Certes, il y pire ailleurs.
Ce n'est pas brillant chez nos voisins allemands, qui, schröderisés, évoluent dans un système à deux vitesses. Les anciens doivent souvent trouver un job pour joindre les deux bouts.
Ils craignent même le pire.
Sommes-nous en train de partir dans cette direction?
On a pu parler d'un coup de massue pour les plus précaires, les premières victimes.
Les perdants seront nombreux. C'est une régression qui ne dit pas son nom, pour quelques modestes économies pour le budget de l'Etat. Une action moins timide contre les sommes énormes exilées dans les paradis fiscaux aurait rapporté cent fois plus. Les plus touchés seront les plus fragiles.
Même des syndicats modérés, comme la CFDT, dénoncent les mesures prises, nouvelles trappes à pauvreté.
Les femmes, on le sait, sont les plus exposées.
...Ces deux mesures sont des mini-pansements qui n’atténuent en rien le caractère punitif de la réforme. Justifiée par la nécessité de faire 3,4 milliards d’euros d’économies sur deux ans et accompagnée d’une petite musique sur l’amélioration de l’emploi, elle tourne le dos à la justice sociale et risque d’étendre la précarité qu’on prétend combattre, voire de fabriquer de nouveaux pauvres au moment où une stratégie audacieuse contre la pauvreté se met en place. Pire encore, elle nourrit une suspicion à l’égard des 6 millions d’individus inscrits à Pôle emploi sans aucun travail ou avec une activité réduite, comme s’ils cherchaient à s’installer dans le chômage sans tenter de retrouver un emploi....
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