Non, la crise de l'euro n'est certainement pas dernière nous,
à moins que l'on ne continue à pratiquer la méthode Coué.
On sait ce qu'il en coûterait de revenir aux monnaies nationales, mais on sait aussi ce que coûte l'euro tel que le défend Bruxelles et l'orthodoxie allemande.
_Même le très conventionnel François Lenglet finit par le reconnaître:
"...L’introduction de l’euro devait assurer la convergence des économies, elle sera une machine à produire de la divergence !
En instituant une banque centrale calquée sur les règles allemandes, la
plupart des pays européens se sont privés d’un outil utile pour réguler
leur économie. On a installé un climatiseur unique pour toutes les
pièces de la maison européenne qui n’ont pourtant pas le même degré
d’exposition au soleil » s’amuse François Lenglet. La métaphore est
cruelle mais révélatrice. La crise a mis la zone euro face à ces
contradictions.."
__Les propos de Stiglitz ne sont pas rassurants.
Comme dit un commentateur, " L'UE a beaucoup trop tardé à se construire sur le plan politique. Du
coup sans vraiment d'objectifs communs chacun avance selon ses intérets.
Aucune harmonisation fiscale, aucune réelle volonté de lutter contre
les paradis fiscaux, pas de régulation et de limitation de la
financiarisation de l'économie. Enfin on voit les limites de la construction qui ne s'appuie que sur la monnaie unique..."
_Jacques Sapir est plus pessimiste, dans le contexte d'une guerre des monnaies qui ne dit pas son nom,
Les problèmes masqués pendant longtemps prennent une allure désastreuse et la fuite en avant incantatoire vers plus d'Europe ne peut qu'aggraver le mal...
Dans la nouvelle configuration montante de l'Europe, "la France peste contre le cours trop élevé de l'euro, les Allemands la font
taire, les Anglais se marrent : l’euro n’est jamais trop fort à leurs
yeux puisqu’ils ont conservé la livre sterling, qui baisse suffisamment
pour ressusciter une industrie anglaise compétitive pendant que son
homologue française coule.
Merkel et Cameron sont faits pour
s’entendre. Tous deux de droite, politiquement conservateurs,
économiquement libéraux, partisans du libre-échange… Le grand large est
l’âme de l’Angleterre et depuis que l’Allemagne s’est réunifiée, elle a
renouée avec sa grande politique mondiale d’antan. Elle exporte partout
ses voitures, ses machines-outils et, partout, elle retrouve la City qui
finance tout ce dont elle a besoin. Les deux font la paire. Ils jugent
également les Français trop socialistes, trop étatistes, trop
protectionnistes, pour tout dire, trop européens..."
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