mardi 4 novembre 2014

Corruptions

Un virus mortel pour la démocratie
       Un mal qui répand stupéfaction et affliction
                         Corrompus, fraudeurs et tricheurs...
                                                Il faudrait des livres pour faire l'histoire de la corruption et en décrire l'ampleur, l'état actuel. La liste serait infinie.
     Quand on a parcouru l'étude qu'a menée sur le sujet Antoine Peillon, qui s'est lui-même beaucoup informé ou celle de  Fabrice Arfi, qui lèvent tous les deux un coin du voile sur beaucoup d'affaires connues ou méconnues, on apprend beaucoup mais on est saisi par la surprise et l'inquiétude, voire l'accablement.
      L'ampleur du problème est si grande et si peu d'efforts sont faits pour lutter contre des pratiques qui deviennent toujours plus répandues et profondes, qu'on se prend à douter que l'on sorte un jour de cette véritable pathologie.. Sauf si une véritable révolution des esprits et des institutions se produit...
    Un livre qui devrait être lu et approfondi par tout citoyen soucieux d'information. La lutte commence par là.
   Des affaires récentes nous le rappellent. La France, certes, n'est pas seule concernée et le problème ne date pas d'hier. Par exemple, une grande partie de l'Afrique, l'Ukraine, le Brésil, le Mexique,l' Espagne...pour ne citer que quelques pays.
      Mais  la France n'est pas mal placée..Elle est même gangrenée comme jamais. Le peu d'efforts accomplis sont bien trop limités.  Et le verrou de Bercy fonctionne avec efficacité. Des enquêtes bridées, une justice dépendante ralentissent ou étouffent nombre d'affaires.
   .Un mal qui mine la démocratie et la vie politique en général
A grande ou à petite échelle, individuelle ou collective, institutionnalisée ou marginale, occasionnelle ou systématique, la corruption est comme une hydre qui tend  à s'étendre si des contre-pouvoirs, des organes de surveillance et de régulation  n'existent pas ou ne fonctionnent pas normalement. Certains pays s'en tirent mieux que nous.
 Les belles déclarations n'y changent rien Les colloques non plus.
     Agir serait mieux
            Ce problème nous concerne directement. En laissant faire dans l'indifférence, en nous laissant aller au fatalisme, nous contribuons à l'affaiblissement de nos institutions, à l'appauvrissement des ressources de l'Etat, à la dégradation de notre propre qualité de vie dans la cité.
                         La vigilance citoyenne doit s'exercer, comme nous y invite certains organismes vigilants et certains organes de presse comme Mediapart/
       Déjà plus de 13 000 signataires ! Signez ici l'appel contre la corruption, ce fléau « qui met l'Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique », lancé dimanche 19 octobre à Paris par  les journalistes Fabrice Arfi, Benoît Collombat, Antoine Peillon et Edwy Plenel, rejoints par des magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes et Roberto Scarpinato, procureur auprès du parquet de Palerme (Italie).


                  Nous, citoyens, journalistes, magistrats, juristes, avocats, policiers, criminologues, sociologues, économistes, anthropologues et philosophes constatons une généralisation de la corruption qui met l’Etat de droit en péril et installe une insupportable fatigue démocratique. Cette menace sur notre République se nourrit certes de la banalité des conflits d’intérêts et des petits arrangements avec la morale civique, mais aussi de la faiblesse croissante des moyens de lutte contre ce dangereux fléau pour la démocratie.
Alors que le chaos politique n’est plus une hypothèse invraisemblable dans la France d’aujourd’hui, les signataires de cette alerte, forts de leurs expériences diverses, appellent les citoyens de notre pays à une mobilisation civique pour faire sauter les verrous institutionnels, culturels, politiques et judiciaires qui empêchent l’efficacité et autorisent le pire. Il est urgent de s’opposer réellement à la corruption.
Des solutions existent : indépendance du parquet, criminalisation de la corruption, suppression de la Cour de justice de la République, recrutement massif de magistrats, de policiers, de douaniers et d’agents du fisc, suppression du “verrou de Bercy” dans la lutte contre la fraude fiscale, réforme du système de déclassification du “secret défense”, réforme de l'article 40 du Code de procédure pénale pour une meilleure protection des lanceurs d’alerte dans la fonction publique, confiscation préventive des biens mal acquis et leur attribution au bien commun (associations, musées ou municipalités), vote d’une nouvelle loi bancaire instituant une séparation véritable entre les dépôts des épargnants et les fonds spéculatifs.
Les signataires de cette alerte citoyenne s’engagent à développer, avec toutes celles et tous ceux qui les rejoindront, leurs expertise et dénonciation communes de la corruption. Ils continueront de porter publiquement la double exigence de vérité sur les affaires et de vertu régénératrice de la République.
Les signataires invitent tous les citoyens à signer cet appel, sur Mediapart.
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-Relayé par Agoravox

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