C'était avant.
Une époque quasi préhistorique.
Non pas celle, héroïque, des débuts, mais...une époque d'avant les oreillettes, d'avant les
entraînements aux capteurs de watts, d'avant l'hypermédicalisation de la performance. En un mot, d'avant l'EPO et le cyclisme-business de l'UCI (Union cycliste internationale). Une époque où les trains des sprinteurs (les équipiers qui préparent le rush final) n'étaient pas aussi puissants qu'aujourd'hui. Où les étapes pouvaient plus souvent se gagner sur un coup de dés, une échappée au long cours, tandis que le peloton laissait faire....
Fignon en parle dans des confessions émouvantes, avec nostalgie. Même s'il ne fut pas à l'abri d'une logique de la performance, qui a contribué à abréger ses jours. Comme d'autres.
Un panache et une élégance qu'on ne retrouve plus, au sein des pelotons robotisés d'aujourd'hui, où la business est roi. Un tour cadenassé, où le rêve est exclus.
Jusqu'au bout, sa mort trop précoce, il nous aura enchanté, donnant au vélo une aura qu'il n'avait pas, malgré la difficulté de s'abstraire d'une organisation qui le broyait.
Je ne suis pas prêt d'oublier sa dernière échappée....
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