Quand on s'y attend le moins.
Elle provoque toujours la surprise ou l'effroi, même si elle est proche. Parfois la sidération
Même quand on est stoïque et serein, qu'on le dise et qu'on l'écrive, comme d'Ormesson, malgré son ultime étonnement: "Et moi qui m'imaginais devoir vivre pour toujours..."
Et pourtant quel événement est le plus nécessaire du point de vue naturel?
Mais on a toujours plus ou moins besoin de se rassurer, de se rabattre sur des mythes et des cultes, sur des excès de démonstrations de ferveur, que les médias exploitent à l'envi. Seule le Croix, pour des raisons religieuses, n'a pas fait la Une sur la mort de la vedette, à l'heure où Jérusalem est au centre d'interrogations plus que sérieuses. où des corps flottent tous les jours dans les eaux méditérranéennes.
La mort discrète, telle que la chantait Brassens, la modestie jusqu'à la fin, le départ sur la pointe des pieds, pour ne tomber dans les excès indécents et larmoyants (comme dit Dutronc) à l'égard de l'idole de foules.
Si Johnny a droit a des honneurs publics, est-ce parce que son talent et ses frasques étaient appréciés par tous ou en tant que grand "contributeur" aux finances publiques...grâce notamment à certaines connivences de haut niveau et de 40 ans de démêlés avec le fisc.?
Pourquoi vouloir "sanctifier" les morts? Pour calmer les vivants? Un hommage suffit. " C’est bien connu, une personnalité qui meurt devient un saint que l’on pare de toutes les vertus et de tous les talents"
Une forme de reconnaissance qui devrait aller plus à la plume qu'à la guitare. Johnny n'est pas Victor Hugo. Mais la culture et le courage politique sont aujourd'hui des valeur en baisse.
On a beau être chéri de la Ve République, on n'y coupe pas. On ne peut prolonger l'instant fragile. Le coup de tabac arrive toujours.
La mort est indissolublement liée à la vie
Comme dit Montaigne;: Il n'y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n’est pas mal.
Elle est même le principe du vivant.
. Du point de vue de la raison, la mort n'est rien, comme le dit Epicure
Le cimetière est un dortoir paisible: le mot vient du latin coemeterium, devenu cimiterium (Bas-Empire), issu du grec ancien κοιμητήριον, koimêtêrion (« lieu pour dormir, dortoir »).
Même si son acceptation sereine fait problème, du point de vue du désir et de l'imagination.
Celle-ci est conditionnée par les cultures, les époques, les croyances, les circonstances, les modes...
Elle ne devrait pas interdire l'humour,, comme chez Desproges, même s'il est parfois un peu noir.
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