CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
jeudi 23 janvier 2014
mercredi 22 janvier 2014
Çà et là
* L’euro ne profite qu’aux Allemands.
* L'écart entre les riches et les pauvres divise l'Allemagne
* Davos fait des découvertes!...
La fortune des 85 personnes les plus riches est égale à celle de la moitié de l'humanité.
* Paradis fiscaux: c'est la meilleure!
Bercy agace la majorité
* Les élites françaises ont honte de la France
* Décentralisation : comment supprimer un mille-feuilles qui n’existe pas?
* Nouveau cléricalisme libéral
* Le temps des rentiers -France: paradis des actionnaires
* La domination des banquiers au coeur des Etats
D. Rockefeller a déclaré à Newsweek international, “quelque chose doit remplacer les gouvernements et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire” (Rockefeller, 1999). “Ce même personnage avait déclaré huit ans plus tôt devant la Commission Trilatérale: la souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est préférable au principe d’autodétermination des peuples” (Jennar, 2005 : 17). En effet, ces derniers sont considérés par certaines élites, tels les certains experts de la gouvernance européenne comme “ignorants, émotifs et versatiles, comme nous le rapporte Hermet (2003: 16)[35]. C’est donc, pour leur éviter de commettre des erreurs nuisant à l'intérêt du peuple lui même, que les élites proposent d’ériger la gouvernance, par les seuls experts et les élites économiques et politiques.
______"La finance...gouverne" (F.Hollande_Discours du Bourget)
* Google: si utile et si... dangereux
* Ça se passe comme ça chez MacDonald's...
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Photos de la semaine
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* L'écart entre les riches et les pauvres divise l'Allemagne
* Davos fait des découvertes!...
La fortune des 85 personnes les plus riches est égale à celle de la moitié de l'humanité.
* Paradis fiscaux: c'est la meilleure!
Bercy agace la majorité
* Les élites françaises ont honte de la France
* Décentralisation : comment supprimer un mille-feuilles qui n’existe pas?
* Nouveau cléricalisme libéral
* Le temps des rentiers -France: paradis des actionnaires
* La domination des banquiers au coeur des Etats
D. Rockefeller a déclaré à Newsweek international, “quelque chose doit remplacer les gouvernements et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire” (Rockefeller, 1999). “Ce même personnage avait déclaré huit ans plus tôt devant la Commission Trilatérale: la souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers est préférable au principe d’autodétermination des peuples” (Jennar, 2005 : 17). En effet, ces derniers sont considérés par certaines élites, tels les certains experts de la gouvernance européenne comme “ignorants, émotifs et versatiles, comme nous le rapporte Hermet (2003: 16)[35]. C’est donc, pour leur éviter de commettre des erreurs nuisant à l'intérêt du peuple lui même, que les élites proposent d’ériger la gouvernance, par les seuls experts et les élites économiques et politiques.
______"La finance...gouverne" (F.Hollande_Discours du Bourget)
* Google: si utile et si... dangereux
* Ça se passe comme ça chez MacDonald's...
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Photos de la semaine
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mardi 21 janvier 2014
Cannibalisme économique
La crise devant nous
Comme Chronos dévorant ses propres enfants, il est dans la nature du capitalisme de détruire ses propres créations...
Patrick Artus, comme d'autres économistes, l'écrivait naguère: le capitalisme, tel qu'il fonctionne sous sa forme hyperfinanciarisée, hypermondialisée et prédatrice, est sur la voie d'une probable autodestruction.
Comme Marx l'avait déjà analysé à la lumière du capitalisme naissant, contradiction et destruction créatrice sont au coeur du système, mais depuis une trentaine d'années sous des formes plus marquées et violentes. C'est pourquoi la crise n'est pas dernière nous....
Selon Sapir, au sein même de la zône euro, "l’économie (de la zone euro) est en train de se dévorer elle-même, ou plus précisément une partie de la zone (l’Allemagne et globalement les pays du « Nord ») est en train de dévorer l’économie des pays du « Sud ».
Prenons l’exemple des dévaluations internes, autrement dit de ces politiques qui consistent à baisser les salaires brutalement, à la fois directement et indirectement par le biais de fortes réductions des avantages sociaux, dans le but, dit-on, d’accroître la compétitivité de ces pays. Que ce passe-t-il alors ? La baisse importante de revenu des ménages provoque une contraction de la croissance (Grèce, Espagne, Italie, Portugal). Cette contraction engendre une chute de la production, mais aussi des marges bénéficiaires des entreprises. Le chômage y dépasse alors les 25% (Grèce et Espagne). Si la compétitivité s’améliore, ce qui est le cas en Espagne, c’est essentiellement au détriment des autres pays du Sud, soit essentiellement la France. La production industrielle se stabilise pour un temps. Mais cela ne dure pas. En effet, la chute des marges globales, et l’incertitude sur le niveau de la demande, entraînent une forte chute de l’investissement. Sans investissement, les entreprises ne peuvent exploiter le gain en compétitivité. Pire, les entreprises ont du mal à renouveler leur appareil productif. Ce dernier vieillissant, la productivité du travail cesse de s’accroître, puis commence à diminuer.
Il faut alors pousser plus loin la baisse des revenus pour maintenir la compétitivité par rapport aux autres pays. Progressivement, l’économie devient complètement extravertie car la demande intérieure disparaît. Les économies en dévaluation interne ne peuvent trouver leur salut qu’au dépens des autres, car il n’y a plus de marché intérieur. Ce schéma pourrait être acceptable dans le cas d’un petit pays dont les partenaires maintiendraient une politique économique expansive. Mais, quand cette dévaluation interne est le fait de la 3ème et de la 4ème économie de la zone Euro (Italie et Espagne), c’est une politique sans issue. Cela se traduit par une croissance de l’Allemagne, et une stagnation, voire une récession pour l’ensemble de la zone. La productivité globale sur la Zone Euro augmente, du fait de l’Allemagne, mais elle décroît désormais en Espagne et Italie, et stagne en France. Aujourd’hui, l’effondrement de l’investissement (qu’il s’agisse de l’investissement productif ou de l’investissement en logement) est le signe le plus tangible que la crise n’est pas derrière mais devant nous..."
Tout le monde est finalement perdant
L'Allemagne fait la course en tête d’un jeu pervers où tout le monde est en définitive perdant:
"L’amélioration de la compétitivité des exportateurs allemands est de plus en plus identifiée comme la cause structurelle des difficultés récentes dans la zone euro", souligne l’institution onusienne basée à Genève, qui critique notamment les réformes engagées en 2003 par le gouvernement Schröder.
L’OIT y voit au contraire un frein à la croissance européenne. "Les coûts du travail en Allemagne ont chuté depuis une décennie par rapport aux concurrents, mettant leur croissance sous pression, avec des conséquences néfastes pour la viabilité de leurs finances publiques", note l’organisation qui vise à promouvoir le travail décent à travers le monde..." L'excès de pourvoir de l'actionnariat contribue à rendre le capital particulièrement carnivore, compromettant le long terme et l'investissement. Le temps des rentiers constitue une nouveauté, minant le salariat et le développement économique? l'ouverture vers les investissements de l'avenir.
La caste cannibale ne renonce pas, somnanbulique, aveugle à ce qui se passe sous ses yeux.
Nous vivons plus que jamais sous le signe de l'héritage de Delors et Lamy.
Le grand virage annoncé confirme la tendance.
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Comme Chronos dévorant ses propres enfants, il est dans la nature du capitalisme de détruire ses propres créations...
Patrick Artus, comme d'autres économistes, l'écrivait naguère: le capitalisme, tel qu'il fonctionne sous sa forme hyperfinanciarisée, hypermondialisée et prédatrice, est sur la voie d'une probable autodestruction.
Comme Marx l'avait déjà analysé à la lumière du capitalisme naissant, contradiction et destruction créatrice sont au coeur du système, mais depuis une trentaine d'années sous des formes plus marquées et violentes. C'est pourquoi la crise n'est pas dernière nous....
Selon Sapir, au sein même de la zône euro, "l’économie (de la zone euro) est en train de se dévorer elle-même, ou plus précisément une partie de la zone (l’Allemagne et globalement les pays du « Nord ») est en train de dévorer l’économie des pays du « Sud ».
Prenons l’exemple des dévaluations internes, autrement dit de ces politiques qui consistent à baisser les salaires brutalement, à la fois directement et indirectement par le biais de fortes réductions des avantages sociaux, dans le but, dit-on, d’accroître la compétitivité de ces pays. Que ce passe-t-il alors ? La baisse importante de revenu des ménages provoque une contraction de la croissance (Grèce, Espagne, Italie, Portugal). Cette contraction engendre une chute de la production, mais aussi des marges bénéficiaires des entreprises. Le chômage y dépasse alors les 25% (Grèce et Espagne). Si la compétitivité s’améliore, ce qui est le cas en Espagne, c’est essentiellement au détriment des autres pays du Sud, soit essentiellement la France. La production industrielle se stabilise pour un temps. Mais cela ne dure pas. En effet, la chute des marges globales, et l’incertitude sur le niveau de la demande, entraînent une forte chute de l’investissement. Sans investissement, les entreprises ne peuvent exploiter le gain en compétitivité. Pire, les entreprises ont du mal à renouveler leur appareil productif. Ce dernier vieillissant, la productivité du travail cesse de s’accroître, puis commence à diminuer.
Il faut alors pousser plus loin la baisse des revenus pour maintenir la compétitivité par rapport aux autres pays. Progressivement, l’économie devient complètement extravertie car la demande intérieure disparaît. Les économies en dévaluation interne ne peuvent trouver leur salut qu’au dépens des autres, car il n’y a plus de marché intérieur. Ce schéma pourrait être acceptable dans le cas d’un petit pays dont les partenaires maintiendraient une politique économique expansive. Mais, quand cette dévaluation interne est le fait de la 3ème et de la 4ème économie de la zone Euro (Italie et Espagne), c’est une politique sans issue. Cela se traduit par une croissance de l’Allemagne, et une stagnation, voire une récession pour l’ensemble de la zone. La productivité globale sur la Zone Euro augmente, du fait de l’Allemagne, mais elle décroît désormais en Espagne et Italie, et stagne en France. Aujourd’hui, l’effondrement de l’investissement (qu’il s’agisse de l’investissement productif ou de l’investissement en logement) est le signe le plus tangible que la crise n’est pas derrière mais devant nous..."
Tout le monde est finalement perdant
L'Allemagne fait la course en tête d’un jeu pervers où tout le monde est en définitive perdant:
"L’amélioration de la compétitivité des exportateurs allemands est de plus en plus identifiée comme la cause structurelle des difficultés récentes dans la zone euro", souligne l’institution onusienne basée à Genève, qui critique notamment les réformes engagées en 2003 par le gouvernement Schröder.
L’OIT y voit au contraire un frein à la croissance européenne. "Les coûts du travail en Allemagne ont chuté depuis une décennie par rapport aux concurrents, mettant leur croissance sous pression, avec des conséquences néfastes pour la viabilité de leurs finances publiques", note l’organisation qui vise à promouvoir le travail décent à travers le monde..." L'excès de pourvoir de l'actionnariat contribue à rendre le capital particulièrement carnivore, compromettant le long terme et l'investissement. Le temps des rentiers constitue une nouveauté, minant le salariat et le développement économique? l'ouverture vers les investissements de l'avenir.
La caste cannibale ne renonce pas, somnanbulique, aveugle à ce qui se passe sous ses yeux.
Nous vivons plus que jamais sous le signe de l'héritage de Delors et Lamy.
Le grand virage annoncé confirme la tendance.
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lundi 20 janvier 2014
Israël, judéité, antisémitisme. (1)
Malentendus et mauvaise foi. (Notes et questions)
L'affaire Dieudonné remet au premier plan des polémiques que l'on croyait dépassées, quel que soit le positionnement que l'on adopte face à l'humoriste aux multiples dérapages et le traitement dont il a fait l'objet.
Les critiques adressées à certaines de ses prestations pour le moins équivoques paraissent fondées, mais elles ne sont pas toujours bien ciblées, révélant quelques confusions courantes, que certains groupes et lobbies s'efforcent d'exploiter.
Ne sont pas toujours bien distinguées les critiques portant sur l'antisémitisme et celles portant sur le fonctionnement de l'Etat d'Israël, ses pratiques politiques à un moment donné, sa politique intérieure et ses ambitions territoriales.
Tous les Juifs ne se reconnaissent pas dans les institutions et les projets sionistes et israëliens, même au sein de l'Etat hébreu.
Tous les Israëliens ne sont pas croyants ni sionistes et la société israëlienne est profondément divisée. Tous les Juifs non israëliens ne partagent pas les vues sionistes, radicales ou modérées, et parfois les critiquent avec force, que ce soit en France ou aux USA. (1)
Mis à part les USA qui possèdent un puissant groupe de pression pro-israëlien, il existe en France, plus que dans d'autres pays, une tendance constante à confondre critique politique antiisraëlienne et antisémitisme et à accorder au CRIF, se disant seul représentant des Juifs de France, nettement aligné aujourd'hui sur les intérêts israëliens, qu'un auteur pourtant sioniste a pu qualifier de judéomanie, un statut privilégié. Mais le Crif n'a pas toujours eu la position qu'il a aujourd'hui, notamment sous la présidence de Théo Klein.
Critiquer Israël n'est pas un acte antisémite croit bon de rappeler un professeur qui se revendique en partie juif, marié à une juive.
Tout se passe souvent comme si l'horreur indicible de la Shoah était instrumentalisée à des fins politiques, pour justifier Israël en tant qu' Etat ou pour innocenter certaines de ses pratiques.
Des Juifs critiques américains, comme Norman Finkelstein, évoque l'Industrie de l'Holocauste
Tout critique d'Israël, comme celle de Stéphane Hessel, a été par certains assimilée à une forme d'antisémitisme.
Jacob Cohen fait le procès de toute manipulation de ce genre de la part notamment du lobby judéo-sioniste et met en évidence l'impasse d'un Etat ethnocratique, dont l'isolement apparaît plus que jamais évident.
_______________
__-"Il ne s’agit pas d’être "contre Israël" mais contre, en l’occurrence, les exactions perpétrées vis-à-vis d’une population civile, et de façon plus générale l’oppression subie depuis soixante ans par le peuple palestinien. Et aussi contre la violation par l’Etat d’Israël des résolutions de l’ONU, l’édification illégale du mur de séparation d’avec les territoires palestiniens, la construction de nouvelles colonies, illégales elles aussi." (O.B.)
__"Que penser de la sortie du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, déclarant durant la manifestation organisée par le CRIF que "la seule préoccupation de l’armée israélienne est de préserver, avec amour et courage, l’idée d’humanité pour tous les hommes", en pleine offensive sur Gaza (propos recueillis par Libération) ?" (O.B.)
______________La taxation d'antisémitisme n'est-il pas parfois une arme idéologique commode et parfaitement intéressée dans certains cas, comme le reconnaissent certains Juifs de France , qui n'adhèrent pas aux thèses du Crif ?
______L’antisémitisme sous toutes ses formes est condamnable sans restriction.Mais l’accusation d’antisémitisme peut être un alibi , le produit d’arrière-pensées manipulatrices, d’une volonté de culpabilisation, de victimisation, d’un refus de toute critique de la politique israëlienne, d’un sionisme intégriste, dont beaucoup de Juifs de par le monde condamnent les pratiques...-"La thèse de l’antisémitisme a été utilisée comme une arme pour rehausser l’image d’Israël et défendre sa politique" (Esther Benbassa)
" Les juifs ont-ils un avenir ? Les juifs ont survécu au pire. Ils se sauveront eux-mêmes, à leur manière, et ils changeront. Mais la qualité de leur avenir dépendra largement de la capacité qu’ils auront à ne plus céder à la fascination de la souffrance, à ne plus voir dans l’hostilité des autres, réelle ou supposée, le principal ciment de leur identité. Au judaïsme s’impose le devoir de relever le défi de la vie." (J.C.Attias)
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-Non-violence en Israël
L'affaire Dieudonné remet au premier plan des polémiques que l'on croyait dépassées, quel que soit le positionnement que l'on adopte face à l'humoriste aux multiples dérapages et le traitement dont il a fait l'objet.
Les critiques adressées à certaines de ses prestations pour le moins équivoques paraissent fondées, mais elles ne sont pas toujours bien ciblées, révélant quelques confusions courantes, que certains groupes et lobbies s'efforcent d'exploiter.
Ne sont pas toujours bien distinguées les critiques portant sur l'antisémitisme et celles portant sur le fonctionnement de l'Etat d'Israël, ses pratiques politiques à un moment donné, sa politique intérieure et ses ambitions territoriales.
Tous les Juifs ne se reconnaissent pas dans les institutions et les projets sionistes et israëliens, même au sein de l'Etat hébreu.
Tous les Israëliens ne sont pas croyants ni sionistes et la société israëlienne est profondément divisée. Tous les Juifs non israëliens ne partagent pas les vues sionistes, radicales ou modérées, et parfois les critiquent avec force, que ce soit en France ou aux USA. (1)
Mis à part les USA qui possèdent un puissant groupe de pression pro-israëlien, il existe en France, plus que dans d'autres pays, une tendance constante à confondre critique politique antiisraëlienne et antisémitisme et à accorder au CRIF, se disant seul représentant des Juifs de France, nettement aligné aujourd'hui sur les intérêts israëliens, qu'un auteur pourtant sioniste a pu qualifier de judéomanie, un statut privilégié. Mais le Crif n'a pas toujours eu la position qu'il a aujourd'hui, notamment sous la présidence de Théo Klein.
Critiquer Israël n'est pas un acte antisémite croit bon de rappeler un professeur qui se revendique en partie juif, marié à une juive.
Tout se passe souvent comme si l'horreur indicible de la Shoah était instrumentalisée à des fins politiques, pour justifier Israël en tant qu' Etat ou pour innocenter certaines de ses pratiques.
Des Juifs critiques américains, comme Norman Finkelstein, évoque l'Industrie de l'Holocauste
Tout critique d'Israël, comme celle de Stéphane Hessel, a été par certains assimilée à une forme d'antisémitisme.
Jacob Cohen fait le procès de toute manipulation de ce genre de la part notamment du lobby judéo-sioniste et met en évidence l'impasse d'un Etat ethnocratique, dont l'isolement apparaît plus que jamais évident.
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__-"Il ne s’agit pas d’être "contre Israël" mais contre, en l’occurrence, les exactions perpétrées vis-à-vis d’une population civile, et de façon plus générale l’oppression subie depuis soixante ans par le peuple palestinien. Et aussi contre la violation par l’Etat d’Israël des résolutions de l’ONU, l’édification illégale du mur de séparation d’avec les territoires palestiniens, la construction de nouvelles colonies, illégales elles aussi." (O.B.)
__"Que penser de la sortie du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, déclarant durant la manifestation organisée par le CRIF que "la seule préoccupation de l’armée israélienne est de préserver, avec amour et courage, l’idée d’humanité pour tous les hommes", en pleine offensive sur Gaza (propos recueillis par Libération) ?" (O.B.)
______________La taxation d'antisémitisme n'est-il pas parfois une arme idéologique commode et parfaitement intéressée dans certains cas, comme le reconnaissent certains Juifs de France , qui n'adhèrent pas aux thèses du Crif ?
______L’antisémitisme sous toutes ses formes est condamnable sans restriction.Mais l’accusation d’antisémitisme peut être un alibi , le produit d’arrière-pensées manipulatrices, d’une volonté de culpabilisation, de victimisation, d’un refus de toute critique de la politique israëlienne, d’un sionisme intégriste, dont beaucoup de Juifs de par le monde condamnent les pratiques...-"La thèse de l’antisémitisme a été utilisée comme une arme pour rehausser l’image d’Israël et défendre sa politique" (Esther Benbassa)
" Les juifs ont-ils un avenir ? Les juifs ont survécu au pire. Ils se sauveront eux-mêmes, à leur manière, et ils changeront. Mais la qualité de leur avenir dépendra largement de la capacité qu’ils auront à ne plus céder à la fascination de la souffrance, à ne plus voir dans l’hostilité des autres, réelle ou supposée, le principal ciment de leur identité. Au judaïsme s’impose le devoir de relever le défi de la vie." (J.C.Attias)
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-Non-violence en Israël
dimanche 19 janvier 2014
Les vaches!
Vachement rentable!
De l'utilité des pets de vaches.
Le gigantisme américain gagne l'élevage européen . Les usines à faire grossir les vaches et à répondre à la demande croissante de bidoche se développent sans frein.
La viande à gogo est devenue le centre de notre consommation alimentaire.
C'est le règne du bidoche business, conséquence de l'agrobusiness conquérant.
Pas drôle d'être une vache hors-sol!
En France, un mégaprojet d'élevage industriel, initié par un entrepreneur en BTP dans la Somme, vise à optimiser la vache
Plus grand chose à voir avec une agriculture raisonnée.
Faire de la vache ou du béton, c'est du pareil au même. L'essentiel est le profit.
D'une vache deux coups: du lait et du méthane, le lait n'étant finalement qu'un sous-produit.
Ce méthane qui se perd et pollue va être récupéré comme source d'énergie, vendue à l'EDF. Moins dangereux que le nucléaire!
Mais voilà, le projet est moins clean que celui des bureaux d'étude hors-sol.
Quelques menus problèmes se posent à plusieurs niveaux...
Et la contestation gagne dans la région contre cette greffe industrielle et concentrationnaire qui défie le bon sens.
Un projet agro-industriel désastreux
Il y a des solutions plus simples... ☺
Est-ce ainsi que les vaches vivent?..
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De l'utilité des pets de vaches.
Le gigantisme américain gagne l'élevage européen . Les usines à faire grossir les vaches et à répondre à la demande croissante de bidoche se développent sans frein.
La viande à gogo est devenue le centre de notre consommation alimentaire.
C'est le règne du bidoche business, conséquence de l'agrobusiness conquérant.
Pas drôle d'être une vache hors-sol!
En France, un mégaprojet d'élevage industriel, initié par un entrepreneur en BTP dans la Somme, vise à optimiser la vache
Plus grand chose à voir avec une agriculture raisonnée.
Faire de la vache ou du béton, c'est du pareil au même. L'essentiel est le profit.
D'une vache deux coups: du lait et du méthane, le lait n'étant finalement qu'un sous-produit.
Ce méthane qui se perd et pollue va être récupéré comme source d'énergie, vendue à l'EDF. Moins dangereux que le nucléaire!
Mais voilà, le projet est moins clean que celui des bureaux d'étude hors-sol.
Quelques menus problèmes se posent à plusieurs niveaux...
Et la contestation gagne dans la région contre cette greffe industrielle et concentrationnaire qui défie le bon sens.
Un projet agro-industriel désastreux
Il y a des solutions plus simples... ☺
Est-ce ainsi que les vaches vivent?..
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samedi 18 janvier 2014
Glané sur le net
* La moitié des membres du Congrès américain sont désormais millionnaires
« Malgré les sondages qui montrent à quel point les Américains sont insatisfaits du Congrès, il n’y a aucun changement dans notre appétit pour l’élection de riches hommes politiques, a déclaré Sheila Krumholz, directrice du Center for Responsive Politics. Dans notre système électoral, les candidats ont besoin d’accéder à la richesse pour mener des campagnes financièrement viables, et ceux qui parviennent à lever des fonds avec le plus de succès sont ceux qui nagent déjà dans ces cercles-là. »
* Une taxation opaque sur l’épargne?
"... Deux économistes préconisent un cocktail de mesures, incluant une inflation plus élevée, des restructurations, voire des défauts et la répression financière, qu’ils définissent comme « une taxation opaque sur l’épargne » (voir ci-dessous l’extrait du document de travail du FMI, « Financial and Sovereign Debt Crises : Some Lessons Learned and Those Forgotten, p.4), c’est à dire des remèdes similaires à ceux que le FMI a pu mettre en œuvre pour de nombreux pays en développement en difficulté.
En Octobre, dans sa revue « Fiscal Monitor », le FMI s’était référé à une étude de l’économiste allemand Stefan Bach (page 27, partie 2 « Taxing Our Way out of—or into?—Trouble ») qui avait calculé en 2012 que si l’on opérait une taxation de 3,4% sur les comptes bancaires des Allemands disposant de dépôts supérieurs à 250.000 euros, il serait possible d’effacer 4% de la dette publique allemande, soit 100 milliards d’euros.
La confiscation de l'épargne devient une tendance mondiale
* Aveu: Ne pas trop en savoir sur nos grandes banques...
Henry Ford: «C'est une bonne chose que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et notre système monétaire, parce que si c’était le cas, ce serait la révolution avant demain matin ».
* Où mène l'obéissance aveugle....
* Aventure so french
* De l'eau et des livres
Culture aquatique.
* Vincent Lambert: otage d'une bataille idéologique?
* La guerre contre la pauvreté aux Etats-Unis
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Images de la semaine
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« Malgré les sondages qui montrent à quel point les Américains sont insatisfaits du Congrès, il n’y a aucun changement dans notre appétit pour l’élection de riches hommes politiques, a déclaré Sheila Krumholz, directrice du Center for Responsive Politics. Dans notre système électoral, les candidats ont besoin d’accéder à la richesse pour mener des campagnes financièrement viables, et ceux qui parviennent à lever des fonds avec le plus de succès sont ceux qui nagent déjà dans ces cercles-là. »
* Une taxation opaque sur l’épargne?
"... Deux économistes préconisent un cocktail de mesures, incluant une inflation plus élevée, des restructurations, voire des défauts et la répression financière, qu’ils définissent comme « une taxation opaque sur l’épargne » (voir ci-dessous l’extrait du document de travail du FMI, « Financial and Sovereign Debt Crises : Some Lessons Learned and Those Forgotten, p.4), c’est à dire des remèdes similaires à ceux que le FMI a pu mettre en œuvre pour de nombreux pays en développement en difficulté.
En Octobre, dans sa revue « Fiscal Monitor », le FMI s’était référé à une étude de l’économiste allemand Stefan Bach (page 27, partie 2 « Taxing Our Way out of—or into?—Trouble ») qui avait calculé en 2012 que si l’on opérait une taxation de 3,4% sur les comptes bancaires des Allemands disposant de dépôts supérieurs à 250.000 euros, il serait possible d’effacer 4% de la dette publique allemande, soit 100 milliards d’euros.
La confiscation de l'épargne devient une tendance mondiale
* Aveu: Ne pas trop en savoir sur nos grandes banques...
Henry Ford: «C'est une bonne chose que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et notre système monétaire, parce que si c’était le cas, ce serait la révolution avant demain matin ».
* Où mène l'obéissance aveugle....
* Aventure so french
* De l'eau et des livres
Culture aquatique.
* Vincent Lambert: otage d'une bataille idéologique?
* La guerre contre la pauvreté aux Etats-Unis
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Images de la semaine
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vendredi 17 janvier 2014
Troïka sur la sellette
Les hommes en noir, « ayatollahs de l’austérité »: de la malfaisance au cynisme.
Qui sont-ils?
Comment ont-ils été choisis? Sur quels critères? Dans quelles conditions?
Pour quelles missions?
Nul ne le sait...
Mais on commence ici et là à réagir. Il était temps. Le parlement européen se réveille...pour un début de contrôle démocratique.
On commence enfin à s'interroger sur son pouvoir disproportionné, à se demander quelle est sa légimité et à pointer son double langage, au moment où des tensions se dessinent au coeur de cette structure obscure.
"...Les “hommes en noir” de la Troïka sont en instance de divorce. Trois ans après sa création, hors de tout cadre juridique prévu par les traités européens, cet organe à trois têtes, censé piloter les programmes de réforme des pays menacés de faillite au sein de la zone euro, est parcouru de vives tensions. A tel point qu'à Bruxelles, le débat sur l'après-Troïka est lancé.
Mise sur pied à l'occasion du “sauvetage” de la Grèce en mai 2010, l'impopulaire Troïka travaille aujourd'hui avec les gouvernements de trois autres États membres de la zone euro : le Portugal, l'Irlande et Chypre. C'est elle qui établit la liste des économies, réformes structurelles et autres privatisations qu'un pays doit s'engager à réaliser, s'il veut obtenir, en l'échange, un mégaprêt pour lui éviter le défaut. Le FMI fournit également des conseils aux Européens sur la réforme du secteur bancaire espagnol.
En trois ans, cette structure au fonctionnement opaque est devenue le symbole d'une gestion autoritaire de la crise, où des capitales de la zone euro se trouvent mises au pied du mur, contraintes pour éviter la faillite à réaliser des réformes rejetées par bon nombre de citoyens..."
Certains économistes se demandent si la troïka n'a pas finalement organisé un énorme hold-up des contribuables européens et mis en place des plans d'aide sur lesquels on est en droit de s'interroger.
"...Selon le FMI, le plan de sauvetage de la Grèce a surtout permis à ses créditeurs de se décharger de leur responsabilité et se prémunir des risques de contagion. Les Grecs devraient se révolter et rediscuter des conditions du prêt...
C’était donc ça : le plan d’aide était faussé depuis le début. Un plan qui a conduit à des conséquences dévastatrices. Un plan qui était censé “sauver” la Grèce, mais c’est plus exactement de l’euro qu’il s’agissait, et cela, à travers la mise à mort de la Grèce ! Et qui dit ça ? Eh bien, un des trois membres de la Troïka (BCE, UE, FMI) : le Fonds monétaire international. Et il critique autant ses partenaires que lui-même, mais aussi le gouvernement grec. Tous ensemble se sont dirigés vers une catastrophe qui n’avait pas d’autre motif que de faire gagner du temps aux autres [pays de la zone euro]. Le document du FMI qui a été publié le 5 juin est une gifle pour la politique de “sauvetage’’, mais surtout pour l’“Europe” — c’est à dire l’Allemagne — et également pour le gouvernement grec de l’époque, mené par le socialiste George Papandréou, qui avait signé le premier mémorandum.
Non seulement [les créditeurs] détruisent, mais ils donnent l’impression de vouloir utiliser la crise grecque pour protéger et, finalement, réorganiser la zone euro, au détriment de la Grèce...
Les documents sont exaspérants : le FMI avoue le crime, mais n’admet pas ses responsabilités. Il révèle de la manière la plus officielle le motif sans expliquer comment cette tragédie que traverse le pays — due non pas à la dette mais au plan de sauvetage — pourrait être affrontée une fois que les erreurs ont été reconnues. C’est d’un cynisme débordant…"
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- La triple imposture de l'enquête sur la Troïka
-L'euro, un veau d'or français?
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Qui sont-ils?
Comment ont-ils été choisis? Sur quels critères? Dans quelles conditions?
Pour quelles missions?
Nul ne le sait...
Mais on commence ici et là à réagir. Il était temps. Le parlement européen se réveille...pour un début de contrôle démocratique.
On commence enfin à s'interroger sur son pouvoir disproportionné, à se demander quelle est sa légimité et à pointer son double langage, au moment où des tensions se dessinent au coeur de cette structure obscure.
"...Les “hommes en noir” de la Troïka sont en instance de divorce. Trois ans après sa création, hors de tout cadre juridique prévu par les traités européens, cet organe à trois têtes, censé piloter les programmes de réforme des pays menacés de faillite au sein de la zone euro, est parcouru de vives tensions. A tel point qu'à Bruxelles, le débat sur l'après-Troïka est lancé.
Mise sur pied à l'occasion du “sauvetage” de la Grèce en mai 2010, l'impopulaire Troïka travaille aujourd'hui avec les gouvernements de trois autres États membres de la zone euro : le Portugal, l'Irlande et Chypre. C'est elle qui établit la liste des économies, réformes structurelles et autres privatisations qu'un pays doit s'engager à réaliser, s'il veut obtenir, en l'échange, un mégaprêt pour lui éviter le défaut. Le FMI fournit également des conseils aux Européens sur la réforme du secteur bancaire espagnol.
En trois ans, cette structure au fonctionnement opaque est devenue le symbole d'une gestion autoritaire de la crise, où des capitales de la zone euro se trouvent mises au pied du mur, contraintes pour éviter la faillite à réaliser des réformes rejetées par bon nombre de citoyens..."
Certains économistes se demandent si la troïka n'a pas finalement organisé un énorme hold-up des contribuables européens et mis en place des plans d'aide sur lesquels on est en droit de s'interroger.
"...Selon le FMI, le plan de sauvetage de la Grèce a surtout permis à ses créditeurs de se décharger de leur responsabilité et se prémunir des risques de contagion. Les Grecs devraient se révolter et rediscuter des conditions du prêt...
C’était donc ça : le plan d’aide était faussé depuis le début. Un plan qui a conduit à des conséquences dévastatrices. Un plan qui était censé “sauver” la Grèce, mais c’est plus exactement de l’euro qu’il s’agissait, et cela, à travers la mise à mort de la Grèce ! Et qui dit ça ? Eh bien, un des trois membres de la Troïka (BCE, UE, FMI) : le Fonds monétaire international. Et il critique autant ses partenaires que lui-même, mais aussi le gouvernement grec. Tous ensemble se sont dirigés vers une catastrophe qui n’avait pas d’autre motif que de faire gagner du temps aux autres [pays de la zone euro]. Le document du FMI qui a été publié le 5 juin est une gifle pour la politique de “sauvetage’’, mais surtout pour l’“Europe” — c’est à dire l’Allemagne — et également pour le gouvernement grec de l’époque, mené par le socialiste George Papandréou, qui avait signé le premier mémorandum.
Non seulement [les créditeurs] détruisent, mais ils donnent l’impression de vouloir utiliser la crise grecque pour protéger et, finalement, réorganiser la zone euro, au détriment de la Grèce...
Les documents sont exaspérants : le FMI avoue le crime, mais n’admet pas ses responsabilités. Il révèle de la manière la plus officielle le motif sans expliquer comment cette tragédie que traverse le pays — due non pas à la dette mais au plan de sauvetage — pourrait être affrontée une fois que les erreurs ont été reconnues. C’est d’un cynisme débordant…"
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- La triple imposture de l'enquête sur la Troïka
-L'euro, un veau d'or français?
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jeudi 16 janvier 2014
Virage?
Ou mirage?
To be or not to be (a socialist) ?
Je ne suis plus un Président socialiste, disait-il en mars 2013.
Les choses paraissaient claires. Mais tout se brouille dans le vocabulaire.
" Lors de sa dernière conférence de presse de mai 2013, il avait préféré s’en tenir à l’appellation de socialiste : « Vous me demandez qui je suis. C’est une question terrible. Je suis socialiste. Ai-je besoin de me dire social-démocrate ? Est-ce que ce serait mieux d’être social-démocrate ? Il se trouve que j’ai dirigé pendant des années le parti socialiste, je ne l’ai pas appelé le parti social-démocrate. C’est parce que je crois à certaines valeurs. Je suis devenu président de la République. Je suis donc au service de la France. Donc je suis un socialiste qui veut faire réussir la France. ...
Sans surprise, les premières réactions, venues des syndicats ou de la gauche du PS jusqu’à l’extrême gauche, vont toutes dans le même sens : Hollande a cédé au patronat. Ses annonces de mardi sont en effet dans la droite ligne des propositions faites par le Medef. L’été dernier, son président, Pierre Gattaz, avait demandé un « pacte de confiance », prévoyant 100 milliards d’euros de baisses de cotisations et d’impôts sur les entreprises, censé permettre la création d’un million d’emplois. Si les ordres de grandeur diffèrent avec le « pacte de responsabilité » de François Hollande, la logique est bien la même. L'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, ne s'y est pas trompée, sur Twitter.."
Socialiste, social-démocrate, social-libéral?
On ne peut plus se fier au brouillard des étiquettes autoattribuées.
Rien ne va plus dans ce parti qui porte encore le label socialiste, qui attendait un vent nouveau.
Que l’on veuille bien faire la liste de tous les reniements, des abandons, des promesses bafouées ! L’histoire de ce pouvoir socialiste se résume à celle des déceptions qu’il a suscitées dans son propre camp. De l’austérité budgétaire et salariale jusqu’au « choc de compétitivité », qui a apporté 20 milliards de crédit d’impôt aux entreprises, en passant par le relèvement de l’impôt le plus injuste qu’est la TVA, la trahison des ouvriers de Florange, l’accord de flexibilité du travail, le renoncement à la « révolution fiscale » ou à la partition des banques…, tout s’est fait à rebours de ce que François Hollande avait promis. Il s’était engagé à faire de la finance son ennemi ; il l’a servie avec servilité ! Et c'est en cela qu'on peine à relever un soi-disant virage dans la politique du chef de l'État (lire La duperie de François Hollande). ..L’annonce de François Hollande vient donc confirmer que c’est bel et bien une « politique de l’offre » néo-libérale qu’il entend conduire. Une « politique de l’offre » qui vise à organiser un immense transfert à l'avantage des entreprises et au détriment des ménages. Après les 20 milliards d’euros, d’autres cadeaux devraient suivre.
Mais la référence au « choc de compétitivité » permet de clore ce débat biscornu autour du supposé virage du chef de l’État. Car, avec son « pacte de responsabilité », François Hollande ne procède pas à un virage : il ne fait qu’amplifier cette « politique de l’offre » qu’il conduit au détriment du monde du travail depuis de longs mois.
Depuis quand précisément ? C’est la question clef. En vérité, cela a été la première surprise de ce quinquennat. Alors que pendant la campagne présidentielle, il avait vivement condamné le « choc de compétitivité » préconisé par Nicolas Sarkozy ainsi que la hausse de la TVA voulue par le champion de l’UMP pour financer le dispositif, François Hollande a tourné casaque dès son accession à l’Élysée..."
Un nouveau (?) cap est donc donné, plutôt social-libéral, mais masqué, propre à rassurer Mr Cattaz.
" Madani Cheurfa, secrétaire général du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), a un avis tranché sur la question. Pour lui, les socialistes au pouvoir "ont toujours été sociaux-libéraux. Seule la communication a changé".
Depuis 1983, avec la dérégulation des marchés assumé par P.Bérégovoy, le PS s'est engagé dans la voie néolibérale, mâtinée de social, dans le sillage des dogmes thatcherien et d'une Europe imposant ses choix libéraux...
Il convient de dire que le gouvernement n'est plus libre de ses grands choix politiques et des orientations économiques.
Le choc annoncé est donc plutôt eurolibéral
Les emplois seront-ils au rendez-vous? Cela reste à prouver. Depuis Balladur, les effets n'ont pas suivi les promesses sur ce plan.
La notion de compétivité à tout prix a révélé ses faiblesses et il faut raisonner au-delà de la croissance.
"...Le « pacte de responsabilité » proposé aux entreprises par François Hollande et dont la mesure phare est cette suppression des cotisations familiales... n’est que la reprise de réflexions qui ont d’abord cheminé au Medef, avant d’être pillées par l’UMP. A peine élu à la présidence du Medef, en juillet 2012, Pierre Gattaz plaide en effet en faveur d’un « pacte de confiance » – à l’origine directe du « pacte de responsabilité » de François Hollande.
Puis, au lendemain des vœux de François Hollande, prononcés le 31 décembre 2013, Pierre Gattaz repart à la charge, en renouvelant sa demande d’un « pacte de confiance ». Chiffrant le montant des baisse de charges qu’il demande au gouvernement à 100 milliards d’euros, il revendique en particulier la suppression pure et simple des cotisations familiales..." (L.Mauduit)
Peut-on encore sortir la gauche du coma?
Repartir du pied gauche?
______________
- François Hollande, libéral depuis 1985
- Pour le Medef, c'est Noëll tous les jours
- Un Nobel d'économie flingue le virage scandaleux de Hollande
-Pierre Gattaz premier ministre?
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To be or not to be (a socialist) ?
Je ne suis plus un Président socialiste, disait-il en mars 2013.
Les choses paraissaient claires. Mais tout se brouille dans le vocabulaire.
" Lors de sa dernière conférence de presse de mai 2013, il avait préféré s’en tenir à l’appellation de socialiste : « Vous me demandez qui je suis. C’est une question terrible. Je suis socialiste. Ai-je besoin de me dire social-démocrate ? Est-ce que ce serait mieux d’être social-démocrate ? Il se trouve que j’ai dirigé pendant des années le parti socialiste, je ne l’ai pas appelé le parti social-démocrate. C’est parce que je crois à certaines valeurs. Je suis devenu président de la République. Je suis donc au service de la France. Donc je suis un socialiste qui veut faire réussir la France. ...
Sans surprise, les premières réactions, venues des syndicats ou de la gauche du PS jusqu’à l’extrême gauche, vont toutes dans le même sens : Hollande a cédé au patronat. Ses annonces de mardi sont en effet dans la droite ligne des propositions faites par le Medef. L’été dernier, son président, Pierre Gattaz, avait demandé un « pacte de confiance », prévoyant 100 milliards d’euros de baisses de cotisations et d’impôts sur les entreprises, censé permettre la création d’un million d’emplois. Si les ordres de grandeur diffèrent avec le « pacte de responsabilité » de François Hollande, la logique est bien la même. L'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, ne s'y est pas trompée, sur Twitter.."
Socialiste, social-démocrate, social-libéral?
On ne peut plus se fier au brouillard des étiquettes autoattribuées.
Rien ne va plus dans ce parti qui porte encore le label socialiste, qui attendait un vent nouveau.
Que l’on veuille bien faire la liste de tous les reniements, des abandons, des promesses bafouées ! L’histoire de ce pouvoir socialiste se résume à celle des déceptions qu’il a suscitées dans son propre camp. De l’austérité budgétaire et salariale jusqu’au « choc de compétitivité », qui a apporté 20 milliards de crédit d’impôt aux entreprises, en passant par le relèvement de l’impôt le plus injuste qu’est la TVA, la trahison des ouvriers de Florange, l’accord de flexibilité du travail, le renoncement à la « révolution fiscale » ou à la partition des banques…, tout s’est fait à rebours de ce que François Hollande avait promis. Il s’était engagé à faire de la finance son ennemi ; il l’a servie avec servilité ! Et c'est en cela qu'on peine à relever un soi-disant virage dans la politique du chef de l'État (lire La duperie de François Hollande). ..L’annonce de François Hollande vient donc confirmer que c’est bel et bien une « politique de l’offre » néo-libérale qu’il entend conduire. Une « politique de l’offre » qui vise à organiser un immense transfert à l'avantage des entreprises et au détriment des ménages. Après les 20 milliards d’euros, d’autres cadeaux devraient suivre.
Mais la référence au « choc de compétitivité » permet de clore ce débat biscornu autour du supposé virage du chef de l’État. Car, avec son « pacte de responsabilité », François Hollande ne procède pas à un virage : il ne fait qu’amplifier cette « politique de l’offre » qu’il conduit au détriment du monde du travail depuis de longs mois.
Depuis quand précisément ? C’est la question clef. En vérité, cela a été la première surprise de ce quinquennat. Alors que pendant la campagne présidentielle, il avait vivement condamné le « choc de compétitivité » préconisé par Nicolas Sarkozy ainsi que la hausse de la TVA voulue par le champion de l’UMP pour financer le dispositif, François Hollande a tourné casaque dès son accession à l’Élysée..."
Un nouveau (?) cap est donc donné, plutôt social-libéral, mais masqué, propre à rassurer Mr Cattaz.
" Madani Cheurfa, secrétaire général du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), a un avis tranché sur la question. Pour lui, les socialistes au pouvoir "ont toujours été sociaux-libéraux. Seule la communication a changé".
Depuis 1983, avec la dérégulation des marchés assumé par P.Bérégovoy, le PS s'est engagé dans la voie néolibérale, mâtinée de social, dans le sillage des dogmes thatcherien et d'une Europe imposant ses choix libéraux...
Il convient de dire que le gouvernement n'est plus libre de ses grands choix politiques et des orientations économiques.
Le choc annoncé est donc plutôt eurolibéral
Les emplois seront-ils au rendez-vous? Cela reste à prouver. Depuis Balladur, les effets n'ont pas suivi les promesses sur ce plan.
La notion de compétivité à tout prix a révélé ses faiblesses et il faut raisonner au-delà de la croissance.
"...Le « pacte de responsabilité » proposé aux entreprises par François Hollande et dont la mesure phare est cette suppression des cotisations familiales... n’est que la reprise de réflexions qui ont d’abord cheminé au Medef, avant d’être pillées par l’UMP. A peine élu à la présidence du Medef, en juillet 2012, Pierre Gattaz plaide en effet en faveur d’un « pacte de confiance » – à l’origine directe du « pacte de responsabilité » de François Hollande.
Puis, au lendemain des vœux de François Hollande, prononcés le 31 décembre 2013, Pierre Gattaz repart à la charge, en renouvelant sa demande d’un « pacte de confiance ». Chiffrant le montant des baisse de charges qu’il demande au gouvernement à 100 milliards d’euros, il revendique en particulier la suppression pure et simple des cotisations familiales..." (L.Mauduit)
Peut-on encore sortir la gauche du coma?
Repartir du pied gauche?
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- François Hollande, libéral depuis 1985
- Pour le Medef, c'est Noëll tous les jours
- Un Nobel d'économie flingue le virage scandaleux de Hollande
-Pierre Gattaz premier ministre?
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mercredi 15 janvier 2014
Sous-traitance en question
Le déraillement de Bretigny fait apparaître les défaillances d'une certaine sous-traitance.
Certaines conditions de travail dans la SNCF font clairement apparaître des prises de risque parfois inquiètantes.
Plus on sous-traite, plus on prend des risques, surtout dans les organisations et les taches complexes, nécessitant souvent cohérence, suivi et longue expérience.
La question de la sécurité dérange la SNCF, mais elle est en partie une des conséquences de la libéralisation en cours depuis des années et du changement de "métier" des personnels, de la perte d'expérience, de la division des gestions, du recours à une sous-traitance mal formée...
Les incidents se sont multipliés depuis ces dernières années.
La sous-traitance est parfois nécessaire, c'est de la sous-traitance généralisée, systématique et massive dont il est question, conséquence d'une nouvelle organisation du travail.
Elle peut être source de dysfonctionnements, de conflits, de pression sur les salaires, de pratiques abusives, d'illégalités, de travail clandestin, de risques, de retards, comme à Flamanville.
Les règles ne sont pas toujours respectées, car il y des règles bien définies en la matière.
C'est surtout la sous-traitance en cascade qui pose le plus de problèmes.
Et la réforme de cette pratique a accouché d’une souris
La sous traitance nucléaire est celle qui pose sans doute le plus de problème pour des raisons compréhensibles de sécurité. Les soutiers du nucléaire sont particulièrement exposés.
Dans le livre "Les dossiers noirs du nucléaire" (éditions Presses de la cité, 2013), on apprend que "les travaux effectués en permanence sur ces sites sont assurés à 80% par des prestataires". Autre chiffre choc: dans les centrales, il y a près de deux fois plus d'employés extérieurs (20.000) que de salariés d'EDF (10.000). Pire, il peut y avoir jusqu'à 7 niveaux de sous-traitance!
Difficile dans ces conditions d'assurer la parfaite sûreté du parc nucléaire français, que ce soit à cause de la gestion des hommes, la transmission des connaissances ou pour s'adapter à des événements imprévus qui ne manquent pas de survenir.
Dominique Leglu, co-auteur de l'ouvrage et directrice de la rédaction de Sciences et Avenir (qui appartient, comme Challenges, à Claude Perdriel), revient sur les dangers qui menacent le nucléaire français, alors qu'on envisage d'allonger la durée de vie des centrales..."
Au Japon, le problème est plus grave.
___Dans le cadre d'une mondialisation généralisée de la production et des échanges, la sous-traitance-délocalisation peut produire la mal-traitance.
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Certaines conditions de travail dans la SNCF font clairement apparaître des prises de risque parfois inquiètantes.
Plus on sous-traite, plus on prend des risques, surtout dans les organisations et les taches complexes, nécessitant souvent cohérence, suivi et longue expérience.
La question de la sécurité dérange la SNCF, mais elle est en partie une des conséquences de la libéralisation en cours depuis des années et du changement de "métier" des personnels, de la perte d'expérience, de la division des gestions, du recours à une sous-traitance mal formée...
Les incidents se sont multipliés depuis ces dernières années.
La sous-traitance est parfois nécessaire, c'est de la sous-traitance généralisée, systématique et massive dont il est question, conséquence d'une nouvelle organisation du travail.
Elle peut être source de dysfonctionnements, de conflits, de pression sur les salaires, de pratiques abusives, d'illégalités, de travail clandestin, de risques, de retards, comme à Flamanville.
Les règles ne sont pas toujours respectées, car il y des règles bien définies en la matière.
C'est surtout la sous-traitance en cascade qui pose le plus de problèmes.
Et la réforme de cette pratique a accouché d’une souris
La sous traitance nucléaire est celle qui pose sans doute le plus de problème pour des raisons compréhensibles de sécurité. Les soutiers du nucléaire sont particulièrement exposés.
Dans le livre "Les dossiers noirs du nucléaire" (éditions Presses de la cité, 2013), on apprend que "les travaux effectués en permanence sur ces sites sont assurés à 80% par des prestataires". Autre chiffre choc: dans les centrales, il y a près de deux fois plus d'employés extérieurs (20.000) que de salariés d'EDF (10.000). Pire, il peut y avoir jusqu'à 7 niveaux de sous-traitance!
Difficile dans ces conditions d'assurer la parfaite sûreté du parc nucléaire français, que ce soit à cause de la gestion des hommes, la transmission des connaissances ou pour s'adapter à des événements imprévus qui ne manquent pas de survenir.
Dominique Leglu, co-auteur de l'ouvrage et directrice de la rédaction de Sciences et Avenir (qui appartient, comme Challenges, à Claude Perdriel), revient sur les dangers qui menacent le nucléaire français, alors qu'on envisage d'allonger la durée de vie des centrales..."
Au Japon, le problème est plus grave.
___Dans le cadre d'une mondialisation généralisée de la production et des échanges, la sous-traitance-délocalisation peut produire la mal-traitance.
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mardi 14 janvier 2014
Espagne: régressions
Retour au conservatisme franquiste?
Buenos dias, fascismo...
La stratégie du choc décrite par Naomi Klein se vérifie au-delà des Pyrénées à la faveur du grand saut en arrière qui affecte ce pays...
Mettre une population en état de choc pour faire passer plus facilement la pilule de l'extrême rigueur, lui faire payer les folies bancaires passées et imposer des réformes sociales régressives.
Un pays où la grande pauvreté s'étend, où les inégalités se creusent à grande vitesse, où la jeunesse est sacrifiée et invitée à partir, mais où tout le monde ne souffre pas au même degré, où la corruption fait des ravages jusque dans le cercle de la famille royale.
Le système de santé est soumis à de sévères restrictions et prend le chemin de la privatisation.
La pauvreté est criminalisée ça et là et s'accompagne d'un retour silencieux à la terre.
Le droit à manifester est réduit à peau de chagrin, soumis à de très lourdes sanctions, devenant dans les faits pratiquement interdit:
"En Espagne, "sous couvert de l’inattaquable excuse de la sécurité, le gouvernement de Mariano Rajoy considère préventivement le manifestant comme dangereux. Il est ainsi automatiquement regardé comme une menace à la loi grâce au nouveau projet législatif de « Sécurité citoyenne » adopté par le conseil des ministres le 29 novembre dernier..."
Le retour au conservatisme d'antan, qui satisfait aussi l'Eglise, se cristallise aujourd'hui autour de la loi anti antiavortement, objet d'âpre débats:
"...Le gouvernement Rajoy ne fait qu’une chose, appliquer son programme de 2010. Dès son élection la question est revenue sur le devant de la scène, une partie du PP faisant pression sur le gouvernement pour revenir vite sur la loi de 2010. A l’époque les manifestations anti-avortement avaient rassemblé des centaines de milliers d’Espagnols dans les rues en 2009, la droite espagnole la plus réactionnaire et conservatrice était dans la rue et c’est celle qui est maintenant aux affaires, celle qui déjà à l’époque réclamait « la protection de la vie des enfants conçus », la même droite réactionnaire que l’on a vue en France lors des manifestations contre le « mariage pour tous » en mai dernier.1
Rajoy applique donc son programme : « Nous prêterons une protection accrue aux non nés et à l’enfance. Nous prêterons aussi une attention spécifique aux femmes durant leur grossesse et dans le soin de leur enfant mineur. » Puis le PP annonçait les mesures : « La maternité doit être protégée et appuyée. Nous promouvrons une loi pour la protection de la maternité avec des mesures de soutien aux femmes enceintes, et en particulier pour celles qui se trouvent en difficultés. (…) Nous changerons le modèle de l’actuelle législation sur l’avortement pour renforcer la protection du droit à la vie, ainsi que des mineurs. »
C’est une conception ultra-conservatrice de la société qui se cache derrière ce programme, Tout plutôt qu’une IVG, ainsi la limitation du droit à l’avortement s’inscrit dans la promotion de la natalité. L’Etat se veut le protecteur et le garant de l’enfant à naître. Rajoy flatte son électorat le plus conservateur. La droite populaire espagnole est l’héritière directe du franquisme. Lorsque que le PP se crée, les cadres du parti et futurs ministres l’ont été sous Franco. Si une série de lois a ouvert l’Espagne à la démocratie, ne laissant pas d’autres choix aux couches les plus rétrogrades de la société, celles-ci n’avaient pas disparu, elles étaient aux aguets, les voilà qui entrent à nouveau dans l’arène.
La droite espagnole renoue idéologiquement avec le franquisme dont elle est issue. Les restes de l’idéologie franquiste sont tenaces et le volet famille n’est pas en reste. Et ce notamment concernant le rôle des femmes, ces dernières sont comme sous Franco reléguées à leur rôle de mère. On amorce le repli de la société autour de la famille. Rajoy promeut la famille et y consacre le rôle de la femme, car si la femme n’a pas le droit de disposer de son corps, la société lui garantit des solutions d’accompagnement de sa grossesse non-voulue.
Dans un article publié dans le journal La Marea (Scop espagnole), la féministe Nuria Varela explique que cette loi est en fait une loi contre les femmes. « Ce qui est en train d’être discuté en ce moment ce sont les droits citoyens des femmes. Contrôler la population et restreindre les droits et les libertés est une tentation de tous les gouvernements autoritaires et le gouvernement de Rajoy n’est pas en reste. C’est sa feuille de route, il est en train de l’appliquer sans vergogne depuis qu’il est au pouvoir : droit économiques, liberté d’expression et de manifestation. Eliminer le droit à l’avortement est un droit de plus qui se perd, mais pas n’importe lequel parce que considérer les femmes comme incapable de prendre des décisions concernant leur sexualité, leur corps et leur famille suppose de nous placer comme personnes mineure à vie...."
____
- La crise espagnole pour les nuls
_______
-Relayé par Agoravox
_____________________________
Buenos dias, fascismo...
La stratégie du choc décrite par Naomi Klein se vérifie au-delà des Pyrénées à la faveur du grand saut en arrière qui affecte ce pays...
Mettre une population en état de choc pour faire passer plus facilement la pilule de l'extrême rigueur, lui faire payer les folies bancaires passées et imposer des réformes sociales régressives.
Un pays où la grande pauvreté s'étend, où les inégalités se creusent à grande vitesse, où la jeunesse est sacrifiée et invitée à partir, mais où tout le monde ne souffre pas au même degré, où la corruption fait des ravages jusque dans le cercle de la famille royale.
Le système de santé est soumis à de sévères restrictions et prend le chemin de la privatisation.
La pauvreté est criminalisée ça et là et s'accompagne d'un retour silencieux à la terre.
Le droit à manifester est réduit à peau de chagrin, soumis à de très lourdes sanctions, devenant dans les faits pratiquement interdit:
"En Espagne, "sous couvert de l’inattaquable excuse de la sécurité, le gouvernement de Mariano Rajoy considère préventivement le manifestant comme dangereux. Il est ainsi automatiquement regardé comme une menace à la loi grâce au nouveau projet législatif de « Sécurité citoyenne » adopté par le conseil des ministres le 29 novembre dernier..."
Le retour au conservatisme d'antan, qui satisfait aussi l'Eglise, se cristallise aujourd'hui autour de la loi anti antiavortement, objet d'âpre débats:
"...Le gouvernement Rajoy ne fait qu’une chose, appliquer son programme de 2010. Dès son élection la question est revenue sur le devant de la scène, une partie du PP faisant pression sur le gouvernement pour revenir vite sur la loi de 2010. A l’époque les manifestations anti-avortement avaient rassemblé des centaines de milliers d’Espagnols dans les rues en 2009, la droite espagnole la plus réactionnaire et conservatrice était dans la rue et c’est celle qui est maintenant aux affaires, celle qui déjà à l’époque réclamait « la protection de la vie des enfants conçus », la même droite réactionnaire que l’on a vue en France lors des manifestations contre le « mariage pour tous » en mai dernier.1
Rajoy applique donc son programme : « Nous prêterons une protection accrue aux non nés et à l’enfance. Nous prêterons aussi une attention spécifique aux femmes durant leur grossesse et dans le soin de leur enfant mineur. » Puis le PP annonçait les mesures : « La maternité doit être protégée et appuyée. Nous promouvrons une loi pour la protection de la maternité avec des mesures de soutien aux femmes enceintes, et en particulier pour celles qui se trouvent en difficultés. (…) Nous changerons le modèle de l’actuelle législation sur l’avortement pour renforcer la protection du droit à la vie, ainsi que des mineurs. »
C’est une conception ultra-conservatrice de la société qui se cache derrière ce programme, Tout plutôt qu’une IVG, ainsi la limitation du droit à l’avortement s’inscrit dans la promotion de la natalité. L’Etat se veut le protecteur et le garant de l’enfant à naître. Rajoy flatte son électorat le plus conservateur. La droite populaire espagnole est l’héritière directe du franquisme. Lorsque que le PP se crée, les cadres du parti et futurs ministres l’ont été sous Franco. Si une série de lois a ouvert l’Espagne à la démocratie, ne laissant pas d’autres choix aux couches les plus rétrogrades de la société, celles-ci n’avaient pas disparu, elles étaient aux aguets, les voilà qui entrent à nouveau dans l’arène.
La droite espagnole renoue idéologiquement avec le franquisme dont elle est issue. Les restes de l’idéologie franquiste sont tenaces et le volet famille n’est pas en reste. Et ce notamment concernant le rôle des femmes, ces dernières sont comme sous Franco reléguées à leur rôle de mère. On amorce le repli de la société autour de la famille. Rajoy promeut la famille et y consacre le rôle de la femme, car si la femme n’a pas le droit de disposer de son corps, la société lui garantit des solutions d’accompagnement de sa grossesse non-voulue.
Dans un article publié dans le journal La Marea (Scop espagnole), la féministe Nuria Varela explique que cette loi est en fait une loi contre les femmes. « Ce qui est en train d’être discuté en ce moment ce sont les droits citoyens des femmes. Contrôler la population et restreindre les droits et les libertés est une tentation de tous les gouvernements autoritaires et le gouvernement de Rajoy n’est pas en reste. C’est sa feuille de route, il est en train de l’appliquer sans vergogne depuis qu’il est au pouvoir : droit économiques, liberté d’expression et de manifestation. Eliminer le droit à l’avortement est un droit de plus qui se perd, mais pas n’importe lequel parce que considérer les femmes comme incapable de prendre des décisions concernant leur sexualité, leur corps et leur famille suppose de nous placer comme personnes mineure à vie...."
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- La crise espagnole pour les nuls
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-Relayé par Agoravox
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lundi 13 janvier 2014
Sharon, the Warrior
Complexe, ondoyant, brutal et contesté (notes)
L' homme est loin de faire l'unanimité à l'intérieur même de son pays.
Celui qu'on a appelé l'homme de fer, à plusieurs facettes, paysan-guerrier, souvent rebelle à sa hiérarchie, fut d'une complexité et d'une ambiguïté rares.
Présenté comme une sorte de César, il fut considéré comme un héros dans son pays à certaines occasions, un recours parfois, un homme sans scrupule aussi, même si on a pu penser qu'à la fin de sa vie, en quittant le Likoud, il était prêt à abandonner par réalisme le vieux projet d'un grand Israël, même si le retrait de Gaza fut surtout le résultat d'un calcul.
Un chef de guerre qui fut sans scrupules, de Qibya (1) à Gaza, en passant par Sabra et Chatila (2).
Contrairement au conciliateur Rabin, il fut essentiellement partisan de la force.
Il laisse un héritage dangereux, contribuant à droitiser l'opinion israëlienne, à radicaliser plusieurs fois une frange de Palestiniens et entreprenant une colonisation rampante ou brutale en Cisjordanie.
Un homme de fer comme le suggère Haïm Gouri,« Pour viser et tirer, il faut fermer un œil. Pour voir la réalité dans sa globalité, il faut avoir les deux yeux grands ouverts. Arik, qui était d’abord un soldat, a longtemps fermé un œil. Surtout celui de la morale… En devenant premier ministre, il a commencé de voir la réalité différemment....
Il avait compris les limites de la politique de la force et tenu compte de l’usure de l’opinion israélienne ». Le vieux politicien, sans l’avouer, aurait également admis l’impact de l’« élément démographique » (la natalité beaucoup plus forte des Palestiniens les amenant à bientôt devenir majoritaires sur le territoire aujourd’hui de facto placé sous l’autorité d’Israël)...
Pour en tirer des conclusions inverses, Géoula Cohen développait une idée voisine, celle d’une « dérive » générale de la société israélienne qui, selon elle, avait fini par contaminer jusqu’à Sharon lui-même. « Tout a commencé, disait-elle, avec la guerre d’octobre 1973. » L’attaque égypto-syrienne dans le Sinaï et sur le plateau du Golan, alors occupés par Israël, avait laminé les lignes de défense de son armée, qui accusait des pertes très importantes. « Le peuple a été pris d’une angoisse existentielle folle qui, malgré le retournement de la situation, ne l’a plus jamais quitté. Après 1973, la volonté nationale et individuelle à payer le prix du combat a progressivement décliné. Nous avons cherché à légitimer nos concessions...
( Après Sabra et Chatila)100 000 Israéliens scandent à Tel Aviv « Sharon assassin ». Une commission d’enquête menée par le juge Kahane conclura à sa « responsabilité indirecte » dans ce massacre. Mais elle classifie les parties les plus sensibles des auditions (elles le demeurent jusqu’à ce jour). La commission exige aussi l’exclusion d’Ariel Sharon de toute fonction à caractère sécuritaire dans l’avenir. Un verdict de mort politique ? En réalité, il revient au gouvernement un an après, comme ministre de l’industrie. Il multiplie ensuite les postes ministériels, dont le logement et la construction (qui détient la haute main sur le développement des colonies), puis l’énergie, enfin les affaires étrangères, en 1998, toujours dans des gouvernements de droite...
Plus que tout autre dirigeant, il aura symbolisé, par son évolution, le dilemme dans lequel se débattent les Israéliens depuis la fin de la guerre des Six-Jours. Car les Palestiniens ont fini par imposer dans les consciences leur existence. Conséquence : les grandes postures du sionisme – « Les Palestiniens n’existent pas », avait clamé le premier ministre Golda Meir ; « Nous n’avons expulsé aucun Arabe », avait dit auparavant David Ben Gourion – sont désormais à ranger au registre des fictions politiques, tout comme l’occupation militaire des Palestiniens érode progressivement au plan international la propension israélienne à s’approprier la position victimaire dans le conflit. Depuis bientôt cinq décennies, Israël vit écartelé entre l’impossibilité de se défaire du « cancer palestinien » et le refus chronique d’accepter une solution qui respecte la parité « en droits et en dignité » des deux peuples...
C’est parce qu’il était partiellement conscient de ces enjeux qu’Ariel Sharon, avant son accident vasculaire cérébral (AVC), avait créé un nouveau mouvement politique, qu’il avait nommé Kadima. En français : « En avant ! » La plupart des témoignages décrivent Sharon comme un homme secret, tortueux, qui masquait ses intentions mais pas ses ambitions et n’accordait, même à ses proches, qu’une confiance conjoncturelle. Un manipulateur, qui a longtemps eu en Israël une notoriété de « menteur invétéré ». Un homme paradoxal, impulsif, mais capable de préparer ses coups très à l’avance et d’attendre son heure patiemment...
Un homme capable aussi de tous les pas de côté, ou même en arrière, en fonction des rapports de force et des circonstances, pour préserver ses objectifs finaux. Un homme qui toute sa vie a pensé que le temps jouerait toujours en faveur des Israéliens. Et qui, nous confiait son confident, Réouven Rivlin, était convaincu qu’il fallait parler de la paix « parce que c’est ce que les Israéliens et la communauté internationale veulent entendre, mais en laquelle il ne faut surtout pas croire ». Dans la fameuse interview précitée de 2001, Sharon expliquait aussi qu’au-delà des aléas, l’ambition du sionisme restait d’actualité ; elle consistait « à toujours aller de l’avant ». La dénomination de son parti n’était pas qu’une clause de style..."
Sharon aura contribué à placer son pays dans une impasse durable, une impasse liée au statut de cet Etat si particulier.
Les quelques mois de discussion qui restent ne laissent pas entrevoir d'avancée notable.
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(1) "...L’Unité 101 pénètre dans le village dans la nuit du 14 au 15 octobre et jette des grenades dans les maisons. Un massacre collectif s’en suit dont rend compte le journal Ha’aretz du 26 octobre : « ils ont tiré sur chaque homme, femme et enfant qu’ils trouvèrent. Et pour finir sur les troupeaux de vaches. Ils dynamitèrent ensuite quarante-deux maisons, une école et une mosquée. » Soixante-neuf personnes trouvent la mort, en majorité des femmes et des enfants. Le Département d’Etat US, le 18 octobre, déclare que les responsables « devraient être amenés à rendre des comptes». Le 25 novembre, le Conseil de Sécurité de l’ONU, unanime, condamne Israël pour ce massacre. Ben Gourion félicite Sharon. L’Unité 101 incarne la volonté d’Israël de s’imposer dans la région..." (Jennar)
(2) Selon Yeshayahu Leibovitz, professeur à l’Université Hébraïque et éditeur de l’Encyclopedia Hebraica, déclarait : « le massacre fut accompli par nous. Les Phalangistes sont nos mercenaires exactement comme les Ukrainiens, les Croates et les Slovaques furent les mercenaires d’Hitler, qui les a organisés en soldats pour faire le travail pour lui. De la même manière, nous avons organisé les assassins au Liban en vue de tuer les Palestiniens. »
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L' homme est loin de faire l'unanimité à l'intérieur même de son pays.
Celui qu'on a appelé l'homme de fer, à plusieurs facettes, paysan-guerrier, souvent rebelle à sa hiérarchie, fut d'une complexité et d'une ambiguïté rares.
Présenté comme une sorte de César, il fut considéré comme un héros dans son pays à certaines occasions, un recours parfois, un homme sans scrupule aussi, même si on a pu penser qu'à la fin de sa vie, en quittant le Likoud, il était prêt à abandonner par réalisme le vieux projet d'un grand Israël, même si le retrait de Gaza fut surtout le résultat d'un calcul.
Un chef de guerre qui fut sans scrupules, de Qibya (1) à Gaza, en passant par Sabra et Chatila (2).
Contrairement au conciliateur Rabin, il fut essentiellement partisan de la force.
Il laisse un héritage dangereux, contribuant à droitiser l'opinion israëlienne, à radicaliser plusieurs fois une frange de Palestiniens et entreprenant une colonisation rampante ou brutale en Cisjordanie.
Un homme de fer comme le suggère Haïm Gouri,« Pour viser et tirer, il faut fermer un œil. Pour voir la réalité dans sa globalité, il faut avoir les deux yeux grands ouverts. Arik, qui était d’abord un soldat, a longtemps fermé un œil. Surtout celui de la morale… En devenant premier ministre, il a commencé de voir la réalité différemment....
Il avait compris les limites de la politique de la force et tenu compte de l’usure de l’opinion israélienne ». Le vieux politicien, sans l’avouer, aurait également admis l’impact de l’« élément démographique » (la natalité beaucoup plus forte des Palestiniens les amenant à bientôt devenir majoritaires sur le territoire aujourd’hui de facto placé sous l’autorité d’Israël)...
Pour en tirer des conclusions inverses, Géoula Cohen développait une idée voisine, celle d’une « dérive » générale de la société israélienne qui, selon elle, avait fini par contaminer jusqu’à Sharon lui-même. « Tout a commencé, disait-elle, avec la guerre d’octobre 1973. » L’attaque égypto-syrienne dans le Sinaï et sur le plateau du Golan, alors occupés par Israël, avait laminé les lignes de défense de son armée, qui accusait des pertes très importantes. « Le peuple a été pris d’une angoisse existentielle folle qui, malgré le retournement de la situation, ne l’a plus jamais quitté. Après 1973, la volonté nationale et individuelle à payer le prix du combat a progressivement décliné. Nous avons cherché à légitimer nos concessions...
( Après Sabra et Chatila)100 000 Israéliens scandent à Tel Aviv « Sharon assassin ». Une commission d’enquête menée par le juge Kahane conclura à sa « responsabilité indirecte » dans ce massacre. Mais elle classifie les parties les plus sensibles des auditions (elles le demeurent jusqu’à ce jour). La commission exige aussi l’exclusion d’Ariel Sharon de toute fonction à caractère sécuritaire dans l’avenir. Un verdict de mort politique ? En réalité, il revient au gouvernement un an après, comme ministre de l’industrie. Il multiplie ensuite les postes ministériels, dont le logement et la construction (qui détient la haute main sur le développement des colonies), puis l’énergie, enfin les affaires étrangères, en 1998, toujours dans des gouvernements de droite...
Plus que tout autre dirigeant, il aura symbolisé, par son évolution, le dilemme dans lequel se débattent les Israéliens depuis la fin de la guerre des Six-Jours. Car les Palestiniens ont fini par imposer dans les consciences leur existence. Conséquence : les grandes postures du sionisme – « Les Palestiniens n’existent pas », avait clamé le premier ministre Golda Meir ; « Nous n’avons expulsé aucun Arabe », avait dit auparavant David Ben Gourion – sont désormais à ranger au registre des fictions politiques, tout comme l’occupation militaire des Palestiniens érode progressivement au plan international la propension israélienne à s’approprier la position victimaire dans le conflit. Depuis bientôt cinq décennies, Israël vit écartelé entre l’impossibilité de se défaire du « cancer palestinien » et le refus chronique d’accepter une solution qui respecte la parité « en droits et en dignité » des deux peuples...
C’est parce qu’il était partiellement conscient de ces enjeux qu’Ariel Sharon, avant son accident vasculaire cérébral (AVC), avait créé un nouveau mouvement politique, qu’il avait nommé Kadima. En français : « En avant ! » La plupart des témoignages décrivent Sharon comme un homme secret, tortueux, qui masquait ses intentions mais pas ses ambitions et n’accordait, même à ses proches, qu’une confiance conjoncturelle. Un manipulateur, qui a longtemps eu en Israël une notoriété de « menteur invétéré ». Un homme paradoxal, impulsif, mais capable de préparer ses coups très à l’avance et d’attendre son heure patiemment...
Un homme capable aussi de tous les pas de côté, ou même en arrière, en fonction des rapports de force et des circonstances, pour préserver ses objectifs finaux. Un homme qui toute sa vie a pensé que le temps jouerait toujours en faveur des Israéliens. Et qui, nous confiait son confident, Réouven Rivlin, était convaincu qu’il fallait parler de la paix « parce que c’est ce que les Israéliens et la communauté internationale veulent entendre, mais en laquelle il ne faut surtout pas croire ». Dans la fameuse interview précitée de 2001, Sharon expliquait aussi qu’au-delà des aléas, l’ambition du sionisme restait d’actualité ; elle consistait « à toujours aller de l’avant ». La dénomination de son parti n’était pas qu’une clause de style..."
Sharon aura contribué à placer son pays dans une impasse durable, une impasse liée au statut de cet Etat si particulier.
Les quelques mois de discussion qui restent ne laissent pas entrevoir d'avancée notable.
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(1) "...L’Unité 101 pénètre dans le village dans la nuit du 14 au 15 octobre et jette des grenades dans les maisons. Un massacre collectif s’en suit dont rend compte le journal Ha’aretz du 26 octobre : « ils ont tiré sur chaque homme, femme et enfant qu’ils trouvèrent. Et pour finir sur les troupeaux de vaches. Ils dynamitèrent ensuite quarante-deux maisons, une école et une mosquée. » Soixante-neuf personnes trouvent la mort, en majorité des femmes et des enfants. Le Département d’Etat US, le 18 octobre, déclare que les responsables « devraient être amenés à rendre des comptes». Le 25 novembre, le Conseil de Sécurité de l’ONU, unanime, condamne Israël pour ce massacre. Ben Gourion félicite Sharon. L’Unité 101 incarne la volonté d’Israël de s’imposer dans la région..." (Jennar)
(2) Selon Yeshayahu Leibovitz, professeur à l’Université Hébraïque et éditeur de l’Encyclopedia Hebraica, déclarait : « le massacre fut accompli par nous. Les Phalangistes sont nos mercenaires exactement comme les Ukrainiens, les Croates et les Slovaques furent les mercenaires d’Hitler, qui les a organisés en soldats pour faire le travail pour lui. De la même manière, nous avons organisé les assassins au Liban en vue de tuer les Palestiniens. »
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samedi 11 janvier 2014
On en parle
* Et si les poules en avaient...
Elles en eurent!
* USA: La théorie de l'évolution toujours rejetée par une majorité des Républicains.
L'Europe aussi est une cible.
* Les Allemands exportent aussi... leurs grands-parents.
* 44,3% des Grecs vivent actuellement sous le seuil de pauvreté.
Des milliers de Grecs ne vont plus à la fac.
* L’Euro, une chance pour la France, une chance pour l’Europe, disait-on en 1997.
* Porte ouverte aux géants du privé.
* Où est la violence?
* L'Europe en grave déficit d'abeilles, malades des hommes.
En Chine, encore plus.
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____Photos de la semaine
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