mercredi 30 octobre 2013

Finance pas claire

 Arte hier soir a eu la bonne idée de rediffuser un document sur la Noire finance.
                                           Un utile rappel pour nos mémoires défaillantes,, car si le choc des subprimes est pour l'instant derrière nous, la crise n'est pas terminée et les pratiques bancaires, malgré quelques réformettes, à valeur surtout programmatique, symbolique ou purement cosmétique, n'ont pas changé leurs tropismes spéculatifs, qui reprennent de plus belle, faisant craindre de nouvelles bulles,comme le redoute le patron de la Fed lui-même, sans en tirer les conclusions qui s'imposent sur les dérives du système, dont on ignore encore tous les pouvoirs de nuisance.
 Comme le rappelle l'ancien banquier JM.Naulot.
      La régulation bancaire reste encore un horizon lointain, exigeant un sursaut politique de grande ampleur.

   La finance opaque, reflet d'une économie-casino,  qui sacrifie l'économie réelle, a encore de beaux jours devant elle, tant que dureront les hedge found, le shadow banking et les paradis fiscaux.
Les apprentis sorciers continuent.. comme ici.
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mardi 29 octobre 2013

Elles osent tout!

 No drive, disent-ils....
                                   Le Prince عبد الله بن عبد العزيز آل سعود , gardien des deux saintes mosquées, n'est pas content.
    Mais pas content du tout.
                                  Les femmes n'en font qu'à leur tête.
     Jamais satisfaites!
Vous leur accordez la main, elle réclament le bras!
  Elles avaient pourtant le droit de faire du vélo. 
( "A condition, bien sûr, d'être vêtues avec pudeur, d'avoir un membre de sa famille de sexe masculin à proximité, de ne pas utiliser le vélo pour aller faire les courses et de ne pas pédaler là où il peut y avoir "une forte affluence de passants hommes").  
Cela va de soi.

         Mais voilà maintenant qu'elles exigent le volant!
 Pourquoi pas bientôt les commandes d'un avion de chasse!
   On aura tout vu!
Cela mérite bien dix coups de fouets.
   Elles ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs coups de tête...
(" La plupart des femmes qui conduisent régulièrement des voitures donnent naissance à des enfants qui présentent des problèmes de santé d’ordre varié")
C'est ce que disent des doctes docteurs de là-bas.
Tout le monde sait ça...

Il ne manquerait plus qu'elles réclament le droit de travailler hors domicile conjugal, pire, le droit de vote!
Et pourquoi pas l'émancipation?!
     Heureusement, dans leur infinie sagesse, les Saoud veillent ...
         Il faudrait revenir à la mesure et au bons sens, contre la menace subversive de la prétendue libération des femmes:
S'inspirer de St Paul, du Coran ou des Rabbins orthodoxes contre le féminisme à la Olympe de Gouges.  
     La femme n'est quand même pas un homme comme les autres... 
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-Publié dans Agoravox
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lundi 28 octobre 2013

Qui aime bien espionne bien

Bonne nouvelle, selon un journal américain:
                                                              Dans la rubrique: on peut voir ça comme ça, ou histoire d'en rire (jaune)...
              ... L'espionnage serait un signe de reconnaissance et d'estime pour un pays sur écoute électronique.
  En effet, personne n'aurait d'égard pour un pays sans intérêt, de seconde zône, surtout économiquement.
Donc, réjouissons nous. Pour notre grand frère, nous sommes un pays intéressant, n'en déplaise à nos tristes déclinistes...L'Allemagne, plus encore. De quoi en être jaloux!
   On écoute aux portes, mais c'est pour notre bien!
 Si, si! Ne rions pas.
        Obama  Les multinationales US sont pour nous pleines de sollicitude, craignant une attaque terroriste surtout à l'approche des négociations sur le libre échange Nord-Atlantique, qui peut aboutir à une mise sous tutelle collaboration économique avec le Vieux Continent. Du moins c'est ce qu'on fait croire...
 Ils sont partout! A Bruxelles, à Berlin, à Paris.
Bientôt au Vatican
Et Obama savait, le vilain! Il va se faire tirer les oreilles.
    On dira que l'espionnage n'a pas d'âge, que le système Echelon ne date pas d'aujourd'hui, mais les big data hyper développés en tous genres, industriels, publics ou privés, ont fait sortir l'écoute intrusive de l'âge de pierre à celui du térabit. On n'arrête pas le progrès...même en France, qui a aussi son petit Prism.
  Une autre bonne nouvelle (peut-être): les mégatonnes de superdonnées accumulées sur nous, sous prétexte de lutte antiterroriste, vont être de plus en plus complexes et difficiles à traiter et les fuites à la Snowden seront un risque de plus en plus fréquents, affaiblissant la réputation des Grandes Oreilles gulliverisées . Elles pourraient  se faire prendre plus souvent le doigt dans le pot de confiture, être piégées comme la mouche dans le web...Ça a commencé.
    Bon, cette amicale surveillance n'est pas un scoop:
« Pour les gens connaissant ce genre de problématique, le fait que les États-Unis espionnent internet n’a pas vraiment été un scoop mais plus une confirmation », explique Kavé Salamatian. « Ce qui a réellement surpris, ça a été la crudité de cette surveillance, le fait qu’elle s’est exercée sans garde-fou, sans un minimum de protection légale, et surtout avec une totale hypocrisie de la part des entreprises du Net. »
« Ces révélations ont provoqué tout d’abord la stupéfaction, puis le réveil, de la base au sein des gouvernements mais également du côté "technique" », poursuit le professeur. « Il faut bien comprendre qu’internet est géré par des techniciens qui, jusqu’à présent, estimaient que toutes ces questions n’étaient pas de leurs compétences. Mais aujourd’hui, on ne peut plus rester neutre face à ce qu’a révélé Edward Snowden. »...
Témoignage de cette prise de conscience, le 7 octobre lors d’une réunion à Montevideo en Uruguay, les principaux organismes de régulation du net, parmi lesquels le W3C, l’Icann et l’IETF, ont publié un communiqué condamnant les exactions de la NSA et appelant à un rééquilibrage des pouvoirs au sein des instances...
Cette déclaration fait notamment part de « sa grande préoccupation concernant la perte de confiance » des internautes et appelle à une réforme du modèle multi-stakeholder afin que celui-ci inclue « tous les gouvernements, participant sur un pied d’égalité ».
« Il est clair que les révélations sur Prism ont été un choc », confirme Frédéric Donck, directeur du bureau Europe de l’Internet Society, un des organismes signataires. « C’est pour cela que la déclaration de Montevideo a été forte. Elle a été forte non seulement dans les termes dans lesquels elle a été exprimée, mais également par le nombre de participants qui l’ont soutenue : toutes les organisations qui sont actives dans la coordination et la gestion d’internet. »...
   Ces organismes sont désormais soumis à une pression extrême. Certains États semblent prêts à claquer la porte de la gouvernance mondiale et à imposer une nationalisation de leur réseau. Cette fronde est principalement menée par le Brésil dont la présidente, Dilma Rousseff, personnellement écoutée par la NSA, a fait de ce dossier une affaire personnelle. Ces derniers mois, Brasilia a annoncé toute une série de mesures visant à briser la dépendance du pays vis-à-vis des États-Unis, par exemple en imposant aux entreprises américaines de stocker sur des serveurs situés au Brésil les données qu’elles collectent sur ses citoyens...
  L’adoption d’un tel statut d’extraterritorialité d’internet, qui en ferait un bien commun de l’humanité préservé des intérêts égoïstes des États, nécessiterait un consensus international qui semble aujourd’hui hors d’atteinte. « Le Brésil est le seul porte-parole de ce discours », regrette le professeur Salamatian. « Ça ne veut pas dire que les autres ne sont pas d’accord. Mais tout le monde est très content que ce soit un autre qui prenne le flambeau et pas eux. »
« En particulier, il est sidérant de voir que la France n’a pris aucune position », conclut-il ... « Il n’y a que la Cnil qui a réagi avec une petite mise en demeure. Mais je n’ai pas vu le ministère de l’intérieur s’insurger sur cette question. Or, cette discussion est extrêmement importante. Je suis également étonné que les partis politiques, à l’approche des élections européennes, n’aient pas pris à bras-le-corps ce problème. Il faut l’imposer sur la place publique pour qu’il devienne un élément central de la campagne électorale. »
Les informations publiées lundi 21 octobre par Le Monde sur l'ampleur des écoutes réalisées par la NSA sur le territoire français pourraient changer les choses. Jusqu'à présent plutôt discret sur la question, Manuel Valls a déjà qualifié ces informations de « choquantes » et estimé qu'elles allaient « appeler des explications ». Laurent Fabius, de son côté, a annoncé la convocation de l'ambassadeur des États-Unis à Paris..."
          Hollande a oublié ce que disait Mitterand à la fin de sa vie, malgré son atlantisme de principe: "La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort... apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde... C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort !"
         Alors, comment en finir avec cette pathologie inquisitoriale, comment débrancher Big Brother?
Revoyons cette émission intéressante. Relisons La Boétie et  soutenons la La Quadrature du Net!
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-Discrétion française...
-On peut aussi en rire..

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samedi 26 octobre 2013

Au fil du net

* Retour juridique(un peu sensé!) sur "l'affaire" Léonarda...
    Autre point de vue, plutôt politique.
       Le scandale des Ni-ni.

* Le matriarcat existe encore.

* Montebourg juge l'Allemagne responsable de la crise des abattoirs bretons.
                
* Forces et faiblesses de la Bretagne.

* Dexia et les vaches à lait.
          Une aventure insensée.

* Des économistes extralucides! (en 2007)
    Comme quoi...

* Capa, aventurier de l'image. 
    Témoin de son temps. 

*  Le coût de la viande bon marché.

* Chez l'oncle Sam, la parole est encore au gun.
   Pour ne pas changer.
  Jouets favoris pour grands enfants complexés.

* Ils devraient savoir nager...
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vendredi 25 octobre 2013

La laïcité expliquée aux Uniens

La laïcité est un combat, une lutte pour la tolérance, toujours à (re)construire.
                                                                                      Mais au pays où les Evangélistes et les diverses sectes ont pignon sur rue et sur les institutions, où les références religieuses, que l'histoire explique, tiennent une place fondamentale, expliquer ce qu'est la laïcité, comme nous la concevons et la pratiquons, relève du défi.
Surtout du côté de la  Bible Belt
Aussi difficile que de faire comprendre à un Inuit les douceurs des Tropiques, ou à Bill Gates les difficultés d'un chômeur...
   Malgré une laïcité formelle, les références religieuses sont constantes, jusqu'à la Maison Blanche, jusque sur le billet vert.
L'absence de rapport à une laïcité fondée sur la tradition d'une Révolution démocratique et des Droits de l'Homme, l'histoire récente de ce pays et le communautarisme institutionnalisé peuvent expliquer que la confusion soit grande sur la notion de tolérance, notion déjà équivoque par elle-même.
  Comme pour une "philosophe" (?), Martha Nussbaum, qui considère que la laïcité républicaine est un abus de pouvoir et qui demande de tolérer... toute manifestation culturelle ou religieuse. Pourquoi pas les pratiques sectaires?
Elle est en tous cas favorable au port de la burka.
             "Ce professeur de Chicago, auteur des Emotions démocratiques (2011), comprend la laïcité comme une politique d'intolérance à l'égard des religions. Certes, ce contresens est diffusé à l'envi par les fondamentalistes et intégristes de tout poil. Mais on attendait justement d'une philosophe aussi réputée qu'elle défende un point de vue moins borné. Pour Nussbaum, la « laïcité à la française » est une... « Eglise d'Etat ». Rien que ça ! Dans sa simplicité sublime, l'article 1er de la loi de 1905 stipule pourtant que « la République assure la liberté de conscience ». Une liberté de conscience qui, rappelons-le, est davantage que la liberté religieuse, puisqu'elle est la liberté garantie à tous les citoyens d'avoir vis-à-vis de la religion la position de leur choix, croyance ou incroyance, la première se déclinant selon une multitude de modalités (les différentes religions), la seconde ayant deux options principales : l'agnosticisme et l'athéisme. Nussbaum ne voit pas que le principe (démocratique) de la tolérance religieuse qu'elle défend ne peut éviter d'impliquer comme une norme le fait pour un citoyen d'appartenir à une religion. Si le principe (républicain) de la laïcité lui est supérieur, c'est justement parce que, du fait de sa neutralité, il n'énonce aucune norme en la matière...
  En somme, d'après Nussbaum, l'Etat devrait garantir la liberté d'agir à des groupes religieux qui interdiraient à leurs membres la liberté d'agir... Le meilleur des mondes... "
       La tolérance ne fait pas vraiment partie du rêve américain.
La tolérance bien comprise peut faire le lit de l'inacceptable. Cette notion paradoxale, sans référence à des valeurs républicaines assurées,  peut être souvent source de confusions multiples:
".... Une tolérance absolue ne peut être exigée : la tolérance réelle est toujours finie. La tolérance est une notion seulement négative : tolérer, c’est ne pas exclure. La laïcité, si on ne la confond pas avec elle, est en elle-même une notion positive : elle ouvre un dialogue. La tolérance prépare seulement cette ouverture, et il serait bien regrettable que des communautés qui sont en situation de se tolérer ne mettent pas à profit cette situation pour aller plus loin. Comme il est même probable que dans cette situation elles ne pourront réussir une tolérance pure et exacte, il est inévitable qu’elles soient contraintes d’inventer la laïcité. Celle-ci n’est pas un simple luxe qu’on pourrait s’accorder ou dont au contraire on pourrait choisir de se passer, une fois la tolérance établie, mais la fin dont la tolérance est le premier moyen. Dès que des communautés sont en situation de se tolérer, c’est-à-dire lorsque cette situation appelle à une possibilité d’intégration, la question de la laïcité se pose puisque ces communautés ne peuvent en rester à une simple indifférence réciproque qui n’appellerait même pas la tolérance : on ne réussit à éviter de descendre au-dessous du degré zéro de la sociabilité qu’en se rendant capable de s’élever au-dessus. C’est pourquoi le « communautarisme » n’est pas une solution, mais la négation du problème et un expédient hypocrite, simple instrument de domination...
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jeudi 24 octobre 2013

(Nouvelle) révolution dans l'évolution

Rien n'est simple!
                                Nos lointains ancêtres n'ont pas choisi un chemin tranquille...
   Depuis que Lucy a pris un coup de vieux , n'en déplaise à Yves Coppens, il fallait s'attendre à d'autres surprises dans le domaine toujours mouvant de la paléontologie préhistorique.
       Une nouvelle de taille vient de tomber, même si elle se préparait dans le silence de fouilles déjà anciennes
  On a retrouvé en Géorgie un crâne de 1,8 million d'années, ce qui  révolutionne et simplifie (en partie) l'histoire de l'évolution, telle qu'on se la représentait jusqu'ici:
      «Les fossiles hominidés de Dmanisi, dans le sud de la Géorgie, sont les représentants les plus anciens du genre Homo hors d'Afrique», n'hésite pas à affirmer le Pr David Lordkipanidze, directeur du muséum national de Géorgie, à Tbilissi, premier signataire de la publication relatant cette découverte dans la revue Science . Et 5 crânes, dont 4 avec mandibule, ont été exhumés depuis plusieurs années. Ainsi, une mâchoire avait été découverte en 2000. Cinq ans plus tard, à deux mètres de là, un crâne magnifiquement conservé, sans les déformations ou fracturations qu'entraîne parfois la fossilisation, était lui aussi mis au jour. Et mâchoire et crâne s'emboîtent parfaitement. «Cette “tête” est remarquable pour plusieurs raisons, estime Marcia Ponce de Leon, de l'université de Zurich, qui a participé aux travaux. Il a un relativement petit volume crânien, 546 cm3, soit un tiers de celui d'un homme moderne. Il a une face large et prognathe, une mâchoire proéminente avec de larges dents, des arcades sourcilières très marquées. La combinaison de tous ces traits n'avait encore jamais été observée et offre donc des informations nouvelles sur ce à quoi ressemblaient les premiers Homo.» 
Reconstitution artistique
    De nouvelles questions se posent, notamment celle de savoir ce qui s'est passé entre la fin d'Homo erectus et l'arrivée d'Homo sapiens.
  On peut conclure des découvertes de ce site prometteur que nous sommes tous  Homo Erectus, même si l'analyse des crânes est déjà sujette à controverse, ce qui est normal dans la discipline.   De nouvelles pistes de recherche se profilent.
  ".... Pour Lordkipanidze et ses collègues, la diversité morphologique observée chez les fossiles d’Homo africains remontant à environ 1,8 millions d’années représente simplement les variations au sein d’une même espèce, Homo erectus. La ressemblance entre les fossiles de Dmanisi et ceux d’Afrique plaide en faveur d’une continuité génétique entre les humains primitifs africains et ceux d’Eurasie.
Cela revient à dire qu’assez tôt après son apparition en Afrique, Homo erectus a commencé à rayonner en Europe et en Asie. Cette expansion précoce du genre Homo n’a pas nécessité une étape préliminaire d’augmentation de la taille du cerveau : apparemment, les premiers Homo erectus étaient déjà assez évolués pour voyager d’un continent à l’autre. Ils sont sortis d’Afrique, se sont établis en différents points d’Europe et d’Asie, puis ont continué à évoluer, à migrer et à se mélanger entre populations, bien longtemps avant l’apparition des hommes modernes. Nous descendons tous d'Homo erectus, par des chemins multiples qui restent à découvrir..."
      Homo georgicus n'a pas fini de faire parler de lui.
           Le créationnisme de papa est une nouvelle fois mis à rude épreuve...
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mercredi 23 octobre 2013

Médocs sous contrôle

 On attendait une révolution
                                               Il semble bien qu'on en soit loin.
Surtout en ce qui concerne les pratiques des laboratoires, leur lobbying, leurs produits et l'information qu'ils diffusent, directement et indirectement
 Le mediator a été un tournant, mais la prise de conscience n'a été que très partielle et les mesures insuffisantes.
 Tout le système pousse à la surmédicalisation,  comme dans l'abus dans la prescription des statines, par exemple (question encore débattue
                   Arte a diffusé récemment un document édifiant, montrant "Comment l'industrie pharmaceutique fabrique des malades à grand renfort de marketing avec la complicité des autorités et des médecins. Jusque dans les années 1980, l'industrie pharmaceutique orientait ses efforts vers la guérison des maladies existantes, même si les pathologies affectant les populations pauvres, comme la malaria, étaient négligées parce que peu rentables. Désormais, pour garantir leurs retours sur investissement et recycler leurs médicaments, les firmes inventent des pathologies, si possible chroniques. Une publicité déguisée en information médicale, doublée d'un intense lobbying, se charge de les "vendre" au grand public et aux praticiens. Ce film – auquel l'industrie a refusé de participer – démonte les mécanismes d'une médecine sous l'emprise du marché...Comment augmenter la consommation de médicaments ? En abaissant par exemple la norme du taux de cholestérol afin de promouvoir des molécules, qui, prises sans nécessité, comportent des risques sanitaires. Ou en décelant dans la population féminine une nouvelle forme de dépression cyclique (le "syndrome dysphorique menstruel"), traitée avec une version recyclée du Prozac. Au Japon, la dépression constituait un état rare, mais d'astucieux stratèges ont popularisé le concept de "rhume de l'âme" et fait décoller le marché des antidépresseurs..."
 Inventer des maladies pour vendre des médicaments, il fallait y penser... 
Les labos sont en embuscade
      En psychiatrie, en déshérence, les médicaments sont devenus la panacée. Les psychotropes règnent en maîtres. L'alliance avec les labos y est plus forte qu'ailleurs.
  Nous sommes un des rares pays développés ou la formation des médecins en pharmacologie soit à ce point négligée, et où leur formation post - universitaire soit à ce point exclusivement dépendante de l’industrie pharmaceutique.
                 C'est le savoir médical qui est lui-même sous influence.
   Selon  Mikkel Borch-Jacobsen, "... La recherche et l’information médicales sont complètement sous influence pharmaceutique, à un degré dont très peu de gens ont conscience. Ici en France, le public a été très choqué par l’affaire du Mediator, qui a mis en évidence les liens d’intérêts entre les laboratoires Servier et les experts qui étaient censés évaluer l’efficacité et la sécurité de leurs médicaments. L’affaire a été traitée sur le mode du scandale, c’est-à-dire comme une transgression et une exception à la règle. Or cette affaire est bien sûr scandaleuse – des gens sont morts – mais ce n’est nullement une exception. Bien au contraire. L’affaire du Mediator illustre une corruption de la biomédecine par l’industrie qui est devenue tout à fait courante, pour ne pas dire systémique, à travers le monde entier...
On a sciemment dissimulé ou minimisé les dangers présentés par les antidépresseurs du type Prozac, par les antipsychotiques de seconde génération, les traitements hormonaux de substitution, les antidiabétiques Rezulin et Avandia, le médicament contre reflux gastrique Prépulsid, les antalgiques opiacés comme l’OxyContin, les coupe-faim «Fen-Phen» aux Etats-Unis ou le médicament contre le cholestérol MER/29.
La liste de ces scandales sanitaires est littéralement interminable. À chaque fois, des centaines, des milliers, voire dans certains cas des dizaines de milliers de personnes sont mortes ou présentent de graves séquelles. Or aucun de ces scandales n’aurait pu avoir lieu si les procédures de contrôle scientifiques et régulatoires n’avaient pas été défaillantes. On apprend régulièrement que les experts entretiennent des liens financiers multiples avec les laboratoires produisant les mêmes médicaments qu’ils ont à évaluer. Il en va de même pour les agences et autorités sanitaires. Non seulement elles ne peuvent pas se passer des experts pour effectuer leur travail, mais elles sont elles-mêmes en perpétuelle situation de conflit d’intérêts.
Il faut savoir que la FDA américaine et l’OMS sont financées à 50% par des fonds en provenance de l’industrie, l’agence européenne (EMA) l’est à 70%, l’agence suédoise à 95%, et ainsi de suite. Comment veut-on que ces institutions ne fassent pas preuve de bienveillance à l’égard de ce «partenaire» privilégié qu’est pour elles l’industrie? Cela peut aller très loin. L’épidémiologue et ex-député SPD Wolfgang Wodarg raconte dans notre livre comment l’OMS s’est laissée complètement manipuler par les fabricants de vaccins et d’antiviraux au moment de la fausse alerte de pandémie de grippe H1N1....
 Les Français n’ont pas besoin d’être alertés sur les méfaits de l’industrie pharmaceutique, car ils sont devenus des «e-patients» qui trouvent une information critique sur Internet. Peut-elle vraiment ignorer que cette notion d’«e-patient» vient directement de l’argumentaire des marketeurs de l’industrie? Ils la promeuvent activement depuis plusieurs années (quelques exemples ici, et )? 
Big Pharma ne demande pas mieux que les patients s’informent par eux-mêmes sur Internet, car c’est sur son information qu’ils vont immanquablement tomber. Comme l’explique l’expert en santé publique Antoine Vial dans notre livre, l’information médicale a un prix et celle qu’on trouve sur les sites santé et réseaux sociaux du web n’est gratuite et immédiate que parce que des labos ou des agences de communication ont payé derrière pour placer tel ou tel contenu ou pour obtenir telles ou telles données.
Face à une information gratuite, il faut donc toujours se demander «Qui ?». Qui a payé pour le site de telle association de patients, pour telle campagne de prévention? Qui a lancé le buzz au sujet de telle pathologie, de tel médicament? Qui est derrière tel blog? Loin de constituer un contre-pouvoir à la machine à désinformer de l’industrie pharmaceutique, Internet est en permanence ventriloqué par elle. On ne peut absolument pas faire confiance au Web pour obtenir une information objective et de qualité sur les médicaments. Même l’encyclopédie en ligne Wikipédia est manipulée..."
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mardi 22 octobre 2013

Vivement Noël!

 Mon beau sapin ♪♫♪
                                Déjà les grandes surfaces ont déposé dans nos boîtes de magnifiques publicités glacées et colorées pour nous inciter à fêter dignement l'événement.
Au cas où on l'oublierait...☺
Des idées de cadeaux à gogo pour tous.
Même pour les moins bien lotis, même pour les éclopés de la crise...
Le rêve est déjà là: Noël: ses cadeaux, son sapin...
         Sapin, justement...
Il joue cette année au Père Noël.
Il nous promet (de) la croissance pour Noël.
   Le chômage baissera en cette fin d'année.
Merci Bercy!
Mais, mais...Il dit aussi qu'on ne voit pas encore l'inversion de la courbe du chômage.
Il faudrait savoir...Y aurait-il deux Sapin? Un vrai et un faux?...
   On se demande ce que valent les chiffres sur le chômage.
Bercy se bercerait-il d'illusions et de désillusions?
      Certaines mauvaises langues diront peut-être que ça sent le sapin.
Mais attendons!
Noël est parfois plein de surprises...
  Laissons-nous bercer par Bercy
C'est le temps des contes, du rêve, du merveilleux...
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lundi 21 octobre 2013

Un banquier à table

Il lâche le morceau
                                 C'est rare, mais ça arrive.
Les banquiers sont généralement peu bavards sur leurs activités
  Depuis le début de la crise financière, où ils se sont retrouvés dans une tourmente qui les dépassait, dont souvent il ne comprenaient pas les fabuleux ressorts algoritmiques élaborés par des centraliens de génie,  plusieurs se sont mis à parler sans fard.
   Certains furent  pris d'une subite révélation, mais ça ne dura généralement pas, et on a oublié...
Comme Mathieu Pigasse,  vice-président de la banque Lazard, qui affirmait naguère: «Qui est responsable ? Les banques, évidemment, qui ont oublié que le coeur de leur métier était d'évaluer les risques, et qui, pis encore, les ont transférés à d'autres. Mais les pouvoirs publics également : ils ont conduit des politiques à courte vue, et, surtout, ils ont été des régulateurs déficients...C'est un modèle idéologique, libéral et anglo-saxon qui a failli. On ne peut impunément se préoccuper exclusivement du profit à court terme
 Heureusement pour la profession, qui a changé de métier et qu'on entend surtout se plaindre!
      Certains, qu'on n'entend guère, repentis de la finance,  s'obstinent, lâchent le morceau et balancent.
Non par dépit ou par ressentiment, mais par conviction.
    L'un d'entre eux s'exprime à contre-courant de la langue de bois ambiante, dénonçant le double langage des gouvernements à l'égard des excès de la finance, dans la gestion de la crise: condamnation verbale, inaction dans les remèdes. Ou si peu...
     JM Naulot, ancien banquier en colère, se démarque de ses pairs.
S'exprimant dans la presse comme à la radio, il essaie de faire passer son message.
Expliquant les mécanismes qui ont engendré le cataclysme déclencheur, soulignant le peu qui a été fait malgré les proclamations officielles, laissant intacts les risques de crises nouvelles et plus graves, il insiste sur le fait que le pouvoir s'incline devant les lobbies, qui tiennent les Etats en otages.
                    En France, la consanguinité entre le politique et le financier est plus grande qu'ailleurs.
Les banques continuent à être. choyées.
Comme le remarquait, outré, un ancien directeur de la Banque Mondiale:
                  "Les banques sauvées grâce à l'argent public se retournent vers ceux qui les ont sauvées en disant: payez vos dettes! Leur arrogance est inacceptable " (J Stiglitz)
Ou comme disait son célèbre compatriote:
                   « Le gouvernement devrait créer, émettre et favoriser la circulation des monnaies et des crédits nécessaires à la satisfaction du besoin de dépense du gouvernement et du besoin d’achat des consommateurs.L’adoption de ces principes doit permettre aux contribuables d’économiser le paiement d’un gros volume d’intérêts. L’argent cessera de gouverner et se mettra au service de l’humanité. » (Abraham Lincoln)
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dimanche 20 octobre 2013

Allo? T'es où?

Allo! Mais allo!quoi!
                                     Le portable: un grand pas pour l'humanité ou un fléau social?
Ça fait débat...comme on dit.
  Bien qu' étant théoriquement un instrument de communication (même s'il est devenu un objet à tout faire, vrai couteau suisse, multifonctionnel), de mise en relation des hommes, son usage inconsidéré, devenu souvent abusif, voire addictif,  désocialise.
  Isolement et repli sur soi narcissique sont souvent les  conséquences d' un usage devenu incontrôlé. 
Ce qui réjouit fort les opérateurs, les fabricants et les marchands.
    Comme nous le décrit le conteur Nabum, qui montre ici comment des jeunes peuvent faire tenir à leur joujou toute la place, comme si c'était la prunelle de leurs yeux,  jusqu'à en devenir invivables.
Cette fois-ci, il ne fabule pas. C'est du vécu. A l'école.
     La nomophobie (no mobile-phone phobia) peut prendre des formes inquiétantes et même quasi pathologiques.
Les plus accros seraient impulsifs.
    C'est la déferlante des textos.
[Si on savait dans quelles conditions est produit le coltan, une des matières de nos smartphones!...]
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samedi 19 octobre 2013

Au fil du net

* Au Bon Coin, on trouve tout, vraiment tout!

* Ailleurs aussi...

* Pour le retour du bonnet de nuit?

* Nouveaux bibliobus.

* La femme est égale à l'homme... en tout.

* Homo poutinus.

* Jeremy Rifkin, nouveau prophète?

* Pointe à Pitre n'est pas Marseille.

* Vie privée: la quadrature du net.

* Irlande essorée:  saut dans l’inconnu.
    Contre-modèle? 
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vendredi 18 octobre 2013

Encore un ver?

 Oui, merci!
                                         Un ver, ça va (pas), deux vers, bonjour la santé! 
   Arrêtons la bidoche! Trop de viande, ce n'est plus possible, pour plusieurs raisons.
On commence à savoir que l'extension de sa consommation nous mène droit vers une planète ingérable, sans parler des problèmes de santé que crée son abus. 
Si les Chinois seulement se mettent tous à manger de la viande comme les Etats-Uniens, bonjour les dégâts!
   ______ Heureusement, il y a les vers! Mangez-en avant qu'ils ne vous mangent...
Comme disait le Chat malin : " Je bouffe de temps en temps des asticots pour assouvir un sentiment de vengeance par anticipation"
  Les vers de terre ou lombrics communs sont abondants, faciles à élever (même dans sa baignoire salle de bain) Ils sont nos alliés invisibles, d'infatigables laboureurs, indispensables à la production agricole, base de toute notre alimentation, et riches en protéines.     Darwin leur avait redonné leur lettre de noblesse. Sans eux, on est rien...
Ils peuvent aussi devenir nos partenaires commensaux.
Ils le sont déjà, pas seulement en Thaïlande...
On peut les accomoder de bien des manières. Les  recettes sont variées.
            _______ Si les vers ne sont pas à votre goût, essayez les insectes!
S'ils ne sont pas encore passés dans nos assiettes, les insectes, eux, dans leur grande variété, ont déjà pignon sur cuisine.
Il va falloir s'y mettre !
   La FAO le recommande . Il y a de bonnes raisons de manger des insectes
Micronutris a trouvé le filon, comme Crok'fun et autres...
Bientôt dans nos assiettes, comme dans d'autres pays, des sauterelles, des grillons et autres coléoptères ...Osez les vers à soie ou de bambou! Hum!
Rassurezvnous, s'il vous arrive de trouver au restaurant une mouche dans la soupe, il n'y aura pas de supplément à payer...
    Bon appétit! 
                             Insectivorement vôtre.
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-Paru dans Agoravox
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