Mais elle a un coût.
Et il est parfois exorbitant pour le citoyen américain.
Mieux vaut être là-bas en bonne santé.
La récente augmentation astronomique d'un médicament pourtant ancien laisse pantois.
Quand il n'y a pas de régulation, ou si peu, on laisse les spéculateurs faire la pluie et le beau temps..
Car le marché est florissant, l'industrie pharmaceutique est une industrie comme une autre.
...A eux seuls, les citoyens américains consomment plus de la moitié des médicaments vendus dans le monde. Mieux encore, «ils les paient plus cher que partout ailleurs»... Depuis 1994, la facture pharmaceutique du pays progresse en moyenne de 12% par an, deux fois plus vite que sur nos rives de l'Atlantique. L'explication est simple: une fois acceptée par la - très exigeante - agence américaine du médicament (la Food and Drug Administration), une molécule est considérée comme un bien de consommation standard. Du coup, au même titre que n'importe quel vendeur de boisson gazeuse, les industries du médicament sont libres de fixer leurs prix, mais aussi de faire la promotion de leurs produits auprès du grand public - y compris à la télévision. Et ils ne s'en privent pas.
Sans atteindre ces sommets, les médicaments coûtent très cher dans le pays, peu ou pas accessibles aux plus démunis...
Les timides promesses préélectorales d'Hilary Clinton visant à mieux encadrer l'industrie pharmaceutique changeront-elles la donne? Il est permis d'en douter...quand on connaît l'impuissance du pouvoir à contrôler les lobbies des armes.
Le système de santé aux USA est très coûteux et inégalitaire et les frais médicaux sont les plus chers au monde. L'espérance de vie n'est pas au meilleur niveau. Elle régresse même.
La dépense pharmaceutique moyenne par habitant y est la plus élevée du monde : 985 dollars (722 euros) par an, contre 615 dollars en France, selon les dernières données disponibles (2011) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les prix de détail des médicaments y sont supérieurs de près d'un tiers à ceux de la moyenne des pays développés.
Et pourtant, il est peu efficace. Selon le Washington Post, les performances sont même jugées déplorables.
Les États-Unis dépensent 8508 dollars par personne, soit 17,7% du
PIB, pour leur système de santé, loin devant la Norvège au deuxième rang
(5669 dollars), indique une étude de la fondation The Commonwealth Fund
qui a comparé les États-Unis avec dix autres pays, dont la France.
Pourtant, les Américains sont plus que tous les autres susceptibles de
ne pas se soigner en raison des coûts de la santé ou de payer de leur
poche une forte partie des soins, indique l'étude qui a interrogé entre
1000 et 2000 personnes dans chaque pays entre février et juin 2013.
Ainsi, un adulte américain sur trois n'est pas allé se soigner au cours de l'année écoulée en raison des coûts, contre 14% en France ou 4% en Suède.
Quelque 40% des Américains, assurés ou non, ont dépensé 1.000 dollars ou plus de leur poche pour des soins, contre 7% en France ou 3% au Royaume-Uni. Ils sont néanmoins un sur trois en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
Ainsi, un adulte américain sur trois n'est pas allé se soigner au cours de l'année écoulée en raison des coûts, contre 14% en France ou 4% en Suède.
Quelque 40% des Américains, assurés ou non, ont dépensé 1.000 dollars ou plus de leur poche pour des soins, contre 7% en France ou 3% au Royaume-Uni. Ils sont néanmoins un sur trois en Australie ou en Nouvelle-Zélande.
Si vous ne pouvez pas vous offrir une assurance très chère, inutile de prétendre à des soins adaptés, à moins de présenter sa carte bleue bien alimentée à l'entrée de l'hôpital, ou de s'endetter pour longtemps, même pour un banal accouchement.
Comme dit Philippe Batifoulier, la maladie n’est (elle) plus seulement une épreuve physique et morale, mais aussi une épreuve financière, largement indexée sur les inégalités sociales. Le patient renonce de plus en plus aux soins, faisant les frais de cette évolution jusque dans son corps. S’il fréquente l’hôpital public, sa souffrance rencontre celle des soignants qui, face à la folie managériale, finissent par s’accuser eux-mêmes de maltraitance involontaire. Le système de soins, initialement pensé et construit pour protéger le patient, s’est donc littéralement retourné contre lui. Le patient se trouve dépossédé de son bien le plus précieux, sa santé, qui devient une formidable source de profit pour les cliniques privées, les compagnies d’assurance et l’industrie pharmaceutique.
Les réformes tentées par Obama avec beaucoup de difficultés n'ont pas changé fondamentalement le système. Elles restent partielles et parfois encore âprement contestées.
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Comme dit Philippe Batifoulier, la maladie n’est (elle) plus seulement une épreuve physique et morale, mais aussi une épreuve financière, largement indexée sur les inégalités sociales. Le patient renonce de plus en plus aux soins, faisant les frais de cette évolution jusque dans son corps. S’il fréquente l’hôpital public, sa souffrance rencontre celle des soignants qui, face à la folie managériale, finissent par s’accuser eux-mêmes de maltraitance involontaire. Le système de soins, initialement pensé et construit pour protéger le patient, s’est donc littéralement retourné contre lui. Le patient se trouve dépossédé de son bien le plus précieux, sa santé, qui devient une formidable source de profit pour les cliniques privées, les compagnies d’assurance et l’industrie pharmaceutique.
Les réformes tentées par Obama avec beaucoup de difficultés n'ont pas changé fondamentalement le système. Elles restent partielles et parfois encore âprement contestées.
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