mardi 27 octobre 2015

La Sécu, c'est réglé..

Enfin presque...
                       SI...on s'en donne les moyens.
   On peut tenter toutes les réformes que l'on veut, si les recettes font défection dans ce système complexe de solidarité, si la volonté politique est absente, on laissera inexorablement se dégrader cette belle conquête datant de 70 ans., qu'on pouvait à juste titre nous envier.
 Une conquête que est en train de glisser dangereusement vers une médecine à trois vitesses et de plus en plus privatisée.
  La santé sera-t-elle bientôt un luxe?
   Il faudrait regarder de près la réalité des comptes.
Dans certains pays, les dépenses de santé sont supérieures. 
    Il y a certes des économies à faire, mais pas seulement. Il y a surtout des choix à faire et des dérives à éviter pour résister à la marchandisation et à la néolibéralisation d'un service qui se dégrade en se "modernisant".
  Revoir les dépenses pharmaceutiques et la pression des labos n'est pas la seule tâche prioritaire.
    Le fameux trou de la sécu est en partie un mythe.
Les recettes ne poseraient plus problème si on voulait se donner les moyens de sévir contre les petits et les gros fraudeurs (*)
 L' évasion fiscale  n'arrange rien, à très grande où à moyenne échelle
Ce n'est pas rien et c'est maintenant connu, après les enquêtes approfondies de Antoine Peillon. C'est   600 milliards qui manquent dans les caisses de Bercy...
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   (*) Il existe un moyen pour résorber le déficit de la Sécurité sociale, sans rogner sur les remboursements de soins, les retraites ou les indemnités chômage : combattre réellement les fraudes patronales aux cotisations sociales. Celles-ci dépassent les 16 milliards d’euros. Des employeurs des secteurs du BTP, de la restauration ou de la sécurité privée en sont les principaux responsables. Sur le papier, ils encourent de lourdes sanctions. Mais en pratique, elles sont rarement et faiblement appliquées. Et seule une petite part des montants fraudés est recouvrée...
    La fraude aux cotisations sociales constitue un manque à gagner important pour notre système de solidarité nationale. Ces fraudes prennent différentes formes : travail dissimulé (au noir), heures supplémentaires non déclarées, travail détaché illégal, déclarations erronées... Selon la Cour des comptes, en 2012, elles représentent entre 16,8 milliards et 20,8 milliards d’euros ! Ce montant correspond à celui du déficit des régimes obligatoires de base et du fonds de solidarité vieillesse, soit 19,1 milliards. En clair, si la fraude était réduite à néant – hypothèse utopique s’il en est – la dette cesserait de se creuser, sans avoir à fournir d’effort supplémentaire..
   .A l’échelle nationale, selon le rapport de la Cour des comptes, le taux de recouvrement des redressements pour travail dissimulé représente de 10 à 15 %. Ce qui signifie que pour 400 millions de redressement pour travail dissimulé… seuls 40 à 60 millions sont finalement récupérés. Le reste ? Évaporé dans la nature. Sur 1,6 milliard de fraudes pour travail dissimulé constatée depuis 2008, moins de 240 millions sont effectivement récupérés...
      Il manque des moyens pour  remédier. Souci économique mal placé ou laisser aller coupable?
                  ...Aucun nouveau moyen n’a été affecté récemment à la lutte contre la fraude : « Nous sommes à effectifs constants. Pour être plus efficaces, nous avons dédié à temps plein environ 200 de nos 1500 inspecteurs à la lutte contre le travail dissimulé », précise Jean-Marie Guerra, directeur de la réglementation, du recouvrement et du service de l’Acoss. En bref, l’équipe doit faire mieux avec autant. « Or, il faudrait 1 500 recrutements d’inspecteurs pour obtenir un rythme de contrôle tous les trois ans, au lieu de tous les 10 à 14 ans actuellement », s’insurge Pierre-Yves Chanu, le vice-président CGT de l’Acoss. Un rythme insuffisant qui a de quoi éloigner la peur du gendarme...
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