Malentendus et mauvaise foi. (Notes et questions)
L'affaire Dieudonné remet au premier plan des polémiques que l'on
croyait dépassées, quel que soit le positionnement que l'on adopte face à
l'humoriste aux multiples dérapages et le traitement dont il a fait l'objet.
Les critiques adressées à certaines de ses prestations pour le moins
équivoques paraissent fondées, mais elles ne sont pas toujours bien
ciblées, révélant quelques confusions courantes, que certains groupes et
lobbies s'efforcent d'exploiter.
Ne sont pas toujours bien distinguées les critiques portant sur
l'antisémitisme et celles portant sur le fonctionnement de l'Etat
d'Israël, ses pratiques politiques à un moment donné, sa politique
intérieure et ses ambitions territoriales.
Tous les Juifs ne se reconnaissent pas dans les institutions et les projets sionistes et israëliens, même au sein de l'Etat hébreu.
Tous les Israëliens ne sont pas croyants ni sionistes et la société israëlienne est profondément divisée. Tous
les Juifs non israëliens ne partagent pas les vues sionistes,
radicales ou modérées, et parfois les critiquent avec force, que ce
soit en France ou aux USA. (1)
Mis à part les USA
qui possèdent un puissant groupe de pression pro-israëlien, il existe
en France, plus que dans d'autres pays, une tendance constante à
confondre critique politique antiisraëlienne et antisémitisme et à
accorder au CRIF, se disant seul représentant des Juifs de France, nettement aligné aujourd'hui sur les intérêts israëliens, qu'un auteur pourtant sioniste a pu qualifier de judéomanie, un statut privilégié. Mais le Crif n'a pas toujours eu la position qu'il a aujourd'hui, notamment sous la présidence de Théo Klein.
Critiquer Israël n'est pas un acte antisémite croit bon de rappeler un professeur qui se revendique en partie juif, marié à une juive.
Tout se passe souvent comme si l'horreur indicible de la Shoah était instrumentalisée à des fins politiques, pour justifier Israël en tant qu' Etat ou pour innocenter certaines de ses pratiques.
Des Juifs critiques américains, comme Norman Finkelstein, évoque l'Industrie de l'Holocauste
Tout critique d'Israël, comme celle de Stéphane Hessel, a été par certains assimilée à une forme d'antisémitisme.
Jacob Cohen fait le procès de toute manipulation de ce genre de la part notamment du lobby judéo-sioniste et met en évidence l'impasse d'un Etat ethnocratique, dont l'isolement apparaît plus que jamais évident.
_______________
__-"Il ne s’agit pas d’être "contre Israël"
mais contre, en l’occurrence, les exactions perpétrées vis-à-vis d’une
population civile, et de façon plus générale l’oppression subie depuis
soixante ans par le peuple palestinien. Et aussi contre la violation par
l’Etat d’Israël des résolutions de l’ONU,
l’édification illégale du mur de séparation d’avec les territoires
palestiniens, la construction de nouvelles colonies, illégales elles
aussi." (O.B.)
__"Que penser de la sortie du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, déclarant durant la manifestation organisée par le CRIF que "la seule préoccupation de l’armée israélienne est de préserver, avec amour et courage, l’idée d’humanité pour tous les hommes", en pleine offensive sur Gaza (propos recueillis par Libération) ?" (O.B.)
______________La
taxation d'antisémitisme n'est-il pas parfois une arme idéologique
commode et parfaitement intéressée dans certains cas, comme le
reconnaissent certains Juifs de France , qui n'adhèrent pas aux thèses du Crif ?
______L’antisémitisme sous toutes ses formes est condamnable sans restriction.Mais l’accusation d’antisémitisme peut être un alibi , le produit d’arrière-pensées manipulatrices, d’une volonté de culpabilisation, de victimisation, d’un refus de toute critique de la politique israëlienne, d’un sionisme intégriste, dont beaucoup de Juifs de par le monde condamnent les pratiques...-"La thèse de l’antisémitisme a été utilisée comme une arme pour rehausser l’image d’Israël et défendre sa politique" (Esther Benbassa)
" Les
juifs ont-ils un avenir ? Les juifs ont survécu au pire. Ils se
sauveront eux-mêmes, à leur manière, et ils changeront. Mais la qualité
de leur avenir dépendra largement de la capacité qu’ils auront à ne plus
céder à la fascination de la souffrance, à ne plus voir dans
l’hostilité des autres, réelle ou supposée, le principal ciment de leur
identité. Au judaïsme s’impose le devoir de relever le défi de la vie." (J.C.Attias)
__________________________________
-Non-violence en Israël
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire