Il y a des jours où on a envie de tout laisser tomber.
Par lassitude, par désenchantement.
Bref, quand on n'a plus la patate...
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CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
mercredi 29 juin 2016
mardi 28 juin 2016
Suffit pas d'être blonde
Authentique, racée ou triviale, comme la blonde de beauf.
Il n'y a que les brunes généreuses qui font vraiment rêver.
Les blondes ont aussi leur séduction.
Mais si elle sont parfois surfaites.
Et même souvent perfides.
Et pas inoffensives.
Mais c'est une question de goût.
Ça se discute...
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Il n'y a que les brunes généreuses qui font vraiment rêver.
Les blondes ont aussi leur séduction.
Mais si elle sont parfois surfaites.
Et même souvent perfides.
Et pas inoffensives.
Mais c'est une question de goût.
Ça se discute...
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Points du jour
__ Malgré les nouvelles offensives de l'industrie agrochimique,
Les prises de conscience s'accélèrent, notamment dans le Sud-Ouest.
__ .Ils n'y a pas que les travailleurs immigrés qui ont un sort pas enviable en Arabie Saoudite
Il y a aussi des cadres expatriés pris au piège d'un système sans pitié.
__ Traité transatlantique:
Manuel Valls: des progrès, mais encore un effort!
Il y a encore des batailles à mener.
__ On n'arrête pas le progrès... bientôt un algorithme à votre service à Pôle emploi
Faut-il s'en réjouir?
Le technopouvoir n'est pas toujours innocent..
__ Après le Brexit, le Texit?
Ce n'est pas un gag.
Une vieille histoire qui refait surface.
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Les prises de conscience s'accélèrent, notamment dans le Sud-Ouest.
__ .Ils n'y a pas que les travailleurs immigrés qui ont un sort pas enviable en Arabie Saoudite
Il y a aussi des cadres expatriés pris au piège d'un système sans pitié.
__ Traité transatlantique:
Manuel Valls: des progrès, mais encore un effort!
Il y a encore des batailles à mener.
__ On n'arrête pas le progrès... bientôt un algorithme à votre service à Pôle emploi
Faut-il s'en réjouir?
Le technopouvoir n'est pas toujours innocent..
__ Après le Brexit, le Texit?
Ce n'est pas un gag.
Une vieille histoire qui refait surface.
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lundi 27 juin 2016
Etrangeté
Des hommes et un ballon
Mais qu'ont-ils donc à courir ainsi en tous sens après cette malheureuse balle en caoutchouc.
En la poussant du pied sans jamais s'en emparer?
Sous les clameurs de gens entassés et bariolés, scandant d'étranges slogans et entamant des chants vindicatifs et parfois des cris vengeurs.
Dans les tribunes, on peut utiliser ses mains, mais pas sur le gazon. Sauf deux, Allez comprendre.
La logique de cette activité m'échappe, autant que la pelote Maya.
Mais comment peut-on êtrepersan fouteux?
Il y a vraiment ici en Europe et ailleurs des activités incompréhensibles.
Je ne suis pas le seul à le dire.
Et ils seraient payés pour faire ça, dit-on.
Chez nous, en Amazonie, quand on court, c'est pour quelque chose.
Je me suis fait expliquer par mon hôte l'étrange spectacle vu dans la lucarne du salon.
J'ai fait des efforts, mais je n'ai pas encore tout compris...
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Mais qu'ont-ils donc à courir ainsi en tous sens après cette malheureuse balle en caoutchouc.
En la poussant du pied sans jamais s'en emparer?
Le ballon et les ronds |
Dans les tribunes, on peut utiliser ses mains, mais pas sur le gazon. Sauf deux, Allez comprendre.
La logique de cette activité m'échappe, autant que la pelote Maya.
Mais comment peut-on être
Il y a vraiment ici en Europe et ailleurs des activités incompréhensibles.
Je ne suis pas le seul à le dire.
Et ils seraient payés pour faire ça, dit-on.
Chez nous, en Amazonie, quand on court, c'est pour quelque chose.
Je me suis fait expliquer par mon hôte l'étrange spectacle vu dans la lucarne du salon.
J'ai fait des efforts, mais je n'ai pas encore tout compris...
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La Chine trace sa route
Où s'arrêtera-t-elle?
La voilà aux portes de l'Europe. Une invasion toute économique.
Après l'Afrique, l'Australie, la Grèce, et les divers investissements en Europe, en France notamment.
Tout en inquiétant certaines puissances, dont les USA.
Un peu partout dans le monde.
Malgré ses problèmes de baisse de production et ses péripéties financières, elle fonce vers de nouvelles ambitions commerciales et géopolitiques.
Elle avance ses pions, en dépit des critiques.
Si tu veux t'enrichir, construis une route.
Alors que sa dette inquiète.
Elle a le projet d'une sorte de nouveau plan Marshall à l'Est, dont l'ambition laisse songeur:
..Le président chinois Xi Jinping entamait une tournée internationale pour promouvoir sa nouvelle route de la soie. Le choix des pays montre que ses visites tiennent plus de la géopolitique moderne que d’une évocation de l’histoire ancienne. Il s’est rendu en Serbie, en Pologne et en Ouzbékistan, en annonçant, au nom du projet "Une ceinture, une route", des milliards de dollars d’investissements en routes, voies ferrées, ponts, construits évidemment par des entreprises chinoises.
Au cœur des Balkans, aux portes mais aussi au sein même de l’Union européenne, la Chine débarque donc avec sa propre version du plan Marshall américain de l’après-guerre, apportant les investissements en infrastructures que les Européens n’ont pas su faire eux-mêmes.
Ainsi Xi Jinping donne à son économie, gorgée de réserves financières mais en panne de croissance, un nouveau souffle en accélérant son internationalisation et celle de ses grandes entreprises conquérantes ; il gagne aussi de nouveaux "amis", ce qui peut être utile au moment où l’Union européenne débat de l’octroi à la Chine du statut controversé d’"économie de marché"...
Cette stratégie chinoise est payante alors que l’Europe vacille et que les Etats-Unis affichent un leadership hésitant. Pékin mêle des éléments de hard power traditionnel, comme en mer de Chine méridionale où se déroule une périlleuse stratégie de la tension autour des zones maritimes contestées, et de soft power à coups de milliards de dollars investis dans des pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe en manque de fonds. Sans oublier la touche culturelle, comme à Tianshui, qui se prend à rêver d’être, comme il y a deux mille ans, au cœur de la mondialisation aux couleurs chinoises...."
Pékin aura-t-il les moyens de ses ambitions?
Quelle est la politique d'ensemble qui guide cette fuite en avant réfléchie?
Ce n'est pas exactement un retour à la puissance d'antan...
Avec l'axe Pékin, Moscou, Berlin, elle trace sa nouvelle route de la soie.
Avec son économie socialiste de marché, qui interroge, dans ses pratiques de darwinisme économique, elle démontre son efficacité, tout en masquant ses fragilités, certains cédant même à l'alarmisme à son sujet. Mais c'est peut-être mal connaître les capacités de rebond d'une puissance sans doute pragmatique, mais bien plus résiliente qu'on ne le pense...
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La voilà aux portes de l'Europe. Une invasion toute économique.
Après l'Afrique, l'Australie, la Grèce, et les divers investissements en Europe, en France notamment.
Tout en inquiétant certaines puissances, dont les USA.
Un peu partout dans le monde.
Malgré ses problèmes de baisse de production et ses péripéties financières, elle fonce vers de nouvelles ambitions commerciales et géopolitiques.
Elle avance ses pions, en dépit des critiques.
Si tu veux t'enrichir, construis une route.
Alors que sa dette inquiète.
Elle a le projet d'une sorte de nouveau plan Marshall à l'Est, dont l'ambition laisse songeur:
..Le président chinois Xi Jinping entamait une tournée internationale pour promouvoir sa nouvelle route de la soie. Le choix des pays montre que ses visites tiennent plus de la géopolitique moderne que d’une évocation de l’histoire ancienne. Il s’est rendu en Serbie, en Pologne et en Ouzbékistan, en annonçant, au nom du projet "Une ceinture, une route", des milliards de dollars d’investissements en routes, voies ferrées, ponts, construits évidemment par des entreprises chinoises.
Au cœur des Balkans, aux portes mais aussi au sein même de l’Union européenne, la Chine débarque donc avec sa propre version du plan Marshall américain de l’après-guerre, apportant les investissements en infrastructures que les Européens n’ont pas su faire eux-mêmes.
Ainsi Xi Jinping donne à son économie, gorgée de réserves financières mais en panne de croissance, un nouveau souffle en accélérant son internationalisation et celle de ses grandes entreprises conquérantes ; il gagne aussi de nouveaux "amis", ce qui peut être utile au moment où l’Union européenne débat de l’octroi à la Chine du statut controversé d’"économie de marché"...
Cette stratégie chinoise est payante alors que l’Europe vacille et que les Etats-Unis affichent un leadership hésitant. Pékin mêle des éléments de hard power traditionnel, comme en mer de Chine méridionale où se déroule une périlleuse stratégie de la tension autour des zones maritimes contestées, et de soft power à coups de milliards de dollars investis dans des pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe en manque de fonds. Sans oublier la touche culturelle, comme à Tianshui, qui se prend à rêver d’être, comme il y a deux mille ans, au cœur de la mondialisation aux couleurs chinoises...."
Pékin aura-t-il les moyens de ses ambitions?
Quelle est la politique d'ensemble qui guide cette fuite en avant réfléchie?
Ce n'est pas exactement un retour à la puissance d'antan...
Avec l'axe Pékin, Moscou, Berlin, elle trace sa nouvelle route de la soie.
Avec son économie socialiste de marché, qui interroge, dans ses pratiques de darwinisme économique, elle démontre son efficacité, tout en masquant ses fragilités, certains cédant même à l'alarmisme à son sujet. Mais c'est peut-être mal connaître les capacités de rebond d'une puissance sans doute pragmatique, mais bien plus résiliente qu'on ne le pense...
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dimanche 26 juin 2016
Une autre Europe?
Tout le monde est pour, résolument pour...
Chacun, qu'on n'entendait guère jusqu'ici, y va de son couplet.
C'est le temps des yaqua, des fautque...
Le Brexit: une chance pour l'Europe?
Peut-être, mais pour quelle Europe et à quelles conditions?
Questions qu'il aurait fallu poser au début...
Chacun y va de ses commentaires et propositions, parfois affolées, de ses incantations souvent purement rhétoriques ou vides de sens et de projet.
Pascal Lamy: "il faut changer de logiciel"
Bla bla...
François Fillon: "La réforme de l’Europe est une obligation vitale"
No panic!
M. de Sarnez: " Il faut une Europe plus démocratique et plus politique
Pas faux, mais il aurait fallu y penser avant. Comment l'organiser?
Mélanchon: "Il faut repartir d’une page blanche»
Sensé, mais peut-on maintenant repartir à zéro?
Des mesures simplement administratives, contre la bureaucratie, des coopérations militaires ou de surveillance ne suffiront pas à rebâtir un projet "dénaturé", dont la gestion ordo-libérale convenait bien à l'Oncle Sam. Les Chicago boys ont fait école jusqu'à Bruxelles.
L'Allemagne ne veut pas d'une solidarité européenne qu'impliquerait même un début de fédéralisme (à supposer qu'il soit possible). La voie ultra-libérale de Cameron lui convenait assez bien ..Même si la gauche allemande commence à se démarquer de Merkel:
Il y a un problème allemand.et franco-allemand.
Dans un document secret intitulé « La stratégie allemande post-Brexit », révélé vendredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt, les experts du ministre des finances Wolfgang Schäuble écrivent que la Commission, la France et l’Italie risquent d’« utiliser l’incertitude du moment pour davantage d’intégration », notamment avec un budget de la zone euro ou une garantie européenne des dépôts bancaires. Une tentation que l’Allemagne devrait combattre de façon « déterminée », disent-ils. Dans une tribune publiée en mars dans le quotidien conservateur Die Welt et intitulée « L’Europe a besoin de l’influence libérale des Britanniques », Wolfgang Schäuble exprimait déjà ouvertement ses sympathies et ses craintes : « L’Europe n’a pas seulement besoin de la capacité des Anglais à déclencher des réformes… L’Europe a besoin de la Grande-Bretagne aussi parce qu’elle aide l’Union européenne a toujours se souvenir de ses racines libérales et parce qu’elle considère que la Commission européenne doit fonctionner comme un organe qui règle les problèmes. »
On n'est pas sorti de l'auberge...
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Chacun, qu'on n'entendait guère jusqu'ici, y va de son couplet.
C'est le temps des yaqua, des fautque...
Le Brexit: une chance pour l'Europe?
Peut-être, mais pour quelle Europe et à quelles conditions?
Questions qu'il aurait fallu poser au début...
Dissoudre le peuple? |
Pascal Lamy: "il faut changer de logiciel"
Bla bla...
François Fillon: "La réforme de l’Europe est une obligation vitale"
No panic!
M. de Sarnez: " Il faut une Europe plus démocratique et plus politique
Pas faux, mais il aurait fallu y penser avant. Comment l'organiser?
Mélanchon: "Il faut repartir d’une page blanche»
Sensé, mais peut-on maintenant repartir à zéro?
Des mesures simplement administratives, contre la bureaucratie, des coopérations militaires ou de surveillance ne suffiront pas à rebâtir un projet "dénaturé", dont la gestion ordo-libérale convenait bien à l'Oncle Sam. Les Chicago boys ont fait école jusqu'à Bruxelles.
L'Allemagne ne veut pas d'une solidarité européenne qu'impliquerait même un début de fédéralisme (à supposer qu'il soit possible). La voie ultra-libérale de Cameron lui convenait assez bien ..Même si la gauche allemande commence à se démarquer de Merkel:
Il y a un problème allemand.et franco-allemand.
Dans un document secret intitulé « La stratégie allemande post-Brexit », révélé vendredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt, les experts du ministre des finances Wolfgang Schäuble écrivent que la Commission, la France et l’Italie risquent d’« utiliser l’incertitude du moment pour davantage d’intégration », notamment avec un budget de la zone euro ou une garantie européenne des dépôts bancaires. Une tentation que l’Allemagne devrait combattre de façon « déterminée », disent-ils. Dans une tribune publiée en mars dans le quotidien conservateur Die Welt et intitulée « L’Europe a besoin de l’influence libérale des Britanniques », Wolfgang Schäuble exprimait déjà ouvertement ses sympathies et ses craintes : « L’Europe n’a pas seulement besoin de la capacité des Anglais à déclencher des réformes… L’Europe a besoin de la Grande-Bretagne aussi parce qu’elle aide l’Union européenne a toujours se souvenir de ses racines libérales et parce qu’elle considère que la Commission européenne doit fonctionner comme un organe qui règle les problèmes. »
On n'est pas sorti de l'auberge...
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samedi 25 juin 2016
Notre-Dame, priez pour nous!
Dans les landes du pays nantais, on n'y voit pas toujours clair...
Le brouillard s'épaissit dans les sondages.
Dans la zizanie en cours qui obscurcit le paysage, certains semblent avoir une vue plus pénétrante que d'autres.
Notre Dame, éclairez-nous sur cette vieille affaire qui ne fait pas l'unanimité!
Même parmi les proches du maître du projet, pas toujours soucieux de rigueur et d'économie.
Prions , mes frères, en attendant que le brouillard se dissipe!.
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Le brouillard s'épaissit dans les sondages.
Dans la zizanie en cours qui obscurcit le paysage, certains semblent avoir une vue plus pénétrante que d'autres.
Notre Dame, éclairez-nous sur cette vieille affaire qui ne fait pas l'unanimité!
Même parmi les proches du maître du projet, pas toujours soucieux de rigueur et d'économie.
Prions , mes frères, en attendant que le brouillard se dissipe!.
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OUT
Good Luck!
Lever l'ancre est l'opération la plus facile.
Surtout quand les amarres sont légères.
Le problème est de fixer le cap et de naviguer en des eaux incertaines, celles du grand large que souhaitait Churchill.
De Gaulle avait vu clair quand il voyait Londres comme un sous-marin des USA.
Mais, depuis, beaucoup d'eau a coulé dans la Tamise, au pied de la City.
Comme pour un pétrolier géant, difficile d'amorcer un virage pour voguer d'après une carte qu'il va falloir redessiner.
Louanger ou accabler n'a guère de sens. Un cocktail de raisons les plus diverses et les plus contradictoires ont produit un effet peu surprenant pour les esprits avertis, après les crises chypriotes, grecques, et les autres en sourdine, après les errements accumulés d'une Europe sans autre capitaine que les intérêts particuliers, soumis à la tutelle des marchés, dans une concurrence érigée en principe, contre l'esprit des fondateurs, la productivité à tous prix étant devenu l''objectif essentiel. Un monde hobbesien sous un vernis rousseauiste. Un monde hayekien sous une apparence entretenue d'humanisme kantien et schumanien.
Quelles que soient les raisons, bonnes ou mauvaises, des votes anglais, les tares d'une Europe devenue ce qu'elle est n'ont pas échappé, notamment aux plus déshérités des sujets du Royaume.
Des fleuves de commentaires se déversent dans le médias sur un événement dont on ne percevra l'importance historique que dans des décennies, sans doute. Ce n'est ni un cataclysme ni un passage anecdotique. Les réactions à chaud sont à prendre avec circonspection.
Un saut dans l'inconnu, c'est sûr, une plongée politique dans l'incertitude, ça va de soi.
Le pragmatisme intéressé ( un pied dedans, un pied dehors) a connu ses limites.
Le vote des britanniques met gravement l'Europe à l'épreuve, dit gravement notre Président.
Le populisme et les extremismes n'expliquent pas tout, servant même de couverture commode, et il reste à se demander comment faire sortir l'Europe de l'épreuve qu'elle s'est choisie depuis les années 80. On entend peu là-dessus J.Delors et P. Lamy.
Cette Europe là, de la guerre économique, de la sujetion financière, de l'inertie productive et de la précarité ne pouvait conduire qu'à une impasse.
Derrière le bouc émissaire anglais, il y a problème allemand. -(*)
[ Dans un document secret intitulé « La stratégie allemande post-Brexit », révélé vendredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt, les experts du ministre des finances Wolfgang Schäuble écrivent que la Commission, la France et l’Italie risquent d’« utiliser l’incertitude du moment pour davantage d’intégration », notamment avec un budget de la zone euro ou une garantie européenne des dépôts bancaires. Une tentation que l’Allemagne devrait combattre de façon « déterminée », disent-ils.
Dans une tribune publiée en mars dans le quotidien conservateur Die Welt et intitulée « L’Europe a besoin de l’influence libérale des Britanniques », Wolfgang Schäuble exprimait déjà ouvertement ses sympathies et ses craintes : « L’Europe n’a pas seulement besoin de la capacité des Anglais à déclencher des réformes… L’Europe a besoin de la Grande-Bretagne aussi parce qu’elle aide l’Union européenne a toujours se souvenir de ses racines libérales et parce qu’elle considère que la Commission européenne doit fonctionner comme un organe qui règle les problèmes. » °]
Dire stop et réfléchir, c'est bien, mais c'est une mutation qu'il faudrait mener, en revoyant la copie depuis le début, en réécrivant tous les traités passés par ruse ou par force. Un vernis de façade ne trompera personne et une béquille de plus ne sera d'aucun secours.
Des décennies perdues. Le chantier est immense, demandant de nouveaux plans, une renégociation des traités, dans la perspective de solidarité et de convergences.
C'est le Guardian qui donne une des clés des échecs successifs, la source de nos problèmes,
pour sortir du piège dans lequel nous nous sommes enfermés.
___________
_- Points de vue____________________________
Lever l'ancre est l'opération la plus facile.
Surtout quand les amarres sont légères.
Le problème est de fixer le cap et de naviguer en des eaux incertaines, celles du grand large que souhaitait Churchill.
De Gaulle avait vu clair quand il voyait Londres comme un sous-marin des USA.
Mais, depuis, beaucoup d'eau a coulé dans la Tamise, au pied de la City.
Comme pour un pétrolier géant, difficile d'amorcer un virage pour voguer d'après une carte qu'il va falloir redessiner.
Louanger ou accabler n'a guère de sens. Un cocktail de raisons les plus diverses et les plus contradictoires ont produit un effet peu surprenant pour les esprits avertis, après les crises chypriotes, grecques, et les autres en sourdine, après les errements accumulés d'une Europe sans autre capitaine que les intérêts particuliers, soumis à la tutelle des marchés, dans une concurrence érigée en principe, contre l'esprit des fondateurs, la productivité à tous prix étant devenu l''objectif essentiel. Un monde hobbesien sous un vernis rousseauiste. Un monde hayekien sous une apparence entretenue d'humanisme kantien et schumanien.
Quelles que soient les raisons, bonnes ou mauvaises, des votes anglais, les tares d'une Europe devenue ce qu'elle est n'ont pas échappé, notamment aux plus déshérités des sujets du Royaume.
Des fleuves de commentaires se déversent dans le médias sur un événement dont on ne percevra l'importance historique que dans des décennies, sans doute. Ce n'est ni un cataclysme ni un passage anecdotique. Les réactions à chaud sont à prendre avec circonspection.
Un saut dans l'inconnu, c'est sûr, une plongée politique dans l'incertitude, ça va de soi.
Le pragmatisme intéressé ( un pied dedans, un pied dehors) a connu ses limites.
Le vote des britanniques met gravement l'Europe à l'épreuve, dit gravement notre Président.
Le populisme et les extremismes n'expliquent pas tout, servant même de couverture commode, et il reste à se demander comment faire sortir l'Europe de l'épreuve qu'elle s'est choisie depuis les années 80. On entend peu là-dessus J.Delors et P. Lamy.
Cette Europe là, de la guerre économique, de la sujetion financière, de l'inertie productive et de la précarité ne pouvait conduire qu'à une impasse.
Derrière le bouc émissaire anglais, il y a problème allemand. -(*)
[ Dans un document secret intitulé « La stratégie allemande post-Brexit », révélé vendredi par le quotidien économique allemand Handelsblatt, les experts du ministre des finances Wolfgang Schäuble écrivent que la Commission, la France et l’Italie risquent d’« utiliser l’incertitude du moment pour davantage d’intégration », notamment avec un budget de la zone euro ou une garantie européenne des dépôts bancaires. Une tentation que l’Allemagne devrait combattre de façon « déterminée », disent-ils.
Dans une tribune publiée en mars dans le quotidien conservateur Die Welt et intitulée « L’Europe a besoin de l’influence libérale des Britanniques », Wolfgang Schäuble exprimait déjà ouvertement ses sympathies et ses craintes : « L’Europe n’a pas seulement besoin de la capacité des Anglais à déclencher des réformes… L’Europe a besoin de la Grande-Bretagne aussi parce qu’elle aide l’Union européenne a toujours se souvenir de ses racines libérales et parce qu’elle considère que la Commission européenne doit fonctionner comme un organe qui règle les problèmes. » °]
Dire stop et réfléchir, c'est bien, mais c'est une mutation qu'il faudrait mener, en revoyant la copie depuis le début, en réécrivant tous les traités passés par ruse ou par force. Un vernis de façade ne trompera personne et une béquille de plus ne sera d'aucun secours.
Des décennies perdues. Le chantier est immense, demandant de nouveaux plans, une renégociation des traités, dans la perspective de solidarité et de convergences.
C'est le Guardian qui donne une des clés des échecs successifs, la source de nos problèmes,
pour sortir du piège dans lequel nous nous sommes enfermés.
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_- Points de vue____________________________
vendredi 24 juin 2016
Ouverture dominicale (suite)
Tout ça pour ça?!
L' extension de l'ouverture des magasins le dimanche devait doper le commerce, être le moteur d'une nouvelle révolution des ventes et mener notre pays vers des lendemains qui chantent.
M. Gattaz jouait du violon dans cet hymne à la nouvelle révolution dominicale. Compétitivité oblige.
Patatras!
Un premier bilan fait apparaître que, sauf exception, l’ouverture du dimanche n'est pas assez rentable pour les commerçants
Encore un dogme qui s'effondre.
Attendons-nous à apprendre que la loi El khomri n'a pas créé les emplois claironnés à grands coups de trompettes gattazo-élyséennes...
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L' extension de l'ouverture des magasins le dimanche devait doper le commerce, être le moteur d'une nouvelle révolution des ventes et mener notre pays vers des lendemains qui chantent.
M. Gattaz jouait du violon dans cet hymne à la nouvelle révolution dominicale. Compétitivité oblige.
Patatras!
Un premier bilan fait apparaître que, sauf exception, l’ouverture du dimanche n'est pas assez rentable pour les commerçants
Encore un dogme qui s'effondre.
Attendons-nous à apprendre que la loi El khomri n'a pas créé les emplois claironnés à grands coups de trompettes gattazo-élyséennes...
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L' agriculteur et le glyphosate
Les lobbies ont encore gagné
Jusqu'à quand?
Le désaccord sur l'interdiction des herbicides continue, mais le rapport de force n'est pas encore en faveur de ceux qui ont pris conscience des dangers de produits hautement toxiques, pas seulement pour leurs utilisateurs.
Le glyphosate de Monsanto divise l'Europe,
Plus d'une centaine de produits ont été retirés en France, mais rien n'est joué.
Les puissants lobbbies continuent leurs pression pour faire pencher la balance en leur faveur, malgré les résistances de certains pays, organisations, associations et particuliers directement concernés par les effets des herbicides diffusés encore à haute dose.
Bruxelles va donc autoriser à nouveau la vente et la diffusion de ce que certains ont appelé la peste de nos campagnes, dont on retrouve des traces parfois importantes jusque dans nos villes et... les urines de nos parlementaires!
L'association Monsanto-Bayer prévue ne serait pas une bonne nouvelle.
On sait, depuis les études de M. Robin, que les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides:
L'agrobusiness ne peut plus nier les effets de ces produits.
Diverses publications, à la suite de l'étude de M.Robin, le soulignent suffisamment.
La mobilisation des agriculteurs victimes n'est pas encore suffisante pour amorcer un tournant.décisif, pas seulement dans les consciences individuelles et les témoignages.
Les incidences familiales commencent à être mieux connues.
Le bombe sanitaire n'a pas encore révélé tous ses pouvoirs de nuisances.
Il est temps de sortir de certains errements agricoles.
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Jusqu'à quand?
Le désaccord sur l'interdiction des herbicides continue, mais le rapport de force n'est pas encore en faveur de ceux qui ont pris conscience des dangers de produits hautement toxiques, pas seulement pour leurs utilisateurs.
Le glyphosate de Monsanto divise l'Europe,
Plus d'une centaine de produits ont été retirés en France, mais rien n'est joué.
Les puissants lobbbies continuent leurs pression pour faire pencher la balance en leur faveur, malgré les résistances de certains pays, organisations, associations et particuliers directement concernés par les effets des herbicides diffusés encore à haute dose.
Bruxelles va donc autoriser à nouveau la vente et la diffusion de ce que certains ont appelé la peste de nos campagnes, dont on retrouve des traces parfois importantes jusque dans nos villes et... les urines de nos parlementaires!
L'association Monsanto-Bayer prévue ne serait pas une bonne nouvelle.
On sait, depuis les études de M. Robin, que les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides:
L'agrobusiness ne peut plus nier les effets de ces produits.
Diverses publications, à la suite de l'étude de M.Robin, le soulignent suffisamment.
La mobilisation des agriculteurs victimes n'est pas encore suffisante pour amorcer un tournant.décisif, pas seulement dans les consciences individuelles et les témoignages.
Les incidences familiales commencent à être mieux connues.
Le bombe sanitaire n'a pas encore révélé tous ses pouvoirs de nuisances.
Il est temps de sortir de certains errements agricoles.
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jeudi 23 juin 2016
Alibaba et les quarante zerreurs
Il monte, il monte
Comme un soleil d'Orient.
Sourire candide, main sur le coeur, tel un Amazon de nouvelle grandeur.
Mais, fait rarissime pour un Chinois conquérant qui ne voudra jamais perdre la face, il sort de sa caverne, se met à table et reconnaît ses erreurs.
Ce Baba-cool en a trop fait, dit-il. IL passe à confesse publiquement, mais sans aller jusqu'à s'autopunir.
Trop d'argent (deuxième fortune de Chine), trop de soucis.
Sincérité ou fausse humilité, dans une subtile stratégie commerciale?
Plus modeste en tout cas que l'Alibaba du Qatar.
C'est pas demain qu'on verra B. Arnault avouer les soucis que lui cause sa fortune..
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Comme un soleil d'Orient.
Sourire candide, main sur le coeur, tel un Amazon de nouvelle grandeur.
Mais, fait rarissime pour un Chinois conquérant qui ne voudra jamais perdre la face, il sort de sa caverne, se met à table et reconnaît ses erreurs.
Ce Baba-cool en a trop fait, dit-il. IL passe à confesse publiquement, mais sans aller jusqu'à s'autopunir.
Trop d'argent (deuxième fortune de Chine), trop de soucis.
Sincérité ou fausse humilité, dans une subtile stratégie commerciale?
Plus modeste en tout cas que l'Alibaba du Qatar.
C'est pas demain qu'on verra B. Arnault avouer les soucis que lui cause sa fortune..
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Points du jour
__ Il fallait s'y attendre:
Après Orlando, le Congrès américain rejette toute restriction sur les armes
Il faut défendre les intérêts de la NRA, qui finance aussi les élus.
Le pire sera toujours possible....
__ Italie : les raisons de la défaite de Matteo Renzi
Municipales : le populisme à la conquête du pouvoir,
Du boulot à Rome pour Virginia.
__ La qatarisation de la France continue:
La maison de couture Balmain vendue au Qatar
__ Inattendu: Et si la solution était la dette perpétuelle à taux zéro..?
Après les débats sur le revenu universel...
__ Les migrants, une chance pour l’économie allemande ?
__ Alerte sur les dangers du travail de nuit pour la santé
__ La solitude néolibérale
« L’économie est le moyen. L’objectif est de changer les âmes », avoua un jour Margaret Thatcher, qui disait aussi: La société n'existe pas (Il n'y a que des individus et la marché)
D’un certain point de vue, Thatcher a raison : les rapports sociaux définis par le néolibéralisme façonnent l’âme humaine, induisent la naissance d’une nouvelle économie psychique dont tous les spécialistes s’accordent à dire qu’elle se distingue par un sentiment inédit de solitude.
D’après l’OMS, la dépression serait la quatrième cause mondiale de handicap, et la deuxième dans les pays industrialisés aujourd’hui soumis aux gouvernementalités néolibérales. En 2020, elle pourrait devenir, à l’échelle planétaire, la première cause de maladie chez la femme et la deuxième chez l’homme. Un constat partagé pour les psychiatres et les psychologues cliniciens, notamment ceux qui exercent dans des établissements publics et qui accueillent chaque jour, au plus près de la vie, des gens en souffrance morale grave, des gens proches de s’en aller.
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Après Orlando, le Congrès américain rejette toute restriction sur les armes
Il faut défendre les intérêts de la NRA, qui finance aussi les élus.
Le pire sera toujours possible....
__ Italie : les raisons de la défaite de Matteo Renzi
Municipales : le populisme à la conquête du pouvoir,
Du boulot à Rome pour Virginia.
__ La qatarisation de la France continue:
La maison de couture Balmain vendue au Qatar
__ Inattendu: Et si la solution était la dette perpétuelle à taux zéro..?
Après les débats sur le revenu universel...
__ Les migrants, une chance pour l’économie allemande ?
__ Alerte sur les dangers du travail de nuit pour la santé
__ La solitude néolibérale
« L’économie est le moyen. L’objectif est de changer les âmes », avoua un jour Margaret Thatcher, qui disait aussi: La société n'existe pas (Il n'y a que des individus et la marché)
D’un certain point de vue, Thatcher a raison : les rapports sociaux définis par le néolibéralisme façonnent l’âme humaine, induisent la naissance d’une nouvelle économie psychique dont tous les spécialistes s’accordent à dire qu’elle se distingue par un sentiment inédit de solitude.
D’après l’OMS, la dépression serait la quatrième cause mondiale de handicap, et la deuxième dans les pays industrialisés aujourd’hui soumis aux gouvernementalités néolibérales. En 2020, elle pourrait devenir, à l’échelle planétaire, la première cause de maladie chez la femme et la deuxième chez l’homme. Un constat partagé pour les psychiatres et les psychologues cliniciens, notamment ceux qui exercent dans des établissements publics et qui accueillent chaque jour, au plus près de la vie, des gens en souffrance morale grave, des gens proches de s’en aller.
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mercredi 22 juin 2016
Urinothérapie
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
Le bon Lavoisier, qui avait lu Anaxagore, pouvait-il prévoir toutes les incidences futures de ce principe universel?
Le pipirecyclage semble devoir connaître un destin prometteur, énergétiquement utile.
Se soulager pour pouvoir se chauffer, se guérir...eh oui! C'est possible..
Il existe bien des caca-bus à Bristol.
Elémentaire, mon cher Watson....
Voilà bien des raisons de faire tomber quelques tabous.
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Le bon Lavoisier, qui avait lu Anaxagore, pouvait-il prévoir toutes les incidences futures de ce principe universel?
Le pipirecyclage semble devoir connaître un destin prometteur, énergétiquement utile.
Se soulager pour pouvoir se chauffer, se guérir...eh oui! C'est possible..
Il existe bien des caca-bus à Bristol.
Elémentaire, mon cher Watson....
Voilà bien des raisons de faire tomber quelques tabous.
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Grèce: noeud coulant
On en parle...
De temps en temps. De loin.Sans trop savoir...
En évoquant timidement les tiraillements entre le FMI et Bruxelles sur la question de la dette. On repousse encore la poussière sous le tapis...en masquant le tout par des querelles d'experts dûment missionnés.
Dette largement illégitime, dont on sait qu'elle ne pourra jamais être remboursée et sur laquelle il faudra bien trouver une compromis sans tuer le pays sous tutelle financière et continuer à le livrer au pillage économique.
Pour les banques, pas de problèmes.
Pour le reste... le désastre continue. C'est l'enfer ordinaire.
Les choses semblent se détendre et l’étau se desserrer. Néanmoins, il faut tout de même y regarder de plus près en distinguant les indicateurs financiers – relatifs à la dette – des indicateurs économiques – relatifs à la situation réelle du pays – et en regardant le jeu des acteurs. L’enfer grec n’est pas pavé que des bonnes intentions de ses créanciers qui persistent à appliquer les mêmes recettes, soit des politiques d’austérité d’une rare rigueur ; il est noyé par la complexité de la situation qui en fait oublier sa tragédie...
Selon Eurostat, la dette publique représente encore 176,9 % du PIB grec et s’élève à 312 milliards d’euros (dernier trimestre 2015). En réalité, ces niveaux stagnent depuis le dernier trimestre 2013 et, malgré les efforts consentis, la dette reste à des niveaux élevés....
Est-ce que la Grèce peut rembourser sa dette ? Le PIB grec a connu un recul de 0,5 % au premier trimestre 2016. Recul encore plus fort que prévu, alors que le PIB de la Grèce a reculé de près de 26 % depuis le début de la crise de la dette. Derrière ces chiffres – rarement observés !–, des réalités tragiques. Les jeunes s’expatrient massivement, le taux de suicide et la pauvreté ont explosé… La baisse du PIB est bien une destruction de richesse économique, sociale et démographique. Alors qu’il est encore exigé une réforme des retraites et des privatisations et que le solde public primaire est positif, les politiques d’austérité ont déjà prouvé toute leur inefficacité après 6 ans de saignées dans l’économie grecque sans réussites ni améliorations.
En dehors des différents dispositifs et acteurs de la dette, la crise grecque nous rappelle que la problématique économique fondamentale demeure la croissance et comment la générer. Et non le pilotage d’indicateurs financiers – qui n’en sont que les résultats. Or, la baisse des revenus de près de 30 %, des dépenses publiques, la destruction des infrastructures – entre privatisations et abandons –, les ressorts de la croissance ne sont pas en mesure d’être activés.
Qui pour investir, consommer ? Plus grave encore : les structures, nécessaires à la pérennité de la croissance, sont touchées. Entre les atteintes démographiques, l’instabilité politique, la montée de l’extrême droite, la crise des migrants et le rapprochement avec la Russie, la Grèce connaît des heures troublées qui, en dehors des inquiétudes qu’elles peuvent suscitées, ne peuvent favoriser un climat économique favorable.
À moins d’un nouvel allègement et d’un changement de politique, l’optimisme ne peut être de rigueur. La Grèce n’en a pas fini de traverser l’enfer. Souhaitons qu’elle n’atteigne pas les deux derniers cercles de l’enfer de Dante, celui des trompeurs et celui des traîtres. À moins que ce ne soit déjà fait…
La BEC, de son côté, a confirmé qu'elle n'hésite pas à être le bras armé des créanciers. Le 4 février 2015, la dérogation avait été levée sur la conviction de la BCE que la Grèce ne voulait plus suivre le programme de la troïka. Cette décision était hautement contestable. Certes, l'usage des bons d'Etat n'est permis que lorsque ces États sont notés en catégories d'investissement par les agences de notation reconnues par la BCE. Lorsqu'un pays est « sous programme », la BCE accorde une dérogation en considérant que le pays est sur le chemin du retour à une meilleure notation.
Mais le 4 février 2015, la Grèce n'était pas hors du programme. Le gouvernement grec avait indiqué vouloir renégocier les termes du programme, mais ce dernier a été renouvelé le 20 février jusqu'au 30 juin 2015. La suppression de la dérogation était une décision politique qui visait à provoquer une panique bancaire et à faire plier le gouvernement grec. La BCE jouait donc clairement dans le camp des créanciers en faisant dépendre le système bancaire grec de l'ELA, fil fragile et remis en question chaque semaine. Après l'annonce du référendum le 29 juin, le gel de l'ELA a provoqué la fermeture des banques et le menace explicite de la BCE d'exclure la Grèce de la zone euro. In fine, c'est bien cette action qui a fait céder Alexis Tsipras.
Après la décision de ce dernier le 13 juillet 2015 d'accepter les conditions des créanciers et la signature d'un troisième mémorandum en août, la BCE a décidé d'attendre pour rétablir cette dérogation, ce qui repoussait encore davantage l'inclusion de la Grèce dans le programme de rachat de titres. C'était évidemment s'appuyer sur une méfiance entretenue par l'Eurogroupe pour faire accepter toujours plus de mesures au gouvernement grec. La BCE, en ne bougeant pas, maintenait le « nœud coulant » en place depuis le 4 février 2015. Cette stratégie d'appui aux créanciers de la BCE vient d'être confirmée ce jeudi 2 juin par Mario Draghi.
L'attitude de l'institution de Francfort demeure cependant problématique. Au niveau de la zone euro, la BCE tente avec raison de dynamiser la croissance et de lutter contre la déflation. Or, la Grèce est un pays en récession et en déflation. L'exclure du QE et placer des conditions de politiques déflationnistes à l'accès des banques au taux normal de refinancement n'a économiquement aucun sens. C'est donc que la raison de ce comportement n'est pas économique, mais politique et qu'une telle attitude serait impensable avec un pays d'une plus grande taille de la zone euro. La BCE sanctionne donc, sous couvert d'un respect prétendu des règles, la Grèce pour l'exemple et établit, elle, si fière d'être la seule institution « fédérale » de la zone euro, un « deux poids, deux mesures » qui pose problème en terme d'égalité des États membres de l'Union monétaire.
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De temps en temps. De loin.Sans trop savoir...
En évoquant timidement les tiraillements entre le FMI et Bruxelles sur la question de la dette. On repousse encore la poussière sous le tapis...en masquant le tout par des querelles d'experts dûment missionnés.
[19 trillions de dollars : le montant astronomique de la dette américaine.] |
Pour les banques, pas de problèmes.
Pour le reste... le désastre continue. C'est l'enfer ordinaire.
Les choses semblent se détendre et l’étau se desserrer. Néanmoins, il faut tout de même y regarder de plus près en distinguant les indicateurs financiers – relatifs à la dette – des indicateurs économiques – relatifs à la situation réelle du pays – et en regardant le jeu des acteurs. L’enfer grec n’est pas pavé que des bonnes intentions de ses créanciers qui persistent à appliquer les mêmes recettes, soit des politiques d’austérité d’une rare rigueur ; il est noyé par la complexité de la situation qui en fait oublier sa tragédie...
Selon Eurostat, la dette publique représente encore 176,9 % du PIB grec et s’élève à 312 milliards d’euros (dernier trimestre 2015). En réalité, ces niveaux stagnent depuis le dernier trimestre 2013 et, malgré les efforts consentis, la dette reste à des niveaux élevés....
Est-ce que la Grèce peut rembourser sa dette ? Le PIB grec a connu un recul de 0,5 % au premier trimestre 2016. Recul encore plus fort que prévu, alors que le PIB de la Grèce a reculé de près de 26 % depuis le début de la crise de la dette. Derrière ces chiffres – rarement observés !–, des réalités tragiques. Les jeunes s’expatrient massivement, le taux de suicide et la pauvreté ont explosé… La baisse du PIB est bien une destruction de richesse économique, sociale et démographique. Alors qu’il est encore exigé une réforme des retraites et des privatisations et que le solde public primaire est positif, les politiques d’austérité ont déjà prouvé toute leur inefficacité après 6 ans de saignées dans l’économie grecque sans réussites ni améliorations.
En dehors des différents dispositifs et acteurs de la dette, la crise grecque nous rappelle que la problématique économique fondamentale demeure la croissance et comment la générer. Et non le pilotage d’indicateurs financiers – qui n’en sont que les résultats. Or, la baisse des revenus de près de 30 %, des dépenses publiques, la destruction des infrastructures – entre privatisations et abandons –, les ressorts de la croissance ne sont pas en mesure d’être activés.
Qui pour investir, consommer ? Plus grave encore : les structures, nécessaires à la pérennité de la croissance, sont touchées. Entre les atteintes démographiques, l’instabilité politique, la montée de l’extrême droite, la crise des migrants et le rapprochement avec la Russie, la Grèce connaît des heures troublées qui, en dehors des inquiétudes qu’elles peuvent suscitées, ne peuvent favoriser un climat économique favorable.
À moins d’un nouvel allègement et d’un changement de politique, l’optimisme ne peut être de rigueur. La Grèce n’en a pas fini de traverser l’enfer. Souhaitons qu’elle n’atteigne pas les deux derniers cercles de l’enfer de Dante, celui des trompeurs et celui des traîtres. À moins que ce ne soit déjà fait…
La BEC, de son côté, a confirmé qu'elle n'hésite pas à être le bras armé des créanciers. Le 4 février 2015, la dérogation avait été levée sur la conviction de la BCE que la Grèce ne voulait plus suivre le programme de la troïka. Cette décision était hautement contestable. Certes, l'usage des bons d'Etat n'est permis que lorsque ces États sont notés en catégories d'investissement par les agences de notation reconnues par la BCE. Lorsqu'un pays est « sous programme », la BCE accorde une dérogation en considérant que le pays est sur le chemin du retour à une meilleure notation.
Mais le 4 février 2015, la Grèce n'était pas hors du programme. Le gouvernement grec avait indiqué vouloir renégocier les termes du programme, mais ce dernier a été renouvelé le 20 février jusqu'au 30 juin 2015. La suppression de la dérogation était une décision politique qui visait à provoquer une panique bancaire et à faire plier le gouvernement grec. La BCE jouait donc clairement dans le camp des créanciers en faisant dépendre le système bancaire grec de l'ELA, fil fragile et remis en question chaque semaine. Après l'annonce du référendum le 29 juin, le gel de l'ELA a provoqué la fermeture des banques et le menace explicite de la BCE d'exclure la Grèce de la zone euro. In fine, c'est bien cette action qui a fait céder Alexis Tsipras.
Après la décision de ce dernier le 13 juillet 2015 d'accepter les conditions des créanciers et la signature d'un troisième mémorandum en août, la BCE a décidé d'attendre pour rétablir cette dérogation, ce qui repoussait encore davantage l'inclusion de la Grèce dans le programme de rachat de titres. C'était évidemment s'appuyer sur une méfiance entretenue par l'Eurogroupe pour faire accepter toujours plus de mesures au gouvernement grec. La BCE, en ne bougeant pas, maintenait le « nœud coulant » en place depuis le 4 février 2015. Cette stratégie d'appui aux créanciers de la BCE vient d'être confirmée ce jeudi 2 juin par Mario Draghi.
L'attitude de l'institution de Francfort demeure cependant problématique. Au niveau de la zone euro, la BCE tente avec raison de dynamiser la croissance et de lutter contre la déflation. Or, la Grèce est un pays en récession et en déflation. L'exclure du QE et placer des conditions de politiques déflationnistes à l'accès des banques au taux normal de refinancement n'a économiquement aucun sens. C'est donc que la raison de ce comportement n'est pas économique, mais politique et qu'une telle attitude serait impensable avec un pays d'une plus grande taille de la zone euro. La BCE sanctionne donc, sous couvert d'un respect prétendu des règles, la Grèce pour l'exemple et établit, elle, si fière d'être la seule institution « fédérale » de la zone euro, un « deux poids, deux mesures » qui pose problème en terme d'égalité des États membres de l'Union monétaire.
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mardi 21 juin 2016
Mettez un tigre dans votre smartphone
A vos selfies, les filles!
Certains pourraient parler de pulsions pathologiques.
Je me photographie dans ma baignoire, tu te photographies avec le Pape..
Elle se photographie au côté de Hollande ou de Ronaldo
Et le tout fissa sur les réseaux sociaux. Génial!
J'existe ici et maintenant, devant la Tour Eiffel, la reine d'Angleterre. Pixellsé à jamais.
Je suis là, j'y étais...Autophoto, comme on dit au Québec. Vive moi!
L'abus de selfies peut être dangereux pour la santé..
Pas toujours shaming, selon certains.Mais symptomatique quand même d'un narcissisme qui atteint des sommets.
Attention , danger! Un selfie en traversant la rue, trop proche d'une crevasse spectaculaire ou d'un tigre même inoffensif....
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Certains pourraient parler de pulsions pathologiques.
Je me photographie dans ma baignoire, tu te photographies avec le Pape..
Elle se photographie au côté de Hollande ou de Ronaldo
Et le tout fissa sur les réseaux sociaux. Génial!
J'existe ici et maintenant, devant la Tour Eiffel, la reine d'Angleterre. Pixellsé à jamais.
Je suis là, j'y étais...Autophoto, comme on dit au Québec. Vive moi!
L'abus de selfies peut être dangereux pour la santé..
Pas toujours shaming, selon certains.Mais symptomatique quand même d'un narcissisme qui atteint des sommets.
Attention , danger! Un selfie en traversant la rue, trop proche d'une crevasse spectaculaire ou d'un tigre même inoffensif....
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Brexit (suite)
Dernière ligne droite. Incertitudes. Points de vue
Le jour J approche.
Les contradictions s'exacerbent.
Les issues sont problématiques.
Dans un contexte de dramatisation à outrance.
"....N’en déplaise au premier ministre britannique, un vote « Leave » lors du référendum risque d’entraîner en priorité la dislocation du Royaume-Uni avant celle de l’Union européenne. Elle pourrait être à la fois politique, mais également d’ordre territorial.
Le jour J approche.
Les contradictions s'exacerbent.
Les issues sont problématiques.
Dans un contexte de dramatisation à outrance.
"....N’en déplaise au premier ministre britannique, un vote « Leave » lors du référendum risque d’entraîner en priorité la dislocation du Royaume-Uni avant celle de l’Union européenne. Elle pourrait être à la fois politique, mais également d’ordre territorial.
Sur le plan politique, il semble bien que, sous couvert d’Union européenne et d’immigration au Royaume-Uni, le référendum apparaisse comme un combat entre David Cameron et Boris Johnson, un duel fratricide entre un eurosceptique pur et dur et un eurosceptique modéré ou « contrarié ». Le référendum sur le « Brexit » dérive donc en un plébiscite portant sur le futur titulaire du poste de premier ministre, la crise politique en découlant ayant pour victime Cameron s’il perd cette élection.
Si le parti conservateur risque d’accentuer sa scission, le parti travailliste est déjà divisé, car il est également traversé par un clivage pro et anti-Brexit, le leader du Labour, Jeremy Corbin, qui a voté « non » lors du référendum du 5 juin 1975 alors que le « oui » l’a largement emporté, se retrouvant piégé face à ses propres contradictions.
Sur le plan territorial, la question posée aux Britanniques soulève celle du devenir du Royaume-Uni dans l’hypothèse d’un « Brexit ». Le pays restera un territoire insulaire, mais le tropisme – pour ne pas dire le nationalisme – anglais incarné par le « Brexit » est susceptible de reposer avec davantage d’acuité la question de l’indépendance de l’Écosse. Les Écossais sont nettement favorables au maintien du Royaume-Uni dans l’UE ; ils avaient même demandé à ce que le résultat du référendum soit calculé en appliquant une double majorité, ce qui leur a été refusé par le gouvernement britannique....
Comme promis le 13 mars 2016 par Nicola Sturgeon, chef du gouvernement écossais, un second référendum sur l’appartenance de l’Ecosse au Royaume-Uni n’est pas à exclure. Les institutions de l’Union seraient alors amenées à prendre position sur l’appartenance d’une région d’un État membre ou ancien État membre à l’Union… Ce qu’attend vraisemblablement la Catalogne !
Le « Brexit » aura également des répercussions en Irlande du Nord, qui ne serait alors plus membre de l’Union, ce qui n’irait pas sans rappeler les nombreuses années d’affrontements et de tensions en Ulster entre l’IRA et l’armée britannique. La réapparition d’une frontière extérieure de l’Union et d’une partition de l’Irlande ne seront pas sans conséquences, les Irlandais du Nord se demandant logiquement s’ils n’auraient pas alors intérêt à s’unir à l’Eire. Ainsi, non seulement le Royaume-Uni risque l’amputation de son territoire, mais également de contraindre l’Union à un saut dans l’inconnu.....« La réponse est non. Rappelez-moi la question ? »...
...L' élargissement, complété par le marché unique, répondait à une constante de la diplomatie britannique visant à substituer à l’union douanière originelle des Six une grande zone de libre-échange dont l’hétérogénéité économique en ferait un nain politique. On voit la contradiction entre la vision des promoteurs de la Communauté qui aspiraient à une « union toujours plus étroite » par approfondissement des liens politiques, avec en ligne de mire un certain degré de supranationalité, et celle de la Grande-Bretagne : liberté des échanges, élargissement, donc risque assumé de dilution politique. On pouvait ainsi considérer qu’après l’élargissement de 1986, la Communauté commençait à évoluer dans le sens voulu par les Britanniques...
________ L'Europe de J.Delors a-t-elle encore un avenir?
-Questions sur la sortie._____- Dossier sur le Brexit
Le Royaume-Uni? Jamais vraiment entré et déjà prêt à sortir
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-Questions sur la sortie._____- Dossier sur le Brexit
Le Royaume-Uni? Jamais vraiment entré et déjà prêt à sortir
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