mardi 26 juillet 2016

Thank You England!

 Merci pour ce moment!
                                               Le Brexit m'excite.
           Sorry, vous avez fait un bout de chemin avec nous et vous nous avez beaucoup donné.  Même si ce fut pas toujours l'amour fou.
  Il faut dire que nous vous avions ouvert la porte à demi dans notre grande famille bruxelloise, qui ne cessait de grandir, heureux de suivre votre chemin, séduit par vos principes si libéraux , tout droit venu du bon Mr Hayek, de Maggie, de Tony, de leurs inspirateurs et de leurs successeurs.
   Sans vous, l'Europe ne serait sans doute pas tout à fait ce qu'elle est.
      Peut-être plus archaïque, diront certains; plus sociale, diront des esprits chagrins, plus solidaire, plus conforme à l'avant Traité de Rome et surtout de Maastricht-Lisbonne....si Giscard, Barroso, Schrôder, Sarkozy et les autres n' avaient suivi le flambeau (ordo)libéral,  les appels si pressants du Grand Marché.
    Je ne dirais pas, comme un mauvais esprit, pas gentil du tout,  merci pour votre sacrifice!
  Mais merci pour votre collaboration et vos précieux apports.
      Nous vous regretterons...Vous aurez juste un mauvais moment à passer..
    Beaucoup de sujets de sa Majesté  ont voté un peu n'importe comment, croyant leurs intérêts lésés, alors que vous avez grandement contribué à façonner cette Europe et à en profiter.
    Ne soyons pas ingrats, même si votre départ va sans doute contribuer à son délitement plus rapide, pour repenser une union politique des peuples digne de ce nom.
      Grâce soit rendue aux legs britannique  à l'Europe
          Vous nous avez donné de grands hommes, dont Peter Sutherland, qui disait:L'un des paradoxes les plus désolants au sujet d'un éventuel Brexit est que Londres a remporté un grand succès en façonnant l'Union européenne libre-échangiste à sa propre image.
             Les élites européennes avait vu dans l'UK un allié de poids,  un support précieux pour leurs intérêts, pour produire du libéralisme à jet continu.
  Junker, digne successeur de Barroso, nomma comme commissaire aux services financiers Jonathan Hill, surtout connu comme agent d'influence à la City et porte-parole du lobby bancaire. Pas n'importe qui, donc.
    On doit beaucoup à  M. Thatcher qui a formulé le plus clairement l'objectif poursuivi par l'UK: Tout le grand marché et rien que le grand marché.
   ___Un idéal exaltant que l'on n'a pas oublié...     Après tout,  le Brexit , diront des pessimistes, malgré ses malentendus et ses ambiguïtés sanctionne vingt années d’errements de la construction européenne, dont les dirigeants (Commission, Conseil, Parlement européen, Cour de Justice) ont voulu, construit, consolidé un espace économique et social mettant systématiquement les travailleurs et leurs systèmes de protections en concurrence, vue par les élites comme le moyen de dynamiter les avantages sociaux obtenus par les salariés dans le vieux monde keynésien des années 70. Dans ce combat douteux, les gouvernements britanniques de droite et de gauche ont joué un rôle moteur. C’est un commissaire anglais conservateur, Sir Leon Brittan, qui a mis au point la doctrine de la concurrence sans frein de l’Union européenne, qui a conduit au démantèlement des grands groupes industriels. C’est aussi un conservateur John Major, qui refuse la directive temps de travail. C’est le travailliste Tony Blair qui refuse la charte sociale européenne, etc…    L'Europe s'est donc faite dans le dos des peuples, dans les intérêts des gagnants d'une mondialisation ultralibérale, avec la complicité des élites.
                 Merci encore pour ce moment...Bye and good Luck!

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