samedi 13 août 2016

Un lobby pas comme les autres

          Jamais sans mon flingue.  
                                           Aux USA, les lobbies ont officiellement droit de cité
                            Pour le meilleur et pour le pire.   Plus souvent pour le pire et toujours pour le business. A tel point que l'éditorialiste du Harper's Magazine, John Mc Arthur, et d'autres Américains, parle d'un système de type  ploutocratique.
       Ils sont de toutes natures: industries de l'armement, firmes  pharmaceutiques,,etc...
   Un des plus importants, au moins celui qui a des incidences presque quotidiennement tragiques, est celui de l'industrie d'armement pour les particuliers, en vertu du 2° amendement, toujours invoqué de manière dogmatique, jamais remis en question, malgré les multiples tentatives périodiques de citoyens et d' hommes politiques pour réformer.
     Mais aux yeux de la NRA et d'une partie de l'opinion, le droit de porter une arme, même à répétition, même de guerre, en accès facile ou très peu réglementé, est un droit sacré, qu'il faut défendre à tous prix, surtout lors des campagnes électorales, meilleur moment pour agir sur les élus et sur l'opinion.
    La cause des armes et la cause divine se rejoignent parfois assez facilement.
        Un business qui se porte très bien et qui gouverne l'Amérique
        Notre Père, qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié [...]. Que la liberté de porter des armes soit préservée, et celle de protéger nos familles. Amen.
        C'est par cette prière collective réunissant 80.000 personnes que s'est ouvert le Salon annuel de la National Rifle Association (NRA) il y a deux semaines à Louisville, Kentucky. Trois jours durant, ces fans de Charlton Heston et de John Wayne ont fraternisé sur des airs de country, offrant l'un des spectacles les plus authentiques du Midwest américain. L'un des plus glaçants aussi, à l'image de ces petites filles réunies autour du stand « shoot like a girl », prouvant qu'il n'est jamais trop tôt pour manier un pistolet outre-Atlantique.___Le « business » des armes ne s'est, de fait, jamais aussi bien porté. Les Etats-Unis comptent désormais plus d'armes à feu que d'habitants. Leur nombre s'établirait à 357 millions, pour une population d'un peu moins de 320 millions. La montée du terrorisme a évidemment accentué la tendance. Mais encore plus décisives ont été les menaces de Barack Obama de limiter les ventes d'armes, via un contrôle systématique des acheteurs. « Les chiffres le prouvent : la peur de restrictions sur les ventes a un effet plus puissant que les tueries et les attaques terroristes. Barack Obama est le meilleur vendeur d'armes de la planète », résume Louis Navellier, qui dirige un fonds d'investissement du même nom à Reno (Nevada).___Rien qu'en décembre dernier les fabricants ont vendu 1,6 million d'armes aux Etats-Unis - leur meilleur mois depuis deux décennies, à l'exception de celui qui a suivi la réélection de Barack Obama en 2012. Le plus gros fabricant américain, Smith & Wesson, a ainsi vu ses profits doubler l'an dernier. Sa valeur en Bourse a décuplé depuis que Barack Obama est entré à la Maison-Blanche (+1.087 %).
           Le révolver de papa, c'est dépassé..  Le Colt n'a plus la cote...Il deviendra un mythe. Le beau cow-boy ne dégainera plus, plus vite que son ombre.  On a trouvé mieux que cette arme  d'un autre âge.
  Mais c'est une symbole: pas un membre de la toute-puissante NRA, qui  possède au moins une arme du célèbre fabricant dans un pays où l’on a coutume de dire que «Colt a autant fait pour la liberté qu’Abraham Lincoln»!!
    On n'arrête pas le progrès....du marché des armes aux USA. Au Texas, les affaires tournent du feu de dieu.
    Aux USA,  le lobby des armes, si puissant   agit sans complexes
          Il bénéficie de nombreux appuis politiques solides, qui sont récompensés en retour, jusqu'au Congrès..
   Peu importe que de nombreux citoyens se désolent de ce cauchemar américain, comme dans l'Oregon pourtant paisible.
de cette violence ordinaire, qui suscite régulièrement larmes et résolutions, jamais tenues.
 La NRA progresse plutôt: le port d’armes est maintenant autorisé dans les universités publiques du Texas:
  Contre Hillary Clinton, qui ne manque de faire la critique du système, comme Obama, mais sans résultats, Donald Trump appelle aux pro-armes.
              La NRA a monopolisé le débat sur les armes aux Etats-Unis.
     Ses premières heures de gloire, la NRA les a connues avec l’élection du républicain Ronald Reagan en 1980. Premier président soutenu par l’organisation, Ronald Reagan va permettre aux conservateurs de la NRA d’inscrire dans la législation leur interprétation du second amendement, notamment par la loi de 1986 sur la protection des détenteurs d’armes à feu. A partir de cette date, la NRA s’investira systématiquement dans le financement d’hommes politiques opposés au contrôle des armes.
    L’influence politique que le lobby des armes a acquise est telle qu’on lui prête la défaite d’Al Gore à l’élection présidentielle de 2000. Le candidat démocrate avait perdu les Etats de l’Arkansas, du New Hampshire et du Tennessee, où l’opinion est très majoritairement acquise au lobby pro-armes. Instruits par cet échec, les démocrates ont dès lors cessé de militer pour le contrôle des armes, trop dangereux en termes électoraux. Et de fait, analyse Vincent Michelot, spécialiste des Etats-Unis à l’Institut de sciences politiques de Lyon, « le port d’armes est un très fort indicateur de vote » avec la pratique religieuse et la question de l’avortement.
    L’organisation excelle dans les primaires républicaines, où elle est capable de susciter des candidatures concurrentes à celles de candidats qui n’auraient pas adopté une position claire sur le contrôle des armes. « La NRA a une remarquable capacité d’intervention dans l’espace public et de mobilisation de ses soutiens politiques. Ils ne travaillent jamais seuls. Quand ils voient monter un homme politique qui est contre les armes, ils vont travailler avec d’autres groupes conservateurs sur les questions de l’avortement, du mariage homosexuel, etc., pour proposer un adversaire à cet homme ou femme politique. Cela s’est vu dans les dernières élections depuis 1996 », analyse Vincent Michelot....
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