lundi 20 janvier 2014

Israël, judéité, antisémitisme. (1)

Malentendus et mauvaise foi.                   (Notes et questions)
                                                    L'affaire Dieudonné remet au premier plan des polémiques que l'on croyait dépassées, quel que soit le positionnement que l'on adopte face à l'humoriste aux multiples dérapages et le traitement dont il a fait l'objet.
     Les critiques adressées à certaines de ses prestations pour le moins équivoques paraissent fondées, mais elles ne sont pas toujours bien ciblées, révélant quelques confusions courantes, que certains groupes et lobbies s'efforcent d'exploiter.
    Ne sont pas toujours bien distinguées les critiques portant sur l'antisémitisme et celles portant sur le fonctionnement de l'Etat d'Israël, ses pratiques politiques à un moment donné, sa politique intérieure et ses ambitions territoriales.
  Tous les Juifs ne se reconnaissent pas dans les institutions et les projets sionistes et israëliens, même au sein de l'Etat hébreu.
     Tous les Israëliens ne sont pas croyants ni sionistes et la société israëlienne est profondément divisée. Tous les Juifs non israëliens ne partagent pas les vues sionistes, radicales ou modérées, et parfois les critiquent avec force, que ce soit en France ou aux USA. (1)
        Mis à part les USA qui possèdent un puissant groupe de pression pro-israëlien, il existe en France, plus que dans d'autres pays,  une tendance constante à confondre critique politique antiisraëlienne et antisémitisme et à accorder au CRIF, se disant seul représentant des Juifs de France, nettement aligné aujourd'hui sur les intérêts israëliens, qu'un auteur pourtant sioniste a pu qualifier de judéomanie, un statut privilégié. Mais le Crif n'a pas toujours eu la position qu'il a aujourd'hui, notamment sous la présidence de Théo Klein.
       Critiquer Israël n'est pas un acte antisémite croit bon de rappeler un professeur qui se revendique en partie juif, marié à une juive.
    Tout se passe souvent comme  si l'horreur indicible de la  Shoah était instrumentalisée à des fins politiques, pour justifier Israël en tant qu' Etat ou pour innocenter certaines de ses pratiques.
Des Juifs critiques américains, comme Norman Finkelstein, évoque l'Industrie de l'Holocauste
     Tout critique d'Israël, comme celle de Stéphane Hessel, a été par certains assimilée à une forme d'antisémitisme.
     Jacob Cohen fait le procès de toute manipulation de ce genre de la part notamment du lobby judéo-sioniste et met en évidence l'impasse d'un Etat ethnocratique, dont l'isolement apparaît plus que jamais évident.
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__-"Il ne s’agit pas d’être "contre Israël" mais contre, en l’occurrence, les exactions perpétrées vis-à-vis d’une population civile, et de façon plus générale l’oppression subie depuis soixante ans par le peuple palestinien. Et aussi contre la violation par l’Etat d’Israël des résolutions de l’ONU, l’édification illégale du mur de séparation d’avec les territoires palestiniens, la construction de nouvelles colonies, illégales elles aussi." (O.B.)
__"Que penser de la sortie du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, déclarant durant la manifestation organisée par le CRIF que "la seule préoccupation de l’armée israélienne est de préserver, avec amour et courage, l’idée d’humanité pour tous les hommes", en pleine offensive sur Gaza (propos recueillis par Libération) ?" (O.B.)
______________La taxation d'antisémitisme n'est-il pas parfois une arme idéologique commode et parfaitement intéressée dans certains cas, comme le reconnaissent certains Juifs de France , qui n'adhèrent pas aux thèses du Crif ?

______L’antisémitisme sous toutes ses formes est condamnable sans restriction.Mais l’accusation d’antisémitisme peut être un alibi , le produit d’arrière-pensées manipulatrices, d’une volonté de culpabilisation, de victimisation, d’un refus de toute critique de la politique israëlienne, d’un sionisme intégriste, dont beaucoup de Juifs de par le monde condamnent les pratiques...-"La thèse de l’antisémitisme a été utilisée comme une arme pour rehausser l’image d’Israël et défendre sa politique" (Esther Benbassa)
" Les juifs ont-ils un avenir ? Les juifs ont survécu au pire. Ils se sauveront eux-mêmes, à leur manière, et ils changeront. Mais la qualité de leur avenir dépendra largement de la capacité qu’ils auront à ne plus céder à la fascination de la souffrance, à ne plus voir dans l’hostilité des autres, réelle ou supposée, le principal ciment de leur identité. Au judaïsme s’impose le devoir de relever le défi de la vie." (J.C.Attias

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-Non-violence en Israël

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