvelles dettes avant un certain délai
 face à la méfiance des prêteurs, cela ne résoudrait que partiellement 
le problème. La plupart des pays européens souffrent d’un problème plus 
grave encore. Ils sont structurellement en déficit..." 
Mais, les marchés financiers ont poussé les Etats à emprunter, "ce sont leurs choix fiscaux qui les ont conduits à se mettre dans 
la main des plus riches. Dans Les dettes illégitimes, François 
Chesnais montre bien comment, en France, les ultrariches ont bénéficié 
d'une baisse de leurs impôts qui leur permet de prêter à l'État les 
ressources dont il s'est lui-même privé. Sans oublier 
l'auto-interdiction pour l'État de fabriquer de la monnaie, établie par 
la loi Pompidou dès 1973, mais rendue idéologiquement formidable par le 
mythe supplémentaire d'une Banque centrale européenne à Francfort, 
supposée être hors de portée de l'État français. Chaque année, les 
Français se voient ainsi ponctionner, à travers la TVA et les impôts 
directs, 250 milliards d'euros, dont près de 50 milliards d'intérêts, 
qui vont à des gens qui ont déjà trop d'argent. Les deux tiers sont 
d'ailleurs étrangers, parce que la fête est mondiale, les riches 
Français pouvant en contrepartie se gaver de la soumission des États et 
des peuples. Voilà ce que cache le discours alarmiste et moralisateur 
sur l'endettement abyssal, la faillite du pays et la nécessité de sauver
 le triple A. Derrière l'apparente logique libérale du système, l'État 
devient une machine à rançonner les populations au bénéfice des plus 
riches....
 Le point de départ de la crise de 2008, c'est l'accaparement par la 
Chine et d'autres, grâce à leurs bas salaires, d'une part croissante de 
la production mondiale, qui entraîne, dans les pays riches, une 
compression des revenus, donc une insuffisance de la demande. Le 
résultat, c'est que les salaires évoluent à la baisse, alors que le 
volume de la production mondiale augmente. C'est dans ce contexte que 
les États-Unis, puissance monétairement dominante, découvrent le 
mécanisme fou du crédit hypothécaire. Les ménages américains ne 
s'endettent pas seulement pour acheter une plus grande maison, mais pour
 continuer à consommer des produits chinois. Et à la veille de la crise 
de 2008, le déficit commercial américain s'élève à 800 milliards de 
dollars. Le système est étonnant : les États-Unis, forts de leur statut 
impérial, font de ce déficit un régulateur keynésien à l'échelle 
mondiale. Ainsi, l'endettement est appelé à compenser l'insuffisance de 
la demande. Bien entendu, le mécanisme du crédit finit par imploser et 
les revenus comme les importations par s'effondrer. Dans ce contexte, 
les plans de relance concoctés par le G7, le G8 et le G20 sont une 
réaction rationnelle. On célèbre le triomphe de Keynes et le retour de 
l'État.
  Le point de départ de la crise de 2008, c'est l'accaparement par la 
Chine et d'autres, grâce à leurs bas salaires, d'une part croissante de 
la production mondiale, qui entraîne, dans les pays riches, une 
compression des revenus, donc une insuffisance de la demande. Le 
résultat, c'est que les salaires évoluent à la baisse, alors que le 
volume de la production mondiale augmente. C'est dans ce contexte que 
les États-Unis, puissance monétairement dominante, découvrent le 
mécanisme fou du crédit hypothécaire. Les ménages américains ne 
s'endettent pas seulement pour acheter une plus grande maison, mais pour
 continuer à consommer des produits chinois. Et à la veille de la crise 
de 2008, le déficit commercial américain s'élève à 800 milliards de 
dollars. Le système est étonnant : les États-Unis, forts de leur statut 
impérial, font de ce déficit un régulateur keynésien à l'échelle 
mondiale. Ainsi, l'endettement est appelé à compenser l'insuffisance de 
la demande. Bien entendu, le mécanisme du crédit finit par imploser et 
les revenus comme les importations par s'effondrer. Dans ce contexte, 
les plans de relance concoctés par le G7, le G8 et le G20 sont une 
réaction rationnelle. On célèbre le triomphe de Keynes et le retour de 
l'État. 
... La relance 
n'est pas financée par la création monétaire - la planche à billets -, 
qui ne coûterait rien à l'État, mais par l'endettement, qui permet de 
sécuriser l'argent des nantis sans apporter la moindre réponse de fond à
 l'insuffisance de la demande. Ce pseudo-keynésianisme encourage la 
croissance chinoise, booste le CAC 40 et accélère les délocalisations en
 Europe. À l'arrivée, le fameux "retour de l'État" n'est rien d'autre 
que l'instauration d'un socialisme des riches. L'État doit sauver les 
riches, nom de code : "les banques", parce que les banques, qui 
contrôlent aussi les moyens de paiement des citoyens, comme l'a très 
bien dit Frédéric Lordon, ont pris l'État en otage pour le compte de 
leurs riches actionnaires. Si on avait opté pour leur nationalisation, 
on aurait pu garantir les économies des gens ordinaires, indemniser les 
petits actionnaires et sanctionner les coupables. La vérité de cette 
période n'est pas que l'État est impuissant, mais qu'il est au service 
de l'oligarchie..."
Comment arrêter les métastases financières? 
Certains disent qu'on n'a pas fini de rire...
Cela permet de conjurer le pire... en espérant qu'il ne soit pas sûr.
Si on reprend le contrôle de la finance, comme le suggère de manière inattendue... Baverez
_________________________
- La machine infernale de la dette
- Et si nous laissions les banques faire faillite ?
- L’arnaque de la privatisation de la création de la monnaieSi on reprend le contrôle de la finance, comme le suggère de manière inattendue... Baverez
_________________________
- La machine infernale de la dette
- Et si nous laissions les banques faire faillite ?
-La dette publique : Interview d’André-Jacques Holbecq
-L'arnaque de la dette
-Dette publique, rente privée
- Lecture critique du traité budgétaire : la règle d'or et ses alternatives
____
-Paru dans Agoravox
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire