Relations compliquées
L'histoire commence mal avec le nouvel occupant du Nord.
Le Texas était en jeu.
Le secrétaire à la guerre de l'ancien président Jackson, Lewis Cass, indique que « nous ne voulons des Mexicains ni comme citoyens, ni comme sujets. Tout ce que nous voulons, c'est une portion de territoire
La destinée manifeste de la jeune nation en pleine expansion devait se réaliser. Comme disait John L. O'Sullivan : « C'est manifestement notre destinée de nous répandre sur le continent que la Providence nous a alloué pour y assurer le libre développement d'une population qui, chaque année, se multiplie par millions. »
La phase actuelle des relations représente un virage, où il est question de mur, comme promis par Trumpus imperator.
Un retour aux années trente où tant de Mexicains furent expulsés?
Mais sans la main d'oeuvre du pays du Sud, l'économie des USA ne tournerait pas ou mal, surtout dans le domaine agricole, où les clandestins sont légions. C'est toujours bon pour les salaires.
Même si le repli s'annonce, les gardes se renforcent aux frontières, le mur devient problématique, la perméabilité existera toujours.
L'économie avant tout: des relations asymétriques, indispensables et reconduits, à l'avantage du cousin du Nord, où la langue espagnole s'étend, pour qui le Mexique reste la variable d'ajustement dans de nombreux secteurs. Les maquiladoras à bas salaires restent une aubaine pour les constructeurs automobiles, notamment.
Le néocolonialisme continue sous d'autres formes.
Mais l'avenir du Mexique est incertain.
Obrador est sceptique sur le rôle de tampon migratoire que son pays joue pour les États-Unis », juge Andrew Selee, le directeur du Migration Policy Institute. « Le Mexique expulse aujourd'hui plus de ressortissants de pays d'Amérique centrale que les États-Unis. Va-t-il pour autant changer de politique ? Pas sûr, à moins que les politiques de Trump vis-à-vis des migrants ne placent ce sujet au cœur de l'agenda médiatique au Mexique. »
Une guerre qui est aussi économique.
Mais l'interconnexion entre les deux pays n'est pas prête de s'éteindre, Trump ou pas.
On attendait le changement... Le narcoétat va-t-il enfin changer de nature, en restaurant l'Etat de droit?
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