mercredi 15 novembre 2017

Linguistiquement correct

Une guerre pichrocoline?
                                        Accords et désaccords.
              Après la bataille de l'accent circonflexe, la querelle du prédicat, etc...voici la guerre ouverte contre la suprématie (grammaticale) du masculin, résidu d'un passé dont on veut faire table rase.

Sans doute pas la lutte finale...
  Les Hongrois n'ont pas ce souci et les Allemands osent utiliser le neutre pour désigner des personnes: (das Mädchen: la fille)
   A chacun son sexe... réel ou supposé. Outre-Rhin, le soleil est féminin (die Sonne) et la lune, masculin ( der Mond)
      Allez comprendre...
C'est que chaque langue a son histoire et sa part d'arbitraire..Le genre n'y échappe pas, qui ne concerne pas que les personnes.
     La grammaire de ma grand'mère va-t-elle se remettre de certains assauts furieux d'aujourd'hui, quand l'apprentissage des simples bases linguistiques devient si problématique
  Il faut d'abord aller aux urgences.
   Les combats sont engagés. Les premières salves ont été tirées par les plus offensif(-e)s.
Certain(-e)s sont monté(-e)s fissa au créneau, d'autres relativisent et appellent à l'armistice, certain(-e)s ironisent ou s'amusent doucement.
  Si on dit:
          La cafetière de mon quartier est une vraie philosophesse.
         L(e-a?) cha(t-tte) des voisin(+-e)s est gourmand(e).
         Dominique, Camille et Claude sont  cousin (-e??)s..
                Hum...c'est embarrassant...
     Bien sûr, une langue est chargée d'histoire et de culture, elle reflète toujours des préjugés d'époque...mais c'est l'usage qui l'a façonnée et des transformations continueront à se faire petit à petit, entérinées par l'Académie.
     Inutile de casser les codes par une opération commando.. La grammaire n'y est pour rien.:
   Certains sont remontés, dénonçant un coup de force historique. Les crispations sont à leur comble. 
 D'autres freinent de tous leurs fers: «Aucun débat à avoir là dessus, une règle de grammaire ne se change pas, même pour complaire les désirs de féministes frustrées». Un commentaire mentionnant l’accord dit «de proximité» longtemps usité en français est réfuté par l’argument: «Arrête de raconter des conneries, la grammaire ne doit pas changer». Plus bas, on songe aux dégâts à venir: «Comment débiliser encore davantage le peuple, en appauvrissant la langue».
      Certains ne se sentent plus: D’autres critiques dévastatrices portent ici et là des coups terribles à la «rééducation idéologique» à l’œuvre, mais on ne peut que constater le caractère composite de la résistance aux «féminazis»... Diable! aux armes citoyens?...
    La guerre est déclarée...contre les "macho-fossiles"du Quai Conti:
        En France, on ne plaisante pas avec la langue. Elle a son histoire, bien sûr, mais aussi son gardien : quai Conti, quarante académiciens dotés d’un bicorne, d’une cape, d’un habit vert et d’une épée veillent sur le bon usage du français avec une attention jalouse. Cette compagnie de lettrés tient son mandat du cardinal de Richelieu : les lettres patentes de Louis XIII consacrant son existence ont été enregistrées par le Parlement en 1637. Dans ce texte, Louis, roi de France et de Navarre, appelé par Dieu à la conduite de l’Etat français, proclame sa volonté d’enrichir la langue « de tous les ornements convenables à la plus illustre et à la plus ancienne de toutes les monarchies qui soient dans le monde ». L’Académie, conclut-il, aura pour mission de « rendre le langage français non seulement élégant mais capable de traiter tous les arts et toutes les sciences ».

  Aujourd’hui, certaines féministes rêvent pourtant de bousculer ce bel ordonnancement linguistique régi par une institution vieille de bientôt quatre siècles. Le monde a changé, proclament-elles,"
       Nos cousins québécois prennent une distance diplomatique et plus apaisée par rapport aux radic(aux-ales):
       Le très sérieux Office québécois de la langue française évoque d’ailleurs, pour l’accord de l’adjectif, deux constructions : la règle « habituelle », qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin, et la règle de proximité, qui n’est pas « incorrecte grammaticalement »« A quand la France ? », demandent malicieusement les pétitionnaires d’Internet.
                                                                         Mais où instaurer l'égalité plus d'égalité en premier lieu? Dans les codes ou dans le réel?
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