Primum vivere.
Ce n'est pas seulement moi qui le dis.
Quand le danger potentiellement mortel guette, il est des priorités qui dépassent toutes les autres, pour ses proches, pour soi-même et tout son entourage, proche ou lointain.
Les besoins ordinaires de base sont(encore) satisfaits. Heureusement. Ce n'est pas toujours le cas en période de guerre, même si à la ferme familiale on ne manquait pas de rutabagas, vivant en autarcie restreinte. Un privilège à l'époque. Pommes de terre, lait, cochons constituaient la base de survie en ces quatre années d'occupation.
L'objectif, c'est la vie. on peut se passer de moutarde, de poivre, mais plus difficilement de pain, de pommes de terre...Tant qu'on aura des pâtes et de oeufs, on survivra.
Mais lire c'est aussi vivre. On peut vivre sans réfléchir, comme un coronamachin, mais moins bien.
__Confinement des villes, confinement des champs. Restez chez-vous, mais (en même temps) allez aux fraises disent-ils. C'est con, pour les con-finés.
__On aborde une semaine sans doute décisive, qu'ils disent. On veut bien le croire, mais cela ne mettra pas un terme à notre claustration. Et tout le monde n'a pas une vocation monastique.
__ Au front, les combattants sont plus que fatigués. Pourvu qu'ils tiennent! Surtout dans des conditions qui s'annoncent plus difficiles encore.
__ Dans le confinement de survie, certains ont des idées peu ordinaires. Manière de s'affirmer existant. Pour moi, j'ai décidé de ne plus me raser ...en attendant la fin, la longueur de la pilosité étant comme un instrument de mesure des jours claustrés. Par économie aussi...Il va falloir tenir.
__ Comme Diogène dans son tonneau, je médite comme je peux, quand je peux, sur la fragilité humaine et la folie d'un monde qui part pour l'instant en eau de boudin, le coronatruc n'étant qu'un révélateur.. Au risque de choquer par un cynisme un brin provocateur, pour réveiller les esprits endormis ou conformistes. Sidérés, voire pétrifiés comme moi aussi parfois par l'ampleur de la vague montante.
__ Il serait temps de songer à fermer la bourse, du moins pour un temps, afin de juguler les effets de panique moutonnière trop bien connue et de freiner une spéculation devenue folle et peu soucieuse d'investissements et du long terme. Sinon, les lendemains pourraient être terribles, comme dit Roubini, qui avait vu venir la crise de 2008.
On pourrait se pencher un peu plus sur les dires d'Augustin Barrau...qui ne manquent pas de pertinence, selon son habitude.
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