dimanche 10 décembre 2017

Jerusalem: le noeud gordien

Jerusalem: sainte ou maudite? 
                                             A la suite de l'initiative de Trump, surtout destinée à une partie de son électorat, on peut craindre que l'initiative concernant Jérusalem ne débouche sur une action violente, réveillant de vieux antagonismes politico-religieux bien partagés.
       Sans forcément présager le pire, la voix de l'ONU étant inaudible, l'Europe étant muette, la ville est une poudrière, surtout que Netanyahou cherche par tous les moyens à faire oublier ses multiples casseroles et les réactions hostiles à son égard dans son pays.
      Comme souvent, surtout depuis  un demi-siècle ,  Jérusalem, ville "partagée" et contestée, au statut hors du commun, devient le lieu d'enjeux extérieurs, le point de fixation de passions, où de nouvelles Croisades se font jour régulièrement.
     Surtout depuis les provocations de Sharon sur l'esplanade des Mosquées et la montée en force de l'extrême droite israëlienne, profitant de la colonisation galopante de la Cisjordanie, rendant ainsi aujourd'hui impensable la création d'un Etat palestinien envisagé initialement sous l'oeil vaguement et formellement réprobateur du parrain américain.
     La radicalisation US et israëlienne rallume un conflit potentiel, qui à vrai dire n'a jamais cessé.
Jérusalem est le nœud gordien dont on voit pas comment il pourra être tranché, quand on considère l' histoire compliquée d'une ville de si vieille tradition historique, qui plonge ses racines dans un long passé mythico-religieux.
    Le jeu des passions exacerbées ferait regretter à certains l'époque pré-balfourienne.
 Comme le disait l'historien israëlien Marius Schattner, évoquant une histoire encore brûlante, où les mythes ont la vie dure..
   Comme d'autres, devenus inaudibles:
        Nombre d'Israëliens,  d'arabes israëliens et de Juifs hors Israël pointent un danger mortel, comme Yakov Rabkin ou Norman Finkelstein. 
M. Rabkin dénonce les politiciens israéliens qui déclarent agir au nom du peuple juif sans se soucier des effets néfastes de l’activité de l’armée israélienne sur l’image du juif dans le monde. Il déplore que l’allégeance à l’État d’Israël ait depuis longtemps remplacé le judaïsme comme ancrage principal de l’identité juive.
      On voit mal pour l'instant comment rompre l'engrenage, maintenir le fragile équilibre, éviter le risque renforcé de radicalisation et d'islamisation. Attiser les extrêmes, cela s'appelle jouer avec le feu.
              Seul un processus de laïcisation et de démocratisation bilatéral pourrait faire sortit de l'ornière des tensions d'un autre âge. Et la clé essentielle du problème se trouve à Washington. C'est mal (re)parti...
_________________________________________________________________________________________( sorry pour les  lignes parasites qui se sont glissées inopinément dans le coeur du billet... mystère de l'informatique!...___

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