...Avec sa banque?
Aucune crainte. Il n'y a plus de risques, disent certains. La crise est finie, comme on dit à Wahington... qui n'avait rien vu venir en 2007.
A condition que des règles strictes et universelles imposent une véritable déontologie bancaire et des limites à une spéculation pouvant être destructrice.
On les attend encore, notamment en matière de séparation des opérations bancaires, souvent promise, jamais réalisée.
Jusqu'ici, tout va bien..
Quoique...
Certains sont moins optimistes et font apparaître que le risque d'une nouvelle crise bancaire n'est pas à écarter (*) surtout par effet dominos produit par la défaillance possible d'un grand groupe bancaire, qui rendrait les Etats incapables de renflouer une deuxième fois, étant jugé too big to fail.
[(*) Dans un contexte où ...des banques centrales qui ont inondé l'économie mondiale de liquidités, soignant le mal par le mal: si la crise économique s'en est trouvée apaisée, aux Etats-Unis surtout, les germes ont été plantés pour la crise suivante, liée à l'explosion des bulles formées par cet excès d'argent dans le système....]
On se rappelle de l'affaire chypriote, même si la crise bancaire y fut spécifique.
En fait, rien n'est réglé sur le fond. On vient de le voir en Italie, par exemple, avec des petits épargnants lésés. Les créances douteuses sont toujours là.
Les prises de risques excessives en matière bancaire sont toujours d'actualité et la transparence toujours un problème.
Bien sûr, il y a aujourd'hui un fonds de garantie prévu en cas de faillite, mais certains ont des doutes sur le bon fonctionnement des dispositions prises et il y a des cacophonies en Europe sur le sujet. La garantie de 100.000 euros fonctionnera-t-elle vraiment en cas de problème ?
"...Ces derniers mois, les quasi faillites de deux banques vénitiennes et de Banco Popular en Espagne ont laissé de nombreux petits porteurs sur le carreau. Intesa Sanpaolo a annoncé mardi la création d'un fonds de 100 millions d'euros pour ses clients qui auraient perdu tout leur investissement, et donc leurs économies, lors du sauvetage des établissements de Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca (à raison de 15.000 euros par personne maximum). Les derniers chiffres de la BCE ont montré que les banques italiennes détiennent à elles seules 28% des créances douteuses de toute l'UE, près de 250 milliards d'euros. Aussi l'Allemagne, par la voix de Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances, n'a-t-elle pas caché qu'il n'était pas question que les banques allemandes paient pour les méridionales qui seraient moins vertueuses. La Commission a supprimé la dernière étape prévue dans son projet initial, en 2024, qui revenait à une mutualisation des risques dans toute l'UE. La proposition de la Commission doit être approuvée par le Parlement et les Etats membres. Berlin semble toujours inflexible. Un porte-parole du ministère allemand des Finances a déclaré à l'AFP que la position du gouvernement d'Angela Merkel "n'a pas bougé. [...] Les propositions de la Commission ne suffisent jusqu'ici absolument pas". Lors de son discours sur l'état de l'Union, le 13 septembre, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, avait souligné que : "L'union bancaire ne peut fonctionner que si la réduction et le partage de ces risques vont de pair. [...] Il ne pourra y avoir de garantie des dépôts commune qu'à partir du moment où chacun se sera mis en ordre sur le plan national..."
Mais avec les lourds problèmes de la Deutsche Bank, l'Allemagne peut difficilement donner des leçons à ses voisins.
Affaire à suivre...en ne mettant pas tous ses oeufs, même petits, dans le même panier.
Sachant que le pire n'est jamais sûr.
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