Les nuages s'amoncellent.
De nombreuses voix autorisées de météorologues économiques signalent un risque de gros temps, voire de forte tempête. De manière assez convergente et depuis peu répétée. Nous entrerions dans une période à risques majeurs. Certes, une tempête, on peut parfois passer à côté...Mais l'histoire récente montre que Roubini et quelques autres en avaient clairement naguère anticipé le risque imminent.
Dans cette conjonction de chaos, face à tous ces chocs, la planète financière paraît bien fragile. Pourvu qu’elle ne nous rejoue pas les "subprimes" , sous un autre mode...
Doit-on faire confiance à Nouriel Roubini ? Si oui, l’avenir s’annonce sombre… En 2006, alors que toute la planète célébrait avec trompettes et confettis la hausse continue des marchés financiers, cet économiste avait été le seul à prophétiser la crise des subprimes. A l’époque, personne ne l’avait écouté, et surtout pas les dirigeants de Lehman Brothers, la banque américaine engloutie dès les premiers jours du krach. Dix ans plus tard, voilà que cet oiseau de mauvais augure sort de nouveau du bois avec ses prédictions de malheur. D’après lui, une "tempête parfaite" est en train de gronder à l’horizon des marchés financiers, et la déflagration qu’elle va provoquer pourrait être plus terrible encore que la précédente. Waouh ! Le plus inquiétant, c’est qu’il n’est cette fois pas le seul à annoncer le pire : beaucoup d’économistes estiment eux aussi qu’une nouvelle crise financière nous pend au nez à plus ou moins brève échéance. D’autres, en revanche, n’en sont pas du tout persuadés et continuent d’assurer que nous pouvons dormir tranquille. Qui croire ? Voici, en sept questions, de quoi se faire une idée dans ce débat pas très rassurant. Oui, et c’est justement cela qui pose des problèmes. Pour éviter que l’économie mondiale ne sombre dans la déflation comme en 1929, les Banques centrales, notamment la Fed américaine et la BCE européenne, ont fait marcher à plein régime la planche à billets après la crise des subprimes. Elles ont réduit le plus possible leurs taux d’intérêt et se sont mises à racheter de grandes quantités de titres avec de la monnaie créée de toutes pièces – on appelle cela le "quantitative easing". En tout, elles ont ainsi injecté plus de 7.000 milliards d’euros dans le circuit économique. Or, contre toute attente, ces sommes colossales ne sont pas, pour l’essentiel, venues se placer dans l’activité réelle : elles ont été largement aspirées par les marchés financiers, où elles sont venues nourrir la spéculation....
La volatilité des marchés atteint des sommets.
Les marchés, plus automatisés que jamais, sont directement en phase avec les soubresauts politiques du moment et notamment de l'ère conflictuelle qui s'ouvre entre Washington et Pékin.
La crainte d'une replongée se fait à nouveau jour, sans que l'on puisse prévoir quand elle se produira, dans quels secteurs, selon quelles modalités. Ce qui est sûr c'est que les Etats ont épuisé toutes leurs possibilités d'aide massive aux banques, qui seront forcément dans la tourmente, comme les entreprises qu'elles sont censé financer.
Les finances sont à bout de nerf et les moyens d'intervention limités font craindre le pire, la régulation bancaire ayant été si symbolique.
Tout un ensemble d'indicateurs, qui semblent converger, n'incite pas à l'optimisme, le rachat massif d'action atteignant des sommets.
Et la peur n'est jamais une bonne conseillère...
Quand le message n'est pas bon, faut-il s'en prendre au messager?
Quand le message n'est pas bon, faut-il s'en prendre au messager?
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