mercredi 15 juin 2016

Barbaries

L'inhumain au programme
                                         Les jeunes philosophes qui planchent aujourd'hui auront peut-être à se pencher sur un de ces sujets, qui revient périodiquement, sous une forme ou sous une autre, jamais démodé:
   L'homme peut-il être inhumain?
         En ces temps où les nouvelles d'horreurs plus grandes les unes que les autres nous accablent tous les jours, tandis que d'autres plus importantes encore sont oubliées ou refoulées, ou restent lointaines et  abstraites, la question est d'importance, quoique apparemment paradoxale.
    C'est qu'il y a humanité et humanité. L'humanité comme fait naturel et culturel et l'humanité comme valeur morale. On imagine mal un dompteur en danger dire au  tigre en appétit: sois un tigre!. L'animal ne peut-être que ce qu'il est. Génétiquement programmé. Nulle conscience morale ne peut le ramener à des devoirs.
         Mais être une homme... c'est un équilibre difficile et précaire.  une tâche toujours recommencée.
    L'humanité n'est qu'en puissance, toujours seulement partiellement réalisée, parfois en régression.
     On a pu parler à son sujet de vernis d'humanité, de fragilité éducative et culturelle, qui peut se craqueler ou sauter, sans vigilance responsable, individuelle et collective. 
     L'hybris nous menace toujours, l'inhumain nous guette, la folie meurtrière peut vite nous contaminer.
            Ose penser par toi-même, disait Kant
                   Ose être un homme, nous suggère A.Kahn, Les dérives sont toujours possibles et  Il n'y a pas plus humain comme comportement que l'inhumanité
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