samedi 25 avril 2020

Ne m'appelez pas Président

Dites Docteur.
                         Docteur Donald.
   Homme d'Etat de première grandeur, fin spécialiste en coronamachintruc et gestionnaire avisé des affaires publiques. The best of the World!
    Tout le monde sait ça.
On devrait écouter davantage celui que Dieu a envoyé, comme Moïse, pour le salut de son peuple.
 Et ses conseils éclairés en remèdes magiques, dignes des grands médecins de Molière.
Ce n'est pas ma réélection qui m'obsède, tout le monde sait ça!
 Je change souvent d'avis, passant d'un extrême à l'autre, mais c'est le propre des génies de savoir se remettre en question. Se confiner ou pas...faut voir.
       America first ou pas first? That is the question..
    En tout cas, en phase avec la droite, voire l'extrême, la vraie Amérique. Au boulot, quoi qu'il en coûte!
   Les inégalités sont dans la nature des choses et , selon la loi du ruissellement, disparaîtront quand les riches seront encore plus riches. C'est une évidence. Foi de Donald!
   Seul Bolsonero fait mieux, ainsi que Pinera. Ils ont juste un peu plus d'audace.
                  God bless América!
______
                                               
     De mauvaises langues prétendent que " A partir de 1900 et pendant plus d’un siècle, l’espérance de vie a progressivement augmenté aux États-Unis. Mais curieusement, depuis 2014, elle est en recul. Alors qui meurt et pourquoi ? Ce sont les deux questions que se sont posées Anne Case et Angus Deaton (lauréat du prix Nobel d’économie en 2015), un couple d’économistes de l’université de Princeton. 
     Dans Deaths of Despair, ils montrent que ce déclin de l’espérance de vie ne concerne en réalité qu’une catégorie bien précise de la population américaine : les hommes blancs, d’âge moyen (45-54 ans), peu instruits. Et de quoi meurent-ils ? De « désespoir ». Chez eux, on observe en effet une forte augmentation du nombre de suicides et de morts liées à une surdose de médicaments ou à l’abus d'alcool. Rien qu’en 2017, 158 000 Américains seraient ainsi « morts de désespoir ».
    À l’origine de leur accablement, un sentiment de déclassement nourri par la baisse de leur pouvoir d’achat et la précarisation croissante de leurs emplois. Et cela, alors même que la situation des diplômés s’améliorait sensiblement. Tout comme celle des Noirs et des Latinos. « Mourir de désespoir n’est pas qu’un phénomène américain. La même chose s’est produite en Russie, après la chute du communisme […], de telles morts résultent de la dissolution des structures sociales qui conféraient un sens à la vie des gens. Mais les États-Unis sont peut-être particulièrement vulnérables à ce genre d’événements, en raison de l’individualisme prégnant et d’une certaine tendance à associer réussite économique et prestige social », analyse l’économiste britannique David Canning dans la revue Science.
    Se sentant exclus du rêve américain, les « petits Blancs » trouvent une consolation dans les paradis artificiels, expliquent les auteurs. Et la défaillance du système de santé américain a tôt fait de transformer leur désespoir en catastrophe sanitaire, comme en témoigne la récente crise des opioïdes. « La colère de Case et Deaton cible essentiellement le secteur de la santé, qui non seulement donne de mauvais résultats mais en plus coule l’économie américaine. Nos dépenses de santé par habitant sont deux fois plus élevées qu'en France, mais notre espérance de vie est inférieure de quatre ans, nos taux de mortalité infantile et maternelle sont près de deux fois plus élevés et, contrairement à la France, il y a chez nous 30 millions de personnes qui sont dépourvues d'assurance maladie », pointe la biologiste Helen Epstein dans The New York Review of Books. (Pauline Toulet)
                                                             ____________________

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire