vendredi 16 février 2018

En Absurdoland

Massacres en série.
                               Des armes et des larmes.
   La démesure et la répétitivité dans l'horreur.

La colère, l'émotion et la prière, comme d'habitude....
     Et après? Rien ne change.
  Le sacro saint deuxième amendement est au dessus de toute contestation, révision et légitime tous les débordements, régulièrement constatés.
   Trump se contente de dire qu'il faut renforcer la sécurité.
      Les lobbies des armes répètent à l'envi que ce n'est pas l'arme qui tue.
 Les vélléités de réforme d' Obama sont déjà oubliées.
   Et dans la rue, comme récemment à Las Vegas, dans les  lycées, à Parkland ou ailleurs, et même dans les églises, on permet à des déséquilibrés de tirer, avec des armes de plus en plus meurtrières, qu'on peut de procurer si facilement aux USA, le pays hors-compétition pour la détention d'armes de tous calibres.
  Dans les établissements scolaires,  c'est le18ème massacre depuis début janvier: "C’est la 18ème fusillade dans un établissement scolaire américain depuis début janvier et la 291ème survenue au cours de ces cinq dernières années. Pour le sénateur démocrate Chris Murphy, desespéré, "cela n’arrive nulle part ailleurs qu’aux États-Unis."
   Une carte qui donne une idée de ces fusillades meurtrières aux États-Unis, des mass shootings à répétition.
  En 2017, seulement135 jours sans fusillade de masse.
   Le Texas détient des records, mais pas seulement.
  Tragique banalité! Ce pays est devenu fou et aveugle, comme le disent certains responsables démocrates, sans toutefois pointer les responsabilités. Il faut dire que la NRA soutient les parlementaires les plus fidèles.
  La question des armes aux USA est plus qu'une question de tradition historique fossilisée, elle est le symptôme d'un mal profond, culturel autant que psychologique.
  Quand le fusil d'assaut trône au salon, même sous clé, quand on familiarise très tôt l'enfant avec les jouets des grands, il ne faut pas s'étonner...
  L'Australie et le Canada (un peu moins) on su régler le problème de l'usage de la surabondance des armes.
       Aux USA, c'est: ne touche pas à mon arme! (élément de mon identité) et l'éternel slogan, qui convient bien à la très riche NRA: « Guns don’t kill people, people kill people. »
  Le pays se sortira-t-il un jour du piège dans lequel il s'est enfermé, de la banalisation de la violence en général?. L'ennemi intime risque de continuer encore longtemps ses ravages.
   Et de nouveau ce sera cry and pray...
              Comme le dit un internaute qui pointe des valeurs sous-jacentes à une certaine culture de mort, propre à son histoire: 
Le fait que cet événement se soit passé encore une fois de plus aux States, n’est pas étonnant. Il est à la croisée de plusieurs paramètres, qui ne peuvent que le réamorcer. 
Toutes les larmes de crocodiles versées, médiatiquement, par les responsables politiques et les habitants, ne veulent dire qu’une seule chose : Nous préférons l’émotion à la réflexion. Dans ce sens, nous ne voulons pas changer.Nous assumons donc le prochain passage à l’acte.
Les enfants sont les victimes expiatoires de notre manque de courage,Nous préférons garder nos panoplies de cow boys, et nos postures infantiles.Ce pays a une particularité. Il s’est construit sur l’expropriation des terres, sur le meurtre et sur le crime. Il s’est construit sur un mensonge : Un pays vide, pour des gens sans terres.L’ouest, la frontière, c’était le modèle, le pays où l’on pouvait tout se permettre, où l’on pouvait prendre sa revanche. Le fait est que les pionniers, dans leur grande majorité, étaient des exclus de l’ancien monde, pour ne pas dire des repris de justice, avides de prendre leur revanche, et de le montrer ensuite. Il existe sans doute à l’état inconscient une culpabilité, une peur que l’histoire ne soit pas finie. Un retour de ce qu’on a volé. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont là tous à hurler sur la bible, comme dans un exercice conjuratoire. Le fusil, la bible, voilà les deux composantes de l’identité. N’essayez pas trop de leur prendre. Autant tenter de piquer une de leur drapeau,accroché au toit de leur maison
" (sic)
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- Sans complexes!   A Chicago, troisième ville des Etats-Unis, 754 personnes ont été tuées par balles en 2016, un record en près de 20 ans.
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